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Voir la version complète : Zone euro: L'inflation reste stable en décembre à 2,2%



yazidnic
04/01/2013, 14h58
INDICATEUR - L'inflation est restée stable en décembre à 2,2% sur un an dans la zone euro, comme en novembre, a indiqué vendredi l'office européen de statistiques Eurostat dans une première estimation...

Ce chiffre, qui correspond aux attentes des analystes interrogés par DowJones Newswires, confirme le ralentissement de l'inflation constaté depuis début 2012, et qui avait été interrompu deux mois en août et septembre.

Eurostat détaille les principales composantes de l'inflation. Une fois encore, c'est l'énergie qui connaît le taux annuel le plus élevé, à 5,2%, signalant malgré tout un ralentissement par rapport à novembre (5,7%).

Ce ralentissement a été compensé d'une part par une légère accélération dans le secteur «alimentation, boissons alcoolisées et tabac», à 3,1% contre 3,0% en novembre, et surtout dans les services (1,8%, comparé à 1,6% en novembre).

L'inflation est restée stable dans les biens industriels hors énergie (1,1%).

«Il n'y a rien de vraiment alarmant dans les chiffres de l'inflation de décembre dans la zone euro car les pressions inflationnistes sous-jacentes restent absentes sur fond de faiblesse de l'activité économique et de hausse du chômage», souligne Howard Archer, d'IHS Global Insight.

Autrement dit, même s'il dépasse depuis 25 mois le seuil de 2% visé à moyen terme par la Banque centrale européenne, ce niveau d'inflation n'est pas de nature à inciter la BCE à relever ses taux d'intérêt.

L'institution monétaire, qui a laissé son principal taux directeur à 0,75% depuis juillet, un niveau historiquement bas, est de fait plus préoccupée par la relance de la croissance dans la zone euro, entrée en récession au 3e trimestre 2012, et anticipe désormais un recul du PIB de 0,3% en 2013.

Pour M. Archer, «il semble probable que l'inflation va descendre sous les 2% dans les prochains mois, ce qui va faire du bien au pouvoir d'achat des consommateurs et facilitera la tâche de la BCE pour stimuler l'économie».

Martin Van Vliet, d'ING, pense lui aussi que l'inflation va passer sous les 2% «vers le milieu de l'année», notamment sous l'effet de la baisse des prix de l'énergie, et que les pressions inflationnistes vont rester absentes «pendant un certain temps».

«Pour l'instant, étant donné que les tensions sur le marché de la dette dans la zone euro s'apaisent et que la croissance mondiale semble repartir, la BCE devrait maintenir sa position attentiste concernant les taux d'intérêt. Mais si la reprise ne se matérialise pas, elle risque d'être forcée à agir», estime-t-il.

Selon Howard Archer, «il semble probable que la BCE va s'abstenir de baisser ses taux d'intérêt lors de sa réunion du 10 janvier», mais elle devrait être amenée à faire passer son principal taux directeur de 0,75% à 0,50% «au cours du premier trimestre».