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Voir la version complète : Taxe à 75%, déficit, livret A: La feuille de route de Pierre Moscovici



yazidnic
04/01/2013, 14h57
POLITIQUE - Le ministre de l'Economie a dévoilé les grands axes de son action en 2013 dans une interview publiée vendredi matin dans «Les Echos»...

Constance, détermination: le ministre de l’Economie compte bien continuer à tracer sa route vers le rétablissement des comptes publics et la reprise de la croissance en 2013. Et ce en dépit de la récente censure par le Conseil constitutionnel de certaines mesures phares de son budget mais aussi du scepticisme ambiant sur son scénario de réduction des déficits.



Censure de la taxe à 75%. Récusant les accusations d’«amateurisme confondant» comme les suspicions de «machiavélisme masochiste», le ministre prend acte de la décision du Conseil constitutionnel mais maintient qu’une autre lecture juridique aurait tout aussi bien permis de valider son texte.

Il proposera une nouvelle version de cette contribution exceptionnelle des plus riches, probablement dans son projet de budget 2014, «sans abandonner l’esprit de la taxe». Il reste toutefois prudent sur le taux retenu: «Je ne suis pas en mesure, aujourd’hui, à la lecture de la décision du Conseil, de dire si un taux de 75% serait confiscatoire ou pas», assure-t-il dans Les Echos.

Objectifs de réduction des déficits. En 2012, le ministre table sur un déficit proche de l’objectif affiché de 4,5% du PIB grâce à des rentrées de recettes d’impôts sur les sociétés et sur les revenus légèrement meilleures qu’attendu. Pour 2013, il affiche le même optimisme. «Je ne renonce à rien, que ce soit à notre prévision de croissance de 0,8% comme à notre volonté de revenir à 3% dès cette année, assure Pierre Moscovici. «Nous nous adapterons si cela est nécessaire en fonction de l’évolution de la conjoncture, nous ne biaiserons pas avec les faits. L’acquis [de croissance] est faible en effet, mais à ce stade de l’année, je mets au défi quiconque de prédire précisément la croissance», explique-t-il, mettant en avant «une série de facteurs positifs» susceptibles de «changer la donne», comme la résolution de la «falaise fiscale» américaine ou le retour de la confiance des investisseurs dans la zone euro.

Révision à la baisse du taux du livret A. Son niveau dépendra des chiffres officiels de l’inflation présentés mi-janvier. Mais une baisse semble bien aujourd’hui l’hypothèse la plus probable, compte tenu de la formule de calcul de ce taux. Le ministre entend toutefois défendre une baisse modérée, notamment pour tenir compte du pouvoir d’achat des Français.