edenmartine
16/07/2014, 17h51
http://s2.lemde.fr/image/2010/07/11/534x267/1386581_3_995c_le-massacre-de-srebrenica-en-juillet-1995-est_c7c1bf74e21baeae4dda6ab0f8cedc88.jpg
Le massacre de Srebrenica en juillet 1995 est considéré comme le pire commis en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale et a été qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice à plusieurs reprises. Il est commémoré chaque année le 11 juillet – ici en 2010. |
C'est une décision historique. Le tribunal de La Haye a déclaré l'Etat néerlandais civilement responsable de la mort de plus de 300 hommes et garçons musulmans à Srebrenica pendant la guerre de Bosnie (1992-1995). L'institution a souligné en effet que les « casques bleus » néerlandais du bataillon « Dutchbat » auraient dû protéger (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/prot%C3%A9ger) ces civils.
« L'Etat est responsable de la perte subie par les proches des hommes qui ont été déportés par les Serbes de Bosnie depuis les bâtiments du Dutchbat à Potocari dans l'après-midi du 13 juillet 1995, a déclaré mercredi 16 juin à La Haye la juge Larissa Elwin. Le Dutchbat n'aurait pas dû laisser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/laisser) partir les hommes de leurs bâtiments ».
La juge a également souligné que les soldats néerlandais « auraient dû tenir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/tenir)compte de la possibilité que ces hommes seraient victimes de génocide [...]. On peut affirmer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/affirmer) avec suffisamment de certitude que si le Dutchbat avait permis à ces hommes de rester (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rester) sur place, ils seraient restés en vie ».
LES CASQUES BLEUS NÉERLANDAIS N'AVAIENT PAS RÉSISTÉ
Les juges n'ont toutefois pas donné raison aux plaignantes, mères des victimes, sur le reste de leurs accusations. Ils ont estimé que même si les soldats néerlandais auraient dû dénoncer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9noncer) directement les crimes de guerre, l'Etat néerlandais ne peut en être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) tenu responsable car une telle action n'aurait pas entraîné « une intervention militaire directe de l'ONU » et n'aurait donc pas empêché le génocide.
L'enclave de Srebrenica était placée sous la protection de l'ONU lors de sa prise par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. Mais, faiblement arm (http://www.lemonde.fr/arm/)és et peu nombreux, les casques bleus néerlandais du Dutchbat, réfugiés dans une base avec les musulmans des villages environnants, principalement des femmes, n'avaient pas résisté.
Les Serbes, sous le commandement du général Ratko Mladic, avaient alors tué près de 8 000 hommes et garçons musulmans dans ce qui est considéré comme le pire massacre en Europe (http://www.lemonde.fr/europe/) depuis la seconde guerre mondiale, et dont la Bosnie a célébré la semaine dernière le 19e anniversaire (http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/07/11/la-bosnie-herzegovine-celebre-le-19e-anniversaire-du-massacre-de-srebrenica_4455325_3214.html).
PLUSIEURS DÉCISIONS
En 2008, le tribunal de La Haye avait rendu un avis disculpant l'Etat néerlandais de la responsabilité du massacre, arguant que les militaires qui avaient été chargés de la protection de l'enclave étaient soumis au commandement de l'ONU et non à celui des autorités néerlandaises.
Mais en 2011, dans une autre affaire de plus petite envergure, les Pays-Bas avaient été tenus responsables de la mort de trois musulmans (http://www.lemonde.fr/international/article/2011/07/06/l-etat-neerlandais-condamne-pour-la-mort-de-trois-musulmans-de-srebrenica-en-1995_1545401_3210.html) tués après avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) été chassés d'une base militaire par des casques bleus néerlandais.
Les Pays-Bas (http://www.lemonde.fr/pays-bas/) étaient alors devenu le premier Etat responsable des actes de ses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) propres soldats opérant sous le mandat des Nations unies et avaient promis quelques mois plus tard d'indemniser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/indemniser) leurs proches, à hauteur de 20 000 euros.
Le massacre de Srebrenica en juillet 1995 est considéré comme le pire commis en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale et a été qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice à plusieurs reprises. Il est commémoré chaque année le 11 juillet – ici en 2010. |
C'est une décision historique. Le tribunal de La Haye a déclaré l'Etat néerlandais civilement responsable de la mort de plus de 300 hommes et garçons musulmans à Srebrenica pendant la guerre de Bosnie (1992-1995). L'institution a souligné en effet que les « casques bleus » néerlandais du bataillon « Dutchbat » auraient dû protéger (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/prot%C3%A9ger) ces civils.
« L'Etat est responsable de la perte subie par les proches des hommes qui ont été déportés par les Serbes de Bosnie depuis les bâtiments du Dutchbat à Potocari dans l'après-midi du 13 juillet 1995, a déclaré mercredi 16 juin à La Haye la juge Larissa Elwin. Le Dutchbat n'aurait pas dû laisser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/laisser) partir les hommes de leurs bâtiments ».
La juge a également souligné que les soldats néerlandais « auraient dû tenir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/tenir)compte de la possibilité que ces hommes seraient victimes de génocide [...]. On peut affirmer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/affirmer) avec suffisamment de certitude que si le Dutchbat avait permis à ces hommes de rester (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rester) sur place, ils seraient restés en vie ».
LES CASQUES BLEUS NÉERLANDAIS N'AVAIENT PAS RÉSISTÉ
Les juges n'ont toutefois pas donné raison aux plaignantes, mères des victimes, sur le reste de leurs accusations. Ils ont estimé que même si les soldats néerlandais auraient dû dénoncer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9noncer) directement les crimes de guerre, l'Etat néerlandais ne peut en être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) tenu responsable car une telle action n'aurait pas entraîné « une intervention militaire directe de l'ONU » et n'aurait donc pas empêché le génocide.
L'enclave de Srebrenica était placée sous la protection de l'ONU lors de sa prise par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. Mais, faiblement arm (http://www.lemonde.fr/arm/)és et peu nombreux, les casques bleus néerlandais du Dutchbat, réfugiés dans une base avec les musulmans des villages environnants, principalement des femmes, n'avaient pas résisté.
Les Serbes, sous le commandement du général Ratko Mladic, avaient alors tué près de 8 000 hommes et garçons musulmans dans ce qui est considéré comme le pire massacre en Europe (http://www.lemonde.fr/europe/) depuis la seconde guerre mondiale, et dont la Bosnie a célébré la semaine dernière le 19e anniversaire (http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/07/11/la-bosnie-herzegovine-celebre-le-19e-anniversaire-du-massacre-de-srebrenica_4455325_3214.html).
PLUSIEURS DÉCISIONS
En 2008, le tribunal de La Haye avait rendu un avis disculpant l'Etat néerlandais de la responsabilité du massacre, arguant que les militaires qui avaient été chargés de la protection de l'enclave étaient soumis au commandement de l'ONU et non à celui des autorités néerlandaises.
Mais en 2011, dans une autre affaire de plus petite envergure, les Pays-Bas avaient été tenus responsables de la mort de trois musulmans (http://www.lemonde.fr/international/article/2011/07/06/l-etat-neerlandais-condamne-pour-la-mort-de-trois-musulmans-de-srebrenica-en-1995_1545401_3210.html) tués après avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) été chassés d'une base militaire par des casques bleus néerlandais.
Les Pays-Bas (http://www.lemonde.fr/pays-bas/) étaient alors devenu le premier Etat responsable des actes de ses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) propres soldats opérant sous le mandat des Nations unies et avaient promis quelques mois plus tard d'indemniser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/indemniser) leurs proches, à hauteur de 20 000 euros.