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soltan009
02/01/2013, 13h20
http://l.yimg.com/bt/api/res/1.2/1HdBhR5KdfH6qOFYFupYTA--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Y2g9NTEyO2NyPTE7Y3c9NzY4O2R4PTA7ZH k9MDtmaT11bGNyb3A7aD00MjA7cT04NTt3PTYzMA--/http://media.zenfs.com/fr_FR/News/liberation/482253871202L'auteur de bandes dessinées a dit sa «stupéfaction» qu'on lui ait attribué cette décoration et justifie son refus par sa volonté de «rester un homme libre».
Le célèbre auteur de bandes dessinées Jacques Tardi «refuse avec la plus grande fermeté» la Légion d’honneur qui lui a été attribuée le 1er janvier, voulant «rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit», a-t-il déclaré mercredi à l’AFP. «J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable, la Légion d’honneur !», souligne l’auteur de 66 ans qui vient de publier Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Casterman), une œuvre très personnelle, basée sur le témoignage de son père, prisonnier en Allemagne.
«Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. C’est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille», déclare dans un communiqué séparé Tardi, fait chevalier aux côtés de Bruno Podalydès ou Jean-Pierre Léaud. «Je n’ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l’exemple, ce sera peut-être autre chose», ajoute Jacques Tardi, qui s’est aussi beaucoup penché sur la Grande Guerre (Putain de guerre !, C'était la guerre des tranchées...).
«Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas», conclut le créateur d’Adèle Blanc-Sec.
Les refus de Légion d’honneur ne sont pas si rares. Avant Tardi, de nombreuses personnalités l’ont refusée pour des raisons diverses, de Louis Aragon à Albert Camus, de Claude Monet à Hector Berlioz, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Georges Brassens en a même fait une chanson. Léo Ferré fustigeait «ce ruban malheureux et rouge (...)