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Voir la version complète : Esclaves et consommateurs



edenmartine
11/06/2014, 19h08
Des révélations éminemment choquantes. De grandes chaînes de supermarchés européens seraient impliquées dans la vente de produits pêchés dans des conditions inhumaines.


Un nouveau scandale alimentaire. Seulement cette fois, ce n'est pas le contenu de la nourriture qui pose problème... mais plutôt la manière dont elle est préparée. Le très sérieux quotidien britannique "The Guardian" révèle ce mardi 10 juin que les crustacés vendus dans les groupes tels que Tesco, Walmart et même Carrefour proviendraient d'un vaste réseau d'esclavage thaïlandais.

"Vendus comme des animaux"

Drogués, enchaînés, battus, tués... Près de 300 000 migrants venus de Birmanie ou du Cambodge seraient retenus sur des bateaux de pêche pour travailler gratuitement, dans des conditions proches de la torture. "J'ai cru que j'allais mourir. J'étais enchaîné en permanence, sans soin ni nourriture. Ils nous ont vendus comme des animaux", témoigne un des esclaves qui ont réussi à s'échapper. "Nous étions frappés même si nous travaillions dur. Il y avait tellement d'esclaves qu'il était impossible de les compter", raconte un autre survivant.

Comme le souligne "Slate", l'affaire a déjà été soulevée à de nombreuses reprises par les médias. Si le problème connaît aujourd'hui un tel retentissement, c'est que les journalistes du "Guardian" sont parvenus à impliquer le plus grand producteur de crevettes, Charoen Pokphand (CP) Foods, basé en Thaïlande. CP Foods est le principal fournisseur des géants de la grande distribution.

D'autre part, c'est la première fois qu'une relation est explicitement faite entre les esclaves et l'achat par le consommateur. "Si vous achetez des crevettes de Thaïlande, vous achetez le produit de l'esclavage", prévient Aidan McQuade, de l'ONG Anti-Slavery, cité par "L'Express". Selon "Europe 1", le groupe Carrefour suspend immédiatement ses relations commerciales avec l'entreprise "le temps que la lumière soit faite".

harroudiroi
12/06/2014, 07h08
Oui mais c'est aux thaïlandais d'être sanctionnés et "jugés" en premier lieu seulement après les autres


Envoyé/ iPhone/ Tapatalk

jim63
12/06/2014, 10h14
salam
En Colombie le paysan cultivait le café ,lorsque le consommateur européen(les multinationales ) a réduit ces achats , alors le paysan a du cultivé le coca pr survivre
qui est responsable !

harroudiroi
12/06/2014, 21h35
salam
En Colombie le paysan cultivait le café ,lorsque le consommateur européen(les multinationales ) a réduit ces achats , alors le paysan a du cultivé le coca pr survivre
qui est responsable !
C'est aux colombiens de se démerder, si demain les autres ne vont plus acheter le pétrole des saoudiens, il faut alors que ces mêmes saoudiens se convertissent à la cocaïne ou au terrorisme, comme ça, c'est la faute TOUJOURS aux AUTRES

conclusion: c'est toujours la faute à celui ou celle qui sème la merde, quelque soit la raison, rien ne justifie la MALHONNÊTETÉ,

Au moins les média européens et très certainement la plus part des consommateurs sont plus HONNÊTES que le plus minable thaïlandais esclavagiste, pas tous les thaï mais les enfoirés d'esclavagistes

ESCLAVAGE - En Thaïlande, des hommes sont réduits en esclavage pour nourrir les crevettes vendues en France chez Carrefour…


C’est un scandale insoupçonné. Le quotidien britannique The Guardian révèle dans une enquête publiée ce mardi le recours à l’esclavagisme dans le milieu de la pêche industrielle à la crevette. Des hommes sont vendus, enchaînés, battus voire tués sur les bateaux qui pêchent de quoi nourrir les crevettes de la plus grande ferme marine du monde, Charoen Pokphand CP Foods. Elle se fournit en nourriture auprès de ces bateaux esclavagistes, et nourrit ses crevettes ou la revend à d’autres fermes marines.


Parmi ses clients, la firme compte Walmart, Tesco, Costco et Carrefour. A la publication de l’article, les enseignes de supermarchés ont unanimement condamné les pratiques esclavagistes. Le groupe français rappelle que des audits ont été effectués auprès de ses fournisseurs, mais n’a pas enquêté au-delà.


Un traitement inhumain


Des esclaves parvenus à s’échapper racontent l’enfer qu’ils ont vécu aux journalistes britanniques. «Nous avons été vendus comme des animaux, après avoir été enlevés», se rappellent-ils. Le début d’un long calvaire: passés à tabac, torturés, les migrants birmans ou cambodgiens pour la plupart travaillent jusqu’à 20 heures d’affilée. «J’ai cru que j’allais mourir», témoigne Vuthy, ancien moine cambodgien revendu à un capitaine. «J’étais enchaîné en permanence, sans soin ni nourriture. Ils nous ont vendus comme des animaux. Mais nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains!»


Le produit de l’esclavage


«Si vous achetez des crevettes de Thaïlande, vous achetez le produit de l’esclavage», avertit Aidan McQuade, d’Anti-Slavery, une ONG. Interdit en Thaïlande, l’esclavage toucherait 500.000 personnes dans le pays, considéré comme l’une des plaques tournantes mondiales du trafic d’être humain. «La Thaïlande se bat contre l’esclavage, assure Vijavat Isarabhakdi, l’ambassadeur du pays aux Etats-Unis. Des progrès ont été constatés, même s’il y en a encore beaucoup à faire.» Les Etats-Unis envisagent désormais de placer la Thaïlande sur la liste noire du trafic d’êtres humains. Auquel cas des sanctions économiques seraient mises en place.