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Voir la version complète : Meurthe-et-Moselle : soupçons de maltraitance sur des personnes âgées



harroudiroi
09/06/2014, 12h05
FAIT DIVERS - Une enquête a été ouverte après la découverte de deux cas de maltraitance dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle). L'une des patientes, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a été retrouvée dans son lit les mains attachées. La direction, jointe par metronews, se dit "profondément choquée".


Une enquête a été ouverte par la direction de l'Ephad de Saint-Nicolas-de-Port après la découverte de deux cas de maltraitance sur personnes âgées. Le 28 mai, à la suite d'un signalement anonyme, un médecin et un cadre de santé effectuent un contrôle inopiné dans la chambre d'une nonagénaire. "Elle était dans son lit, les mains liées par des gants de toilettes attachés avec du sparadrap", nous explique le directeur adjoint de l'établissement situé près de Nancy, Bruno Blaison. Une deuxième patiente entravée sera ensuite découverte.


Deux employées, qui auraient reconnu les faits, ont été suspendues. La direction soupçonne la première d'être à l'origine de maltraitances, la seconde de n'avoir rien dit. "Nous sommes profondément attristés et choqués par de telles pratiques, poursuit Bruno Blaison, qui a alors alerté l'Agence régionale de santé, le procureur de la république et les familles. Ce sont des personnes fragiles qui ne peuvent pas s'exprimer, elles doivent vivre dans la dignité".


Des bleus sur les bras


L'enquête administrative, à laquelle devrait s'ajouter dans les prochains jours un volet judiciaire, devra faire la lumière sur les motivations qui ont conduit à de tels agissements. Les employées incriminées auraient pu attacher les mains des deux patientes souffrant de la maladie d'Alzheimer afin qu'elles n'enlèvent pas leur couche et ne salissent les draps.


Un argument un peu léger pour les proches, qui évoquent "un procédé d’un autre âge". "Maman n’a plus toute sa tête. Elle ne marche pas, ne parle pas (…) Mais parfois je la trouvais en pleurs, sans savoir pourquoi", a raconté l'un des fils à l'Est républicain. L'homme, qui avait un jour remarqué des bleus importants au niveau du bras de sa mère, a depuis porté plainte. Des mesures visant à maintenir les patients dans leur lit peuvent parfois être prises, mais uniquement sur "décision collégiale, en concertation avec les familles et dans le respect des personnes, précise l'établissement. Ce n'est aucunement aux employés de décider".