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Voir la version complète : Le gouvernement entend lutter contre la haine sur Twitter



fekri92
31/12/2012, 05h49
Najat Vallaud-Belkacem a annoncé dans le journal Le Monde daté de samedi son souhait d'entamer le 7 janvier une concertation avec les associations et l'entreprise Twitter pour prévenir la prolifération des messages de haine sur le réseau social. "Je souhaite que nous puissions travailler ensemble, en lien avec les acteurs associatifs les plus concernés, à la mise en place de procédures d'alerte et de sécurité qui permettront que les événements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus", écrit la ministre des Droits des femmes dans une tribune, faisant allusion à une série de hashtags homophobes, racistes ou antisémites sur Twitter.

"Ce travail s'engagera le 7 janvier 2013. Je souhaite en particulier que l'entreprise Twitter puisse examiner les conditions de mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions en matière de provocations ou d'injures...", ajoute-t-elle. Interrogé par l'AFP, son cabinet a précisé que la liste des participants n'était pas encore fixée, à commencer par Twitter, le gouvernement attendant la réponse d'une invitation envoyée à la maison-mère américaine.
Propos illégaux
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Une concertation censée prévenir de nouveaux excès racistes ou homophobes va avoir lieu entre l'entreprise et des associations plaignantes.

Parmi les associations sollicitées figurent des groupes de lutte contre l'homophobie (SOS homophobie, RAVAD, Inter-LGBT, Contact) et le réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations, toujours selon son cabinet. "À l'heure où le gouvernement met en oeuvre un programme d'actions contre les violences et les discriminations commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre, j'ai souhaité, sans préjudice d'éventuelles actions judiciaires, en appeler au sens des responsabilités de l'entreprise Twitter inc., pour qu'elle contribue à prévenir et à éviter de tels débordements", ajoute la ministre dans sa tribune.

Elle souligne en effet que ces messages de haine "sont moralement condamnables et juridiquement illégaux en vertu de notre législation". "Le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent et que les tribunaux pourraient connaître", écrit-elle.