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Voir la version complète : Uruguay: Jose Mujica, le président atypique



edenmartine
07/05/2014, 20h54
http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2014-05/2014-05-07/article_mujica.jpgLe président de l'Uruguay, Jose Mujica, lève le pouce en arrivant au palais présidentiel de Santiago du Chili, le 10 mars 2014.

PORTRAIT - Le 40e président de l'Uruguay est connu pour son franc-parler, son mode de vie très modeste et son rejet du protocole. Un style décalé qui se retrouve dans ses décisions politiques...

Un président qui défraye régulièrement la chronique. En décembre lorsqu’il annonce lors d’une rencontre avec des entrepreneurs (http://www.elobservador.com.uy/noticia/267487/al-finalizar-su-mandato-mujica-planea-adoptar-entre-30-y-40-ninos/) qu’il veut adopter, après la fin de son mandat en mars 2015, «30 ou 40 gamins pauvres et de les emmener vivre avec [lui]», le mois dernier, lorsqu’un journaliste du magazine Vice, Krishna Andavolu, l’interviewe un joint à la main, ou encore lorsqu’il fait la Une des médias internationaux qui voient en lui le président «le plus pauvre du monde» car il reverse 90 % de son salaire mensuel de 9.300 euros à des œuvres caritatives en faveur des pauvres ou des petits entrepreneurs.

José Mujica, le 40e président de l'Uruguay, est connu pour son franc-parler, son mode de vie très modeste et son rejet du protocole.
A 78 ans, celui qui se définit comme un «humble paysan» (http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2014/05/05/pepe-mujica-le-president-anormal_4411719_3208.html) ne porte jamais de cravate, et refuse de vivre au palais présidentiel, lui préférant sa ferme -composée d’une chambre et d’une cuisine rudimentaire recouvertes d'un toit en zinc- située à quelques kilomètres de la capitale, Montevideo, où il vit avec son épouse, la sénatrice Lucia Topolansky, et sa chienne Manuela, une bâtarde noire à qui il manque une patte.
Son bien le plus précieux est une Coccinelle bleue de 1987, et «Pepe» Mujica, comme il est surnommé, n'utilise ni Internet ni Twitter, mais seulement un vieux téléphone portable.

Une frugalité forgée dans les geôles de la dictature militaire

«J'ai besoin de peu pour vivre. Je suis arrivé à cette conclusion parce que j'ai été prisonnier durant 14 ans, dont 10 où si la nuit, on me donnait un matelas, j'étais content», a raconté en septembre 2012 à l’AFP cet ancien guérillero tupamaro.

Né le 20 mai 1935 dans une famille modeste, d’un père d'origine basque et d’une mère descendante d'Italiens, José Mujica a en effet dirigé le Mouvement de Libération Nationale -Tupamaro, la guérilla urbaine des années 1970, qui pratiquait vols armés et enlèvements.

Emprisonné de 1973-1985 dans les geôles de la dictature militaire, il a été torturé et enfermé deux ans au fond d’un puits, où il avait pour seule compagnie fourmis, grenouilles et rats.
Bénéficiant des lois d'amnistie, il sort de prison en 1985 et se lance en politique: fondateur du Mouvement de participation populaire (MPP), il est élu député en 1995, puis sénateur en 1999. En 2004, il est nommé ministre de l'agriculture. Une carrière parachevée en novembre 2009, avec son élection à la présidence, sous la bannière d'une coalition de gauche, avec 53% des voix.

Décisions politiques novatrices

Et ce mandat ne lui fait pas abandonner son style décalé.

Bien au contraire, celui-ci se retrouve clairement dans ses décisions politiques.

Critique de la «société de consommation» et de l'«esclavagisme» moderne consistant «à vivre pour travailler» au lieu de «travailler pour vivre», Mujica a déjà fait dépénaliser l’avortement jusqu’au troisième mois de grossesse, fait adopter le mariage gay, et vient de signer la loi régulant toute la chaîne de production du cannabis sous autorité de l'Etat.
Des réformes innovantes qui s’inscrivent dans la tradition de ce petit pays de 3,3 millions d'habitants, qui a été l'un des premiers pays du monde à abolir la peine de mort, en 1907, à légaliser le divorce, en 1913, et où les femmes ont le droit de vote depuis 1923.

västerås
08/05/2014, 16h18
un homme admirable,si seulement nos politiciens pouvaient être comme lui.!!

hamama
08/05/2014, 18h13
le monde est fait de personne politique atypique
mais l essentiel c est que la roue tourne et que
nous continuons de la faire tourner
nous le peuple ou esclaves...

: <<Des réformes innovantes qui s’inscrivent dans la tradition de ce petit pays de 3,3 millions d'habitants, qui a été l'un des premiers pays du monde à abolir la peine de mort, en 1907, à légaliser le divorce, en 1913, et où les femmes ont le droit de vote depuis 1923>>.

La Dictature militaire de l'Uruguay (1973-1985) commença avec le coup d'état du 27 (http://fr.wikipedia.org/wiki/27_juin) juin (http://fr.wikipedia.org/wiki/Juin_1973) 1973 (http://fr.wikipedia.org/wiki/1973). Après l'échec du plébiscite de 1980 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pl%C3%A9biscite_de_1980_%28Uruguay%29), les militaires entamèrent une relative ouverture politique, qui conduit finalement aux premières élections démocratiques en 1984.
Avec un prisonnier politique (http://fr.wikipedia.org/wiki/Prisonnier_politique) pour 450 habitants (http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Uruguay)1 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Fazio-1), soit environ « 6 000 détenus » 2 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Soitu-2) – certaines ONG parlent de 15 000 détenus3 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-3) –, dont au moins 67 enfants4 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Enfants-4), dans un pays de moins de 3 millions d'habitants (http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Uruguay), l'Uruguay (http://fr.wikipedia.org/wiki/Uruguay) a connu sous ce régime, qui a participé à la « guerre sale (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_sale) » généralisée sur le continent, une des pires répressions politiques au monde. Cent seize morts (assassinés, morts en détention et « suicides ») et cent soixante-douze disparitions forcées (http://fr.wikipedia.org/wiki/Disparitions_forc%C3%A9es) (la dernière en 1984) ont été recensés jusqu'à présent 2 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Soitu-2). La torture (http://fr.wikipedia.org/wiki/Torture), généralisée, s'appliquait aussi aux enfants et aux femmes enceintes4 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Enfants-4). Tout comme en Argentine (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_argentine_%281976-1983%29), il y eut des bébés volés aux prisonniers politiques et adoptés par les familles des militaires et des policiers4 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-Enfants-4) (dont celui de la belle-fille du poète argentin Juan Gelman (http://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Gelman)5 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_de_l%27Uruguay_%281973-1985%29#cite_note-5)).

harroudiroi
08/05/2014, 22h30
Vision très simple et saine de la vie, je ne sais pas si,c'est un jeu politique ou bien qu'il est réellement comme ça, mais certainement qu'il doit donner du fil à retordre à ces gardes du corps ( secret service) avec son attitude pas très commune et disons le, insolite .