samton
01/05/2014, 13h05
Face à la fiscalité, les artistes sont-ils sur un pied d'égalité avec le citoyen lambda? Pas à en croire l'humoriste Jean-Marie Bigard qui, ce jeudi sur France info (http://www.franceinfo.fr/entretiens/tout-et-son-contraire/tout-et-son-contraire-1-jm-bigard-version-1-1403523-2014-05-01#main-content), a sous-entendu avoir bénéficié d'un traitement de faveur en échange de représentations dans «un truc socialiste».
http://www.leparisien.fr/images/2014/05/01/3808165_bigard_640x280.JPG
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Aznavour révèle avoir donné de l'argent à des politiques (http://www.leparisien.fr/economie/problemes-avec-le-fisc-aznavour-revele-avoir-donne-de-l-argent-a-des-politiques-12-11-2013-3308913.php)
Et de citer un nom, celui de Michel Charasse, ex-ministre du Budget sous le gouvernement (http://actualites.leparisien.fr/gouvernement.html) de Pierre Bérégovoy (http://actualites.leparisien.fr/pierre+beregovoy.html). Joint par leparisien.fr, l'un de ses successeurs confirme que celui qui est désormais membre du Conseil Constitutionnel avait effectivement la réputation d'arranger les affaires de certaines personnalités.
«Charasse était plutôt assez sympa avec les artistes. Il disait, si vous avez un problème d'impôt : "Vous pouvez jouer au truc socialiste? Quand il y a une réunion de machin... Et ça aussi vous pouvez le faire?" Et puis il prenait la feuille et la déchirait», raconte l'humoriste. Et le journaliste Philippe Vandel de s'en étonner: «Non, Michel Charasse réglait les problèmes d'impôts des artistes?». «Mais bien sûr, c'est très connu», confirme Jean-Marie Bigard. Mais «cela n'existe plus maintenant», précise-t-il.
Depuis 1992, sa relation avec la gauche française a bien changé. Le show-man s'estime même boycotté par plusieurs municipalités socialistes depuis qu'il a soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy (UMP) lors de la présidentielle de 2007.
Fin 2013 sur la même radio (http://www.franceinfo.fr/livre/tout-et-son-contraire/charles-aznavour-je-suis-en-colere-contre-tout-1210791-2013-11-12), c'est Charles Aznavour qui révélait avoir donné de l'argent à des politiques pour régler ses problèmes fiscaux (http://www.leparisien.fr/economie/problemes-avec-le-fisc-aznavour-revele-avoir-donne-de-l-argent-a-des-politiques-12-11-2013-3308913.php). Le chanteur, auteur, compositeur et comédien de 90 ans expliquait alors être très en colère d'avoir dû quitter la France pour la Suisse dans les années 70, «harcelé» disait-il par le fisc. «Ce qui m'a coûté cher ce sont les avocats. (...) Mais il y a eu pire: il y a quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi, j'avançais un peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils devaient avoir, notamment pour les affiches», avait-il lâché auprès du même journaliste que Jean-Marie Bigard.
Des politiques, «j'en ai eu pas mal. Ça m'a coûté très cher. De tous les bords, même dans le centre, un peu partout. On avait un "go-between" (un intermédiaire, ndlr) qui amenait l'argent en liquide quelque part», avait-il ajouté avant de douter: «Il y a des moments où je me suis dit: "Est-ce que le go-between n'était pas tous ces gens-là, lui-même ?».
http://www.leparisien.fr/images/2014/05/01/3808165_bigard_640x280.JPG
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Aznavour révèle avoir donné de l'argent à des politiques (http://www.leparisien.fr/economie/problemes-avec-le-fisc-aznavour-revele-avoir-donne-de-l-argent-a-des-politiques-12-11-2013-3308913.php)
Et de citer un nom, celui de Michel Charasse, ex-ministre du Budget sous le gouvernement (http://actualites.leparisien.fr/gouvernement.html) de Pierre Bérégovoy (http://actualites.leparisien.fr/pierre+beregovoy.html). Joint par leparisien.fr, l'un de ses successeurs confirme que celui qui est désormais membre du Conseil Constitutionnel avait effectivement la réputation d'arranger les affaires de certaines personnalités.
«Charasse était plutôt assez sympa avec les artistes. Il disait, si vous avez un problème d'impôt : "Vous pouvez jouer au truc socialiste? Quand il y a une réunion de machin... Et ça aussi vous pouvez le faire?" Et puis il prenait la feuille et la déchirait», raconte l'humoriste. Et le journaliste Philippe Vandel de s'en étonner: «Non, Michel Charasse réglait les problèmes d'impôts des artistes?». «Mais bien sûr, c'est très connu», confirme Jean-Marie Bigard. Mais «cela n'existe plus maintenant», précise-t-il.
Depuis 1992, sa relation avec la gauche française a bien changé. Le show-man s'estime même boycotté par plusieurs municipalités socialistes depuis qu'il a soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy (UMP) lors de la présidentielle de 2007.
Fin 2013 sur la même radio (http://www.franceinfo.fr/livre/tout-et-son-contraire/charles-aznavour-je-suis-en-colere-contre-tout-1210791-2013-11-12), c'est Charles Aznavour qui révélait avoir donné de l'argent à des politiques pour régler ses problèmes fiscaux (http://www.leparisien.fr/economie/problemes-avec-le-fisc-aznavour-revele-avoir-donne-de-l-argent-a-des-politiques-12-11-2013-3308913.php). Le chanteur, auteur, compositeur et comédien de 90 ans expliquait alors être très en colère d'avoir dû quitter la France pour la Suisse dans les années 70, «harcelé» disait-il par le fisc. «Ce qui m'a coûté cher ce sont les avocats. (...) Mais il y a eu pire: il y a quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi, j'avançais un peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils devaient avoir, notamment pour les affiches», avait-il lâché auprès du même journaliste que Jean-Marie Bigard.
Des politiques, «j'en ai eu pas mal. Ça m'a coûté très cher. De tous les bords, même dans le centre, un peu partout. On avait un "go-between" (un intermédiaire, ndlr) qui amenait l'argent en liquide quelque part», avait-il ajouté avant de douter: «Il y a des moments où je me suis dit: "Est-ce que le go-between n'était pas tous ces gens-là, lui-même ?».