edenmartine
30/04/2014, 08h51
près de 700 militants pro-Morsi condamnés à mort
http://s1.lemde.fr/image/2014/04/28/534x267/4408374_3_c30c_femmes-en-pleurs-devant-le-tribunal-de-minya_2a906d07062fe0b589f3b7dd2e0a8ea5.jpg
Femmes en pleurs devant le tribunal de Minya, où 683 partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi viennent d'être condamnés à mort lundi. | AP/Ahmed GomaaLe tribunal de Minya, en Moyenne-Egypte (http://www.lemonde.fr/egypte/), a requis la peine de mort, lundi 28 avril, contre six cent quatre-vingt-trois partisans du président islamiste déchu, Mohamed Morsi, pour des actes de violence et le meurtre de policiers. Ces peines doivent désormais être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) approuvées par le mufti égyptien, une étape considérée comme une formalité. Ces condamnations devraient cependant faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) l'objet d'un appel, selon les experts contactés par l'Agence France (http://www.lemonde.fr/europeennes-france/)-presse.
Ces personnes, jugées dans les plus grands procès de masse de l'histoire récente selon l'Organisation des Nations unies, étaient accusées d'avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) participé à des manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque sept cents partisans du président islamiste tombaient sous les balles de policiers et de soldats au Caire (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/caire/). Selon l'organisation non gouvernementale de défense des droits humainsHuman Rights Watch, citée par la BBC (http://www.bbc.com/news/world-middle-east-27186339), le procès (http://www.lemonde.fr/proces/) n'a duré que quelques heures, et le tribunal a empêché les avocats de la défense (http://www.lemonde.fr/defense/) de prendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/prendre) la parole.
Sur les six cent quatre-vingt-trois accusés condamnés, une cinquantaine seulement sont en détention — les autres ayant été libérés sous caution, en fuite ou déjà morts. Parmi les détenus figure Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans, la confrérie vieille de 85 ans qui avait remporté toutes les élections depuis la chute du président Hosni Moubarak, au début de 2011, avant d'être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) déclarée « terroriste » en décembre.
UN VERDICT CONDAMNÉ PAR L'ONU, L'UE ET PARIS
Le verdict de ce premier procès avait été jugé contraire au droit international (http://www.lemonde.fr/international/) par le Haut-Commissariat aux droits humains des Nations unies : « Le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort dans cette affaire est sans précédent dans l'histoire récente. L'imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international des droits humains. »
« Comme la haute représentante de l'Union européenne (http://www.lemonde.fr/union-europeenne/) pour les affaires étrangères (http://www.lemonde.fr/affaires-etrangeres/) [Catherine Ashton] (…), nous appelons à nouveau les autorités égyptiennes à garantir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/garantir) aux accusés un procès équitable, fondé sur une enquête (http://www.lemonde.fr/enquetes/) indépendante, et respectueux des droits de la défense », a aussi réagi le ministère des affaires étrangères français, réaffirmant « son opposition à la peine de mort ».
« Ce verdict (...) constitue un défi aux règles les plus élémentaires de la justice (http://www.lemonde.fr/justice/) internationale », a affirmé la présidence américaine, qui évoque un « précédent dangereux ».
http://s1.lemde.fr/image/2014/04/28/534x267/4408374_3_c30c_femmes-en-pleurs-devant-le-tribunal-de-minya_2a906d07062fe0b589f3b7dd2e0a8ea5.jpg
Femmes en pleurs devant le tribunal de Minya, où 683 partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi viennent d'être condamnés à mort lundi. | AP/Ahmed GomaaLe tribunal de Minya, en Moyenne-Egypte (http://www.lemonde.fr/egypte/), a requis la peine de mort, lundi 28 avril, contre six cent quatre-vingt-trois partisans du président islamiste déchu, Mohamed Morsi, pour des actes de violence et le meurtre de policiers. Ces peines doivent désormais être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) approuvées par le mufti égyptien, une étape considérée comme une formalité. Ces condamnations devraient cependant faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) l'objet d'un appel, selon les experts contactés par l'Agence France (http://www.lemonde.fr/europeennes-france/)-presse.
Ces personnes, jugées dans les plus grands procès de masse de l'histoire récente selon l'Organisation des Nations unies, étaient accusées d'avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) participé à des manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque sept cents partisans du président islamiste tombaient sous les balles de policiers et de soldats au Caire (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/caire/). Selon l'organisation non gouvernementale de défense des droits humainsHuman Rights Watch, citée par la BBC (http://www.bbc.com/news/world-middle-east-27186339), le procès (http://www.lemonde.fr/proces/) n'a duré que quelques heures, et le tribunal a empêché les avocats de la défense (http://www.lemonde.fr/defense/) de prendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/prendre) la parole.
Sur les six cent quatre-vingt-trois accusés condamnés, une cinquantaine seulement sont en détention — les autres ayant été libérés sous caution, en fuite ou déjà morts. Parmi les détenus figure Mohammed Badie, guide suprême des Frères musulmans, la confrérie vieille de 85 ans qui avait remporté toutes les élections depuis la chute du président Hosni Moubarak, au début de 2011, avant d'être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) déclarée « terroriste » en décembre.
UN VERDICT CONDAMNÉ PAR L'ONU, L'UE ET PARIS
Le verdict de ce premier procès avait été jugé contraire au droit international (http://www.lemonde.fr/international/) par le Haut-Commissariat aux droits humains des Nations unies : « Le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort dans cette affaire est sans précédent dans l'histoire récente. L'imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international des droits humains. »
« Comme la haute représentante de l'Union européenne (http://www.lemonde.fr/union-europeenne/) pour les affaires étrangères (http://www.lemonde.fr/affaires-etrangeres/) [Catherine Ashton] (…), nous appelons à nouveau les autorités égyptiennes à garantir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/garantir) aux accusés un procès équitable, fondé sur une enquête (http://www.lemonde.fr/enquetes/) indépendante, et respectueux des droits de la défense », a aussi réagi le ministère des affaires étrangères français, réaffirmant « son opposition à la peine de mort ».
« Ce verdict (...) constitue un défi aux règles les plus élémentaires de la justice (http://www.lemonde.fr/justice/) internationale », a affirmé la présidence américaine, qui évoque un « précédent dangereux ».