edenmartine
22/04/2014, 10h26
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Elles ont décidé de ne plus se taire face aux comportements grossiers de certains hommes sur la voie publique : insultes, gestes obscènes, les femmes se rebiffent.
Elsa Mari | Publié le 22.04.2014, 06h54
http://www.leparisien.fr/images/2014/04/22/3785391_11-1-12186215_640x280.jpg
En 2012, la Belge Sofie Peeters filme en caméra cachée les insultes des hommes dans son quartier de Bruxelles pour son documentaire « Femme de la rue » (extrait ci-dessus). Depuis le maire de la ville a instauré des amendes en cas d’insultes sexistes. | (DR.)
Leurs trajets quotidiens sont semés d'obstacles. Dans la rue, le métro (http://actualites.leparisien.fr/metro.html), partout. « T'as un numéro ? », « C'est combien ? », « Tu réponds pas, p... ? ». Matées, sifflées, agressées verbalement ou par des gestes obscènes, les femmes ont décidé d'agir. 60 % d'entre elles ont déjà été victimes de moqueries ou d'insultes sexistes, 14 % d'actes violents et 9 % d'agressions sexuelles, selon le dernier sondage Ifop de novembre 2012.
Aujourd'hui, la parole se libère. Pour la première fois, des Françaises ont participé à la semaine de lutte internationale, du 30 mars au 5 avril dernier, lancée par le collectif américain Stop Street Harassment (« stop au harcèlement de rue »). Des affiches à la main, elles ont placardé les rues de Paris (http://actualites.leparisien.fr/paris.html): « Me siffler n'est pas un compliment. »
La Belge Sofie Peeters est l'une des premières à avoir brisé ce tabou. Dans son documentaire (http://actualites.leparisien.fr/documentaire.html)« Femme de la rue », elle filme en caméra cachée les insultes des hommes dans son quartier populaire de Bruxelles. La Belgique découvre avec stupeur ce machisme au quotidien. Dans la foulée, la graphiste marseillaise Anaïs Bourdet se fait poursuivre à un feu rouge par un homme dont elle a refusé les avances. Révoltée, elle lance son blog participatif, devenu un livre, « Paye ta shnek » (« shnek » étant un mot argotique désignant le sexe féminin). Avec le souci de montrer que ce type de harcèlement est omniprésent et partout. « J'ai été gênée qu'un quartier émigré soit ciblé dans le documentaire belge. Le racisme s'est invité dans le débat, et ce n'était pas le but », explique-t-elle. Elle vient de poser ses valises en Argentine et note que le phénomène s'étend jusqu'aux antipodes : « Ici, je retrouve le même sexisme. » Des filles du monde entier lui ont envoyé plus de 6 500 témoignages anonymes, et des mères de famille, soulagées, louent son initiative. « Il y a un ras-le-bol général », constate Anaïs.
Le cri de révolte se propage sur les réseaux sociaux. « Je ne porte jamais de talons, au cas où je serais obligée de courir », écrit Maëlle. Sur Twitter, sous le mot-clé « safedanslarue » (« en sécurité dans la rue »), créé le 4 février, d'autres femmes ont posté en une seule journée 3 000 messages, conseils et confidences. Avec humour, des cinéastes s'essaient à l'inversion des rôles. Dans le film « Majorité opprimée », Eléonore Pourriat montre un homme agressé au cutter par un groupe de femmes. En sang, il porte plainte mais son épouse lui reproche d'être habillé comme un « allumeur ». Il l'a un peu provoqué, non ? Résultat : 9 millions de vues sur YouTube. Toutes ces initiatives permettront-elles d'endiguer les insultes pour laisser place à l'apaisement, voire à la séduction réciproque ? Comme le rappelle Anaïs Bourdet : « Dans la rue naissent aussi de jolies histoires. »
VIDEO. Mobilisation: des femmes se rebellent contre le harcèlement de rue
http://www.leparisien.fr/imgs/homeg/header-picto-rss.png (http://www.leparisien.fr/societe/rss.xml)
Faut-il pénaliser le harcèlement de rue ?
http://www.leparisien.fr/icons/kesjour/b_voter_kes_art.png OUI NON
Publié le 22.04.2014, 01h08
http://www.leparisien.fr/images/2014/04/22/3784767_stophdr060_640x280.jpg
Paris, le 8 avril. Héloïse et Cécile militent au sein du collectif Stop harcèlement de rue. |LP/Arnaud Journois
(http://www.leparisien.fr/images/2014/04/22/3784767_stophdr060.jpg)
Sifflets, insultes, gestes obscènes... Les femmes en ont assez de faire face aux comportements grossiers de certains hommes sur la voie publique. Plusieurs d'entre elles ont décidé de ne plus se taire, comme les militantes du collectif Stop harcèlement de rue qui sèment leurs affiches dans la capitale pour tenter de sensibiliser les gens. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes, veut mettre l'accent sur l'éducation (http://actualites.leparisien.fr/education.html) pour combattre ce genre de comportements.
Une législation spécifique au harcèlement de rue n'est pas à l'ordre du jour en France (http://actualites.leparisien.fr/france.html).
Or, selon vous, faut-il le pénaliser ?
Elles ont décidé de ne plus se taire face aux comportements grossiers de certains hommes sur la voie publique : insultes, gestes obscènes, les femmes se rebiffent.
Elsa Mari | Publié le 22.04.2014, 06h54
http://www.leparisien.fr/images/2014/04/22/3785391_11-1-12186215_640x280.jpg
En 2012, la Belge Sofie Peeters filme en caméra cachée les insultes des hommes dans son quartier de Bruxelles pour son documentaire « Femme de la rue » (extrait ci-dessus). Depuis le maire de la ville a instauré des amendes en cas d’insultes sexistes. | (DR.)
Leurs trajets quotidiens sont semés d'obstacles. Dans la rue, le métro (http://actualites.leparisien.fr/metro.html), partout. « T'as un numéro ? », « C'est combien ? », « Tu réponds pas, p... ? ». Matées, sifflées, agressées verbalement ou par des gestes obscènes, les femmes ont décidé d'agir. 60 % d'entre elles ont déjà été victimes de moqueries ou d'insultes sexistes, 14 % d'actes violents et 9 % d'agressions sexuelles, selon le dernier sondage Ifop de novembre 2012.
Aujourd'hui, la parole se libère. Pour la première fois, des Françaises ont participé à la semaine de lutte internationale, du 30 mars au 5 avril dernier, lancée par le collectif américain Stop Street Harassment (« stop au harcèlement de rue »). Des affiches à la main, elles ont placardé les rues de Paris (http://actualites.leparisien.fr/paris.html): « Me siffler n'est pas un compliment. »
La Belge Sofie Peeters est l'une des premières à avoir brisé ce tabou. Dans son documentaire (http://actualites.leparisien.fr/documentaire.html)« Femme de la rue », elle filme en caméra cachée les insultes des hommes dans son quartier populaire de Bruxelles. La Belgique découvre avec stupeur ce machisme au quotidien. Dans la foulée, la graphiste marseillaise Anaïs Bourdet se fait poursuivre à un feu rouge par un homme dont elle a refusé les avances. Révoltée, elle lance son blog participatif, devenu un livre, « Paye ta shnek » (« shnek » étant un mot argotique désignant le sexe féminin). Avec le souci de montrer que ce type de harcèlement est omniprésent et partout. « J'ai été gênée qu'un quartier émigré soit ciblé dans le documentaire belge. Le racisme s'est invité dans le débat, et ce n'était pas le but », explique-t-elle. Elle vient de poser ses valises en Argentine et note que le phénomène s'étend jusqu'aux antipodes : « Ici, je retrouve le même sexisme. » Des filles du monde entier lui ont envoyé plus de 6 500 témoignages anonymes, et des mères de famille, soulagées, louent son initiative. « Il y a un ras-le-bol général », constate Anaïs.
Le cri de révolte se propage sur les réseaux sociaux. « Je ne porte jamais de talons, au cas où je serais obligée de courir », écrit Maëlle. Sur Twitter, sous le mot-clé « safedanslarue » (« en sécurité dans la rue »), créé le 4 février, d'autres femmes ont posté en une seule journée 3 000 messages, conseils et confidences. Avec humour, des cinéastes s'essaient à l'inversion des rôles. Dans le film « Majorité opprimée », Eléonore Pourriat montre un homme agressé au cutter par un groupe de femmes. En sang, il porte plainte mais son épouse lui reproche d'être habillé comme un « allumeur ». Il l'a un peu provoqué, non ? Résultat : 9 millions de vues sur YouTube. Toutes ces initiatives permettront-elles d'endiguer les insultes pour laisser place à l'apaisement, voire à la séduction réciproque ? Comme le rappelle Anaïs Bourdet : « Dans la rue naissent aussi de jolies histoires. »
VIDEO. Mobilisation: des femmes se rebellent contre le harcèlement de rue
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Faut-il pénaliser le harcèlement de rue ?
http://www.leparisien.fr/icons/kesjour/b_voter_kes_art.png OUI NON
Publié le 22.04.2014, 01h08
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Paris, le 8 avril. Héloïse et Cécile militent au sein du collectif Stop harcèlement de rue. |LP/Arnaud Journois
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Sifflets, insultes, gestes obscènes... Les femmes en ont assez de faire face aux comportements grossiers de certains hommes sur la voie publique. Plusieurs d'entre elles ont décidé de ne plus se taire, comme les militantes du collectif Stop harcèlement de rue qui sèment leurs affiches dans la capitale pour tenter de sensibiliser les gens. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes, veut mettre l'accent sur l'éducation (http://actualites.leparisien.fr/education.html) pour combattre ce genre de comportements.
Une législation spécifique au harcèlement de rue n'est pas à l'ordre du jour en France (http://actualites.leparisien.fr/france.html).
Or, selon vous, faut-il le pénaliser ?