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Voir la version complète : FRANCE: Le chômage grimpe: Exportez-vous!



SIDALI55
28/12/2012, 11h21
Créé le 27/12/2012 à 13h20 -- Mis à jour le 27/12/2012 à 17h56 20mn.frhttp://cache.20minutes.fr/img/photos/jdn/2011-10/2011-10-27/article_photo_1319722438493-1-HD.jpgUne femme fait des recherches sur un ordinateur de Pôle Emploi. JEFF PACHOUD AFP.COM

EMPLOI - Alors que le nombre de demandeurs d'emploi a progressé en décembre pour le 19ème mois de rang, coup d’œil sur ces jeunes qui font le choix de l’étranger pour trouver le job de leurs rêves...Le diplôme en poche, la vie devant soi et le passeport presque neuf, certains jeunes diplômés font le pari d’une première expérience professionnelle à l’étranger.
Rencontrant des difficultés pour trouver un travail en France, ils n’hésitent pas à sauter le pas malgré un CV vierge. La Chine, l’Europe centrale, nombre de pays émergents attirent les diplômés français, qui y voient plus de perspectives que chez eux. Que ce soit en volontariat international en entreprise pour des contrats d’un an, via les syndicats d’initiative des pays en question, ou par un départ personnel, l’aventure ouvre de nouveaux horizons dans un climat de crise.
«Opportunité de VIE»
«Je me suis dit : ça ne peut pas être pire qu’en France », explique Laura, 25 ans, psychologue à Singapour. «En France, il n’y avait que des jobs précaires payés au lance-pierre. J’ai donc décidé de venir ici. Je n’avais aucune touche et en quelques semaines j’ai trouvé le job de mes rêves.» Elle a rejoint Pascal, son fiancé, diplômé en finances, qui lui non plus ne trouvait pas de travail en France. «Il a eu une opportunité de VIE dans une banque à Singapour alors que tous ses amis galéraient à Paris.» Pour eux, c’était l’aventure, pour d’autres c’est une continuité après les études.

C’est le cas de Nicolas, 30 ans, chef d’entreprise à Prague. «Ma première expérience à l’étranger était un stage, pendant mes études.» A L’issue de son stage, la société lui propose de l’engager. Il restera plusieurs années avant de créer son entreprise… mais pas question de bouger. «J’ai toujours été attiré par l’Europe centrale. Mon frère m’a rejoint ici et nous avons monté notre société. Au début, nous avions une entité française et une tchèque. Mais la française nous coûtait tellement en charge et en temps pour gérer l’administratif. On l’a donc fermée au bout de neuf mois.»

Les globe-trotteurs du travail

Les lourdeurs administratives sont un autre argument pour les globe-trotteurs du travail. Mais pas le seul. Le goût de l’aventure et la découverte d’une culture peuvent aussi convaincre de se jeter à l’eau. Outre les opportunités, c’est l’état d’esprit qui séduit les expatriés. «A Paris, à 23 ans, tout juste diplômée, j’étais juste bonne pour un mi-temps ou un stage, précise Laura. Ici à Singapour, on m’a confié des responsabilités, j’ai donné des conférences…».

Tout n’est pas rose, bien sûr, mais l’étranger attire de plus en plus de jeunes diplômés. «Ici, il en arrive de pleins bateaux tous les mois», s’amuse Laura.
Jérémie Kopaniak
«Ici, pas de parcours du combattant à la française»Serge, 32 ans, a quitté la France il y a un an pour tenter sa chance à Istanbul.
Pourquoi avoir choisi Istanbul?
En France je travaillais dans l’immobilier, mais je sentais qu’il n’y avait pas de progression possible. J’étais coincé. Et puis, une connaissance m’a proposé de venir ici pour faire de la gestion de patrimoine. Je me suis dit : «banco !». C’était excitant, je ne connaissais ni le pays ni le job. Finalement, je ne suis resté que trois mois à ce poste.
Et vous êtes quand même resté?
Bien sûr. Ici, il y a un dynamisme incroyable. On peut tout faire. Il y a plus d’ouverture d’esprit et de facilité. J’ai monté une société avec un Français rencontré ici. Nous avons importé le concept des Box Cadeau.

Le côté «Français à l’étranger», ça vous aide?
Et comment ! Les Turcs sont très francophiles. Ici, les élites parlent toutes français. De plus, pour les coffrets cadeaux, la French Touch apporte le prestige. Nous véhiculons l’image du luxe, du raffinement et de la classe. C’est un avantage certain lorsqu’on vend des produits comme les nôtres.

Vous n’avez pas rencontré de difficultés?
Rien à voir avec le parcours du combattant à la française. Par contre, après, il faut se battre pour s’imposer. Mais à 32 ans, j’ai des opportunités et une crédibilité ici que je n’aurais jamais eues en France. Les investisseurs ne me demandent pas mon âge ou mon parcours, ils regardent le projet.