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Voir la version complète : En Ecosse, le oui à l’indépendance progresse



edenmartine
12/04/2014, 18h27
http://s1.lemde.fr/image/2014/04/12/534x0/4400210_5_100d_le-premier-ministre-de-l-ecosse-alex-salmond_e0b91d1d2d8f9e7522be8065c3af4c2f.jpg


Pour la conclusion de son congrès de printemps, samedi 12 avril, à Aberdeen, le Parti national écossais (SNP, indépendantiste, au pouvoir) (http://www.snp.org/)a le vent en poupe. Dans moins de six mois, le 18 septembre, la nation sera appelée à voter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/voter) par référendum sur une question historique : « Est-ce que l'Ecosse doit être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) un pays indépendant ?

Et le soutien au oui, bien que toujours minoritaire, est en nette progression. Les sondages lui donnaient vingt points de retard sur le non avant l'hiver ; l'écart s'est réduit à environ dix points en moyenne. Un récent sondage donnait même 47 % des voix aux partisans de l'indépendance, contre 53 % à ceux qui voulaient rester (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rester) dans le Royaume-Uni (http://www.lemonde.fr/royaume-uni/).

Trois siècles après l'acte d'union avec l'Angleterre de 1707, l'indépendance de l'Ecosse devient possible.


De quoi permettre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/permettre) à Nicola Sturgeon, numéro deux du SNP et vice-première ministre écossaise, de pavoiser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/pavoiser), sous les applaudissements : « La campagne pour le non est en sérieuse difficulté. » Elle moque ses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) opposants, dont elle juge la campagne trop négative. Ceux-ci « tentent de faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) peur et de menacer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/menacer) », estime-t-elle.

Les attaques venant des unionistes ne manquent effectivement pas. Le chancelier de l'Echiquier (ministre des finances (http://www.lemonde.fr/finance/)), George Osborne, a fait le déplacement à Edimbourg en février pour prévenir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/pr%C3%A9venir) : « Si l'Ecosse quitte le Royaume-Uni, elle quitte la livre britannique. » Pour lui, pas question de partager (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/partager) la monnaie britannique, contrairement à ce que veulent les indépendantistes.

LA QUESTION DES HYDROCARBURES EN MER DU NORD

Autre attaque : le rattachement à l'Union européenne (http://www.lemonde.fr/union-europeenne/). Le camp du non avertit que l'Ecosse ne pourra pas rejoindre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rejoindre) automatiquement les Vingt-Huit et qu'il lui faudra poser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/poser) sa candidature, comme pour tout nouveau pays. José Manuel Barroso, le président de la Commission, est même intervenu dans le débat, affirmant que ce serait un processus « extrêmement difficile, voire impossible ».

Enfin, la question des hydrocarbures en mer du Nord est importante : les partisans du non rappellent que les réserves sont en forte baisse, et que la manne financière risque de disparaître (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/dispara%C3%AEtre) progressivement.

Autant d'attaques que le SNP rejette en bloc. Il estime que les réserves pétrolières peuvent être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) exploitées plus longtemps que ne le prédisent les cassandres. Il souligne qu'il serait étrange que l'Europe (http://www.lemonde.fr/europe/) rejette un membre qui veut la rejoindre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rejoindre), et qui applique déjà toutes les réglementations en vigueur. En ce qui concerne la monnaie, il menace : si Londres rejette le partage de la livre sterling, alors l'Ecosse refusera de prendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/prendre) sa part de la dette publique du Royaume-Uni.

LES LEÇONS VENANT DES ANGLAIS PASSENT MAL


http://s1.lemde.fr/image/2014/04/12/534x0/4400211_5_a03c_trois-jeunes-ouvriers-d-une-acierie-de_ab81d8738c02f5469e60e3e322a176e7.jpg


Toutes ces attaques ont provoqué une réaction de fierté nationaliste. « Nous dire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/dire) qu'on est trop faibles et trop pauvres pour nous en sortir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/sortir) seuls agace les gens. Si des pays de la taille de la Belgique (http://www.lemonde.fr/belgique/) ou de la Grèce (http://www.lemonde.fr/grece/) s'en sortent, alors pourquoi pas l'Ecosse ? », explique Michael Fry, un historien qui milite pour le oui au référendum.

Les leçons venant des Anglais qui se mêlent du débat passent particulièrement mal. Car si les Ecossais ne sont pas tous indépendantistes, loin de là, ils ont tous une très forte identité culturelle et sont fiers de leur nation. Les avertissements venant de l'extérieur sont souvent contre-productifs. C'est encore plus vrai quand ils sont lancés par des conservateurs, un parti qui est presque inexistant en Ecosse depuis les années Thatcher. « Il y a plus de pandas au zoo d'Edimbourgque de députés conservateurs écossais », dit une vieille blague des milieux politiques locaux.

Alex Salmond, le premier ministre écossais et dirigeant du SNP, en fait ses choux gras. Dans son discours, samedi, il devait faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire)valoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/valoir) que l'indépendance permettra de se débarrasser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9barrasser) des tories et de ne plus être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) dirigés « par un gouvernement mené par un parti qui a un seul député en Ecosse ». « Un gouvernement qui détruit notre Etat-providence, qui est déterminé à privatiser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/privatiser) les services (http://www.lemonde.fr/services/) publics. » Bref, à entendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/entendre) M. Salmond, voter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/voter) pour l'indépendance, c'est aussi se débarrasser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9barrasser) d'une élite arrogante d'Anglais éduqués dans les écoles privées les plus chères et coupés des réalités.


ALEX SALMOND SAIT METTRE (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mettre) LES RIEURS DE SON CÔTÉ

Un autre avantage de la campagne du oui est qu'elle a su incarner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/incarner) l'optimisme, rejetant les unionistes dans le rôle négatif de ceux qui avertissent de possibles dangers. M. Salmond y est pour beaucoup. Avec son air débonnaire, il est très à l'aise parmi les foules et sait mettre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mettre) les rieurs de son côté.

Surtout, il défend une indépendance la plus rassurante possible : l'Ecosse n'installerait pas de frontières avec l'Angleterre, conserverait la livre sterling, la reine resterait chef de l'Etat… Cette approche semble avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) convaincu les catégories les plus pauvres, qui sont majoritairement en faveur de l'indépendance. Elles n'ont financièrement pas grand-chose à perdre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/perdre) et apprécient le discours de rejet de l'élite londonienne. En revanche, les classes moyennes et les entreprises (http://www.lemonde.fr/entreprises/) sont majoritairement pour le statu quo. Elles redoutent les conséquences pour l'économie écossaise.

Les jeux (http://www.lemonde.fr/jeux/) sont donc loin d'être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) faits. Si le non perd du terrain, il demeure en tête de tous les sondages, sans aucune exception. Ces dernières semaines, l'écart avec le oui semble d'ailleurs s'être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) stabilisé. Le poids historique compte également : depuis que l'institut de sondage Ipsos (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ipsos/) MORI a commencé, en 1983, à interroger (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/interroger) les Ecossais sur l'indépendance, il n'y a jamais eu un seul résultat en faveur d'une sortie du Royaume-Uni.

Le scénario le plus probable demeure donc un rejet de l'indépendance. Mais les unionistes, et le gouvernement à Londres, ont désormais de quoi être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) nerveux.





Pour ma part, il m'étonnerait beaucoup que l'Ecosse ait son indépendance

edenmartine
08/09/2014, 07h31
Longtemps pure chimère, l'indépendance de l'Ecosse inquiète désormais Londres




http://aubignynewbuzz.hautetfort.com/media/00/02/1916995370.jpg


Et si le cauchemar des dirigeants britanniques, le premier ministre David Cameron en tête, était en passe de devenir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/devenir) réalité ?

L'indépendance de l'Ecosse (http://www.lemonde.fr/ecosse/), longtemps pure chimère, improbable jusqu'à ces derniers jours, relève désormais du possible. A onze jours du référendum du 18 septembre qui doit en décider (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9cider), le reste du Royaume, jusqu'ici peu préoccupé par l'enjeu écossais, se réveille brutalement. Pour la première fois, dimanche 7 août, un sondage d'opinion donne le « oui » à l'indépendance écossaise majoritaire.


Publié à la « une » du Sunday Times, l'enquête (http://www.lemonde.fr/enquetes/) de l'institut YouGov attribue 51 % des voix au « yes » contre 49 % au « no », si l'on ne tient pas compte des électeurs indécis. Même si ce résultat se situe dans la marge statistique d'erreur, il confirme une poussée spectaculaire des partisans de l'indépendance : aujourd'hui à la traine, le « non » avait encore 22 points de pourcentage d'avance voici seulement un mois. Le résultat apparaît d'autant plus cinglant que YouGov n'est pas réputé pour être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) favorable à l'indépendance.


« Une victoire du "oui" est à présent une réelle possibilité », insiste Peter Kellner, patron de l'institut YouGov, dans le Guardian. Et même si le « non » l'emportait, poursuit-il, ce serait bien trop faiblement pour mettre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mettre) KO les partisans de l'indépendance qui pourraient réclamer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/r%C3%A9clamer) un autre référendum dans quelques années. Quelle que soit l'issue du vote, la question écossaise n'est donc pas prête de s'évaporer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/%C3%A9vaporer) dans le ciel du Royaume-Uni (http://www.lemonde.fr/royaume-uni/).



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« DÉFENDRE L'UNION PIED À PIED, TOUTES AFFAIRES CESSANTES »


A l'alerte sonnée par les sondages, s'est ajoutée la glissade de la livre Sterling contre l'euro et le dollar, et celle des actions des grandes entreprises (http://www.lemonde.fr/entreprises/) écossaises.« Si nous perdions l'Union [avec l'Ecosse], ce ne serait pas seulement un désastre pour l'Ecosse, mais une humiliation nationale aux proportions catastrophiques », a tonné le député conservateur Edward Leigh, mercredi aux Communes, enjoignant les leaders des trois grands partis, tous défavorables à l'indépendance, à « défendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/d%C3%A9fendre) l'union pied à pied, toutes affaires cessantes ». David Cameron a montré qu'il prenait au sérieux la menace.


Dès l'ouverture du sommet de l'OTAN (http://www.lemonde.fr/otan/), au Pays de Galles, jeudi, il s'est adressé aux électeurs écossais : « dans ce monde dangereux, où les terroristes menacent, n'est-il pas préférable de faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) partie du Royaume-Uni qui possède l'un des budgets de défense (http://www.lemonde.fr/defense/) les plus élevés du monde ? ».


Mais si les Tories, qui dominent le gouvernement de coalition ont de sérieux motifs d'inquiétudes – un « oui » à l'indépendance sonnerait comme un désaveu cinglant du premier ministre –, la poussée pro-indépendantiste en Ecosse, terre d'élection des travaillistes, tracasse aussi le Labour. Alors que le parti milite au sein de la campagne du « non » (« Better together », « mieux ensemble »), la proportion deses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) électeurs écossais optant pour le « oui » est passée, selon les sondages, de 18 à 35 % en l'espace d'un mois.


La débâcle du travailliste Alistair Darling, patron de « Better together » au cours de l'ultime débat télévisé, le 25 août, semble avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) accéléré la perte en ligne. Ce soir-là, Alex Salmond, le chef du parti séparatiste SNP qui conteste la politique (http://www.lemonde.fr/politique/) néo-libérale de Londres, avait bousculé M. Darling, en l'accusant d'être (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre) complice des sévères mesures d'austérité décidée à « Westminster », symbole de l'oppression britannique aux yeux du SNP.


MILIBAND DÉPÊCHÉ EN TOUTE HÂTE PRÈS DE GLASGOW


Leader charismatique et madré, M. Salmond semble avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) réussi à convaincre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/convaincre) les électeurs travaillistes que le référendum était un vote contre les Tories. En répétant que « l'Ecosse est un des pays les plus riches du monde », pétrole (http://www.lemonde.fr/petrole/)aidant, il a flatté l'orgueil national tout en atténuant les craintes (monnaie, sécurité, pensions, etc) que suscite l'éventuelle séparation avec Londres.

En arguant que l'indépendance était le seul moyen de sauver (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/sauver) la sécurité sociale (NHS) de la privatisation, il semble avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) réussi à mobiliser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/mobiliser) des électeurs écossais, très majoritairement de gauche, mais troublés par la campagne commune contre l'indépendance que mènent ensemble gouvernement et opposition. «Je connais le moyen de se débarrasser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9barrasser) de ce gouvernement Tory, a répliqué Ed Miliband, chef de file du Labour, c'est de voter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/voter) "non" et d'élire [en mai] un gouvernement Labour ». Car les travaillistes eux aussi ont fini par passer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/passer) à la contre-offensive.


Dépêché en toute hâte jeudi à Blantyre, ancienne ville minière proche de Glasgow, M. Miliband a pris un bain de foule, et fait du porte-à-porte avec des militants locaux, poursuivi par une nuée d'indépendantistes. Se disant engagé en faveur de la « justice (http://www.lemonde.fr/justice/) sociale » et du « changement », il s'en est pris à la fois aux Tories et à Alex Salmond, qualifié d' « hypocrite », parce qu'il veut baisser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/baisser) l'impôt sur les société (http://www.lemonde.fr/societe/)s tout en promettant une société plus solidaire.



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GORDON BROWN DOIT PRÉSIDER PLUSIEURS MEETINGS

Mais le message du leader travailliste a été brouillé par l'annonce concomitante du vote en faveur de l'indépendance des adhérents de l'influent syndicat écossais des transports (http://www.lemonde.fr/transports/). « Les électeurs travaillistes d'Ecosse tournent le dos à l'élite de Westminster qui inclut Ed Miliband », a asséné Alex Salmond Pour tenter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/tenter)d'endiguer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/endiguer) l'hémorragie de leurs électeurs, les travaillistes vont dépêcher (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9p%C3%AAcher) leurs poids lourds.

Ecossais d'origine, l'ancien premier ministre travailliste Gordon Brown doit présider (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/pr%C3%A9sider) plusieurs meetings la semaine prochaine et une centaine de parlementaires Labour vont battre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/battre) la campagne écossaise.


Afin de rassurer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rassurer) les Ecossais qui doutent des promesses de transferts (http://www.lemonde.fr/transferts/)supplémentaires de pouvoirs (« devolution ») au gouvernement d'Edimbourg en cas de victoire du « non », M. Brown a réclamé au président de la Chambre de communes un débat sur ce sujet juste après le vote du 18 septembre.

Sur le strict plan de la politique intérieure, les travaillistes ont nettement plus à perdre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/perdre) que les Tories d'une sécession de l'Ecosse : alors que ces derniers n'y ont qu'un seul élu, le Labour en possède 40, dont les sièges disparaîtraient en cas d'indépendance.


Une éventuelle majorité travailliste issue des élections de mai prochain pourrait alors se trouver (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/trouver) compromise. Un scénario catastrophe qui passionne les spécialistes de sciences (http://www.lemonde.fr/sciences/) politiques, mais donne des sueurs froides aux dirigeants du Labour.

edenmartine
13/09/2014, 14h00
La semaine prochaine, les Ecossais vont voter dans un référendum qui pourrait décider de leur sécession du Royaume-Uni (http://www.lesechos.fr/monde/europe/afp-00611841-ecosseindependance-un-sondage-replace-le-non-en-tete-1041182.php). Devant des sondages très sérrés, les principaux dirigeants politiques se sont unis pour tenter d’éviter un tel désastre (http://www.france24.com/fr/20140910-ecosse-referendum-royaume-uni-cameron-miliband-independance/), dont il est difficile de ne pas voir le lien avec le néolibéralisme.




http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2013-11-26T131354Z_1539532809_LM1E9BQ10CE01_RTRMADP_3_SCOT LAND-INDEPENDENCE_0.JPG


Un produit du néolibéralisme ?

Bien sûr, certains rétorqueront sans doute que je cède à la facilité en accusant le néolibéralisme d’être à l’origine des velléités d’indépendance de l’Ecosse. Et pourtant, à ceux-ci, je conseillerai la lecture du livre remarquable de Jacques Généreux, « (http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-philosophique-de-jacques.html) La disociété (http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-philosophique-de-jacques.html) », qui analyse sur toutes les dimensions (économique, politique, mais aussi sociétal) (http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-philosophique-de-jacques.html), comment le néolibéralisme affecte nos sociétés, en poussant les hommes à ne plus que se regarder à travers l’être soi et non l’être avec. Car la tonalité de la campagne à Edinbourg comme à Londres l’illustre terriblement (http://www.france24.com/fr/20140910-11-ecosse-independante-referendum-royaume-uni-grande-bretagne-sondage/).

La politique n’est plus ici un débat sur un destin collectif mais réduite à des récriminations financières des uns contre les autres.


Les partisans de l’indépendance veulent garder pour eux la manne pétrolière de la Mer du Nord (http://www.france24.com/fr/20140910-11-ecosse-independante-referendum-royaume-uni-grande-bretagne-sondage/), argument pourtant très court-termiste. Les opposants soulignent que l’Etat dépense beaucoup en Ecosse, qu’une partie de la dette sera transférée, qu’ils ne pourront pas forcément utiliser la livre sterling, et que cela pourrait pénaliser les ventes de whisky.

Bref, au lieu de parler de destin commun, de communauté culturelle et d’identité, de projets à construire ensemble, le débat tourne à une négociation de marchands de tapis (http://www.france24.com/fr/20140910-11-ecosse-independante-referendum-royaume-uni-grande-bretagne-sondage/). Les chefs des trois principaux partis, dans un dernier effort désespéré, qui ressemble à un coup de poker, se sont mis d’accord pour proposer un nouveau projet qui renforcerait plus encore l’autonomie de l’Ecosse (http://www.france24.com/fr/20140910-ecosse-referendum-royaume-uni-cameron-miliband-independance/), pour proposer, selon eux « le meilleur des deux mondes ».

Un aboutissement égoïste et communautaire

Bien sûr, il existe une identité écossaise. Mais cette identité a toujours existé au sein du Royaume Uni et elle ne semble pas vraiment avoir dépérie. Qu’est-ce qui peut bien faire que l’unité du Royaume soit remise en question près de trois siècles après sa formation, malgré l’autonomie grandissante déjà accordée à l’Ecosse, qui a son parlement depuis 2007 (http://www.france24.com/fr/20140910-11-ecosse-independante-referendum-royaume-uni-grande-bretagne-sondage/) ?

D’abord, cela en dit long sur les conséquences de la délocalisation. Loin de calmer les ardeurs régionalistes, elle semble au contraire les exciter et les nourrir, comme on le voit aussi en Espagne (http://www.gaullistelibre.com/2012/10/belgique-catalogne-ecosse-separatisme.html). En accordant plus de pouvoirs aux régions, il est difficile de ne pas constater que cela finit par donner l’idée aux potentats locaux de voler de leurs propres ailes (http://www.gaullistelibre.com/2012/10/belgique-catalogne-ecosse-separatisme.html).

Pire, cette tendance est également nourrie par le néolibéralisme, par deux biais. D’abord, quand on théorise que la somme des égoïsmes produirait l’intérêt général, il ne faut pas s’étonner de voir grandir les égoïsmes régionaux.

Ce n’est pas un hasard si ce sont l’Ecosse (assise sur sa manne pétrolière) et la Catalogne (plus riche que la moyenne espagnole) qui menacent les premiers de faire sécession (http://www.gaullistelibre.com/2012/10/belgique-catalogne-ecosse-separatisme.html), dans une parabole de ces riches déserteurs fiscaux ou ces riches multinationales qui partent en Suisse ou en Irlande. Ce sont toujours les plus riches qui partent en premier.

En outre, cela rejoint également l’alliance entre le néolibéralisme et tous les communautarismes, un intérêt bien compris du premier qui peut plus facilement imposer sa loi à des petits ensembles, aussi homogènes soient-ils, qu’aux vieilles nations.

Ce faisant, dans l’époque que nous traversons, il est difficile de ne pas penser que l’issue le plus logique de ce malheureux référendum pourrait être la désintégration du Royaume Uni, emporté par les égoïsmes et les communautarismes nourris par le néolibéralisme que Londres promeut depuis 35 ans.

AZZOUZ
13/09/2014, 16h15
http://etreappart.files.wordpress.com/2012/03/b4fc72c7-efb3-4278-b92e-857d40cedc96.jpeg

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Quand je vous dis que je suis nul en technique ! A maintes reprises j'ai tenté d'insérer ma réponse et je me retrouvais avec plein de jpg. qui n'ont aucun rapport et que je voulais préalablement insérer dans le Quizz:omg: Il va falloir coûte que coûte que je me prend par la main et prendre quelques leçons de maîtrise de cette sorcière nommée HT !

Désolé:TT TT:

edenmartine
19/09/2014, 20h14
Les Ecossais n’ont pas fait le poids
http://img.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L620xH397/oui_non_ecossais-43ea2.jpg

Il ne s’en est fallu que de quelques voix pour que l’Ecosse gagne son indépendance, et cette défaite apparente ressemble contradictoirement à une victoire, car en fin de compte, c’est l’Angleterre de David Cameron qui a perdu, obligée de faire des cadeaux aux écossais pour les garder dans le giron anglais, et fragilisant un peu plus le Royaume Uni au sein de l’assemblée européenne.


Avec plus de 80% de participation, score qui doit rendre jaloux nos élus français, cette défaite relative n’en a que plus de sens, et si certains, à l’affut d’un jeux de mot approximatif, estimaient que les écossais n’étaient qu’un petit poids avec leurs 5,3 millions d’habitants, face aux 53 millions d’anglais, ce référendum pourrait donner des ailes aux indépendantistes de tout poil :des québécois, aux catalans, en passant par les bretons, les corses, les basques, les bavarois, les savoyards, les italiens de la ligue du nord, ou les flamands, tous pourraient bien se remotiver et voir les rangs de leur militants se regonfler.


Le 9 novembre, malgré le gouvernement espagnol qui le juge illégal, les catalans organiseront leur propre référendum d’autodétermination, et le 11 septembre dernier, des centaines de milliers d’entre eux s’étaient réunis à Barcelone, dessinant un « V » géant, censé encourager le vote, mais aussi lettre synonyme de victoire.


Les flamands du NVA de Bart de Wewer, qui avaient récemment obtenu 20% des voix, auxquelles il faudrait rajouter les 3% du parti nationaliste, vont sans doute se trouver requinqués.


On se souvient aussi que les militants de la ligue du nord avaient, par un référendum en ligne, sans valeur légale, obtenu un oui en mars 2014, avec l’honorable score de 89%, accusant Romede détourner les richesses de la Padanie.


Il faut quand même avoir en ligne de mire que ces militants sont parmi les plus europhobes, ce qui ne les rapproche pas de l’Ecosse.


Quand au Québec libre, cher au grand Charles, il avait perdu en 1995 d’un petit poil sa possible indépendance, avec seulement 50,58% d’électeurs qui avaient dit Non, et la tentative écossaise pourrait bien leur redonner du courage.


Quand aux indépendantistes savoyards, ils veulent s’émanciper par étape, en fusionnant d’abord Haute-Savoie et Savoie, puis en créant un parti autonomiste savoisien qui pourrait gagner les élections locales, mettant en place une région Savoie, dotée de sa propre assemblée indépendante, suivi de la planification d’un référendum d’autodétermination, aboutissant à la déclaration d’indépendance de l’Etat Savoie.


Les Corses, toujours animés par leur désir de liberté, ont diligenté des élus, les missionnant pour qu’ils soutiennent le OUI, et si, à l’instar de Gilles Simeoni, maire de Bastia, ils ne sont pas forcément pour l’indépendance de la Corse, mais dit-il « on a un même fil conducteur : l’attachement aux identités locales et la revendication de politiques plus proches des peuples ! ». (http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/17/des-elus-corses-a-edimbourg-pour-soutenir-le-oui-a-l-independance_4488850_3214.html)


N’oublions pas les Basques qui ont salué dans le référendum écossais la volonté de donner la parole au peuple, rappelant qu’il n’y a pas dans notre pays, terre de liberté, la volonté de s’en inspirer ni les Bavarois qui sont encore nombreux à prôner le séparatisme.


Mais revenons à l’Ecosse, et à sa petite défaite.



Elle pourrait avoir une conséquence au niveau européen, car s’il est vrai que l’Angleterre n’a jamais été une chaude partisane de l’Union Européenne, arrachant bribe par bribe des dérogations nombreuses, elle finira pour de nombreux observateurs, par quitter l’Union.


Or, contrairement aux conservateurs anglais antis européens convaincus de longue date, les écossais majoritairement travaillistes, sont favorables à une implication plus grande dans l’Europe.


Ce qui devrait réjouir les députés européens, qui pourtant, dans l’ombre, souhaitaient plutôt la victoire du Non.


De l’écologiste Philippe Lamberts qui se dit « mal à l’aise » au centriste Alain Lamassourequi évoque un « égoïsme des riches », en passant par la socialiste Pervenche Beres qui s’insurge d’une « prise d’otage », cette victoire n’arrangeait pas l’Europe qui aurait préféré qu’elle soit postérieure au départ des eurosceptiques anglais.



Une partie du score plus qu’honorable du « oui » est due peut-être aux plus jeunes des écossais, qui ont eu, dès l’âge de 16 ans, la possibilité de voter, ce qui en a fait s’indigner quelques uns, jugeant qu’à cet âge, on n’a pas la maturité pour participer à une telle décision…alors que d’autres, au contraire, jugeaient que c’est la moindre des choses qu’ils aient pu voter, puisqu’ils seront les héritiers de cette décision.


Quoi qu’il en soit, le camp du oui a gagné sur le fond car David Cameron avait promis, si le non l’emportait, de changer son comportement vis-à-vis des écossais, ce qui pourrait encourager lePays de Galle, et l’Irlande, à réclamer eux aussi les mêmes avantages…quitte à lancer eux-aussi leur propre référendum.


Le grand perdant de tout ça est donc le premier ministre britannique, qui d’une part est critiqué dans son propre camp d’avoir proposé de tels avantages aux écossais, et qui d’autre part s’en trouvera durablement affaibli.


Mais en fin de compte, c’est à Margareth Thatcher que revient la responsabilité de cette situation, car en pratiquant en 1970 une politique de désindustrialisation de l’Ecosse, elle avait dès cette époque provoquée le clivage que l’on sait, et les écossais ne le lui ont pas pardonné, ce qui a provoqué la résurgence du nationalisme écossais.


On a peut-être oublié qu’en 1979, les écossais avaient lancé un référendum, ignoré par Londres, donnant avec un score de 74% de voix, la possibilité de création d’un parlement et d’un gouvernement écossais, ce qui leur avait permis tout de même de gagner une autonomie partielle, en matière de santé, éducation, justice et transport, et avait donné la victoire à la gauche 2 ans plus tard, obtenant plus tard le droit d’organiser un référendum sur la question de l’indépendance.


Quoi qu’il en soit, les écossais ont perdu d’un tout petit poil, mais cette défaite en demi-teinte laisse présager leur retour un jour ou l’autre, car comme disait l’un des militant du oui : « ça ne fait rien, on continue »…d’autant que Glascow, la ville phare écossaise avait voté pour le OUI à plus de 53%.


Comme dit mon vieil ami africain : « le malheur n’entre que par la porte qu’on lui a ouverte »



Les Ecossais n’ont pas fait le poids


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Il ne s’en est fallu que de quelques voix pour que l’Ecosse gagne son indépendance, et cette défaite apparente ressemble contradictoirement à une victoire, car en fin de compte, c’est l’Angleterre de David Cameron qui a perdu, obligée de faire des cadeaux aux écossais pour les garder dans le giron anglais, et fragilisant un peu plus le Royaume Uni au sein de l’assemblée européenne.


Avec plus de 80% de participation, score qui doit rendre jaloux nos élus français, cette défaite relative n’en a que plus de sens, et si certains, à l’affut d’un jeux de mot approximatif, estimaient que les écossais n’étaient qu’un petit poids avec leurs 5,3 millions d’habitants, face aux 53 millions d’anglais, ce référendum pourrait donner des ailes aux indépendantistes de tout poil :des québécois, aux catalans, en passant par les bretons, les corses, les basques, les bavarois, les savoyards, les italiens de la ligue du nord, ou les flamands, tous pourraient bien se remotiver et voir les rangs de leur militants se regonfler.


Le 9 novembre, malgré le gouvernement espagnol qui le juge illégal, les catalans organiseront leur propre référendum d’autodétermination, et le 11 septembre dernier, des centaines de milliers d’entre eux s’étaient réunis à Barcelone, dessinant un « V » géant, censé encourager le vote, mais aussi lettre synonyme de victoire.


Les flamands du NVA de Bart de Wewer, qui avaient récemment obtenu 20% des voix, auxquelles il faudrait rajouter les 3% du parti nationaliste, vont sans doute se trouver requinqués.


On se souvient aussi que les militants de la ligue du nord avaient, par un référendum en ligne, sans valeur légale, obtenu un oui en mars 2014, avec l’honorable score de 89%, accusant Romede détourner les richesses de la Padanie.


Il faut quand même avoir en ligne de mire que ces militants sont parmi les plus europhobes, ce qui ne les rapproche pas de l’Ecosse.


Quand au Québec libre, cher au grand Charles, il avait perdu en 1995 d’un petit poil sa possible indépendance, avec seulement 50,58% d’électeurs qui avaient dit Non, et la tentative écossaise pourrait bien leur redonner du courage.


Quand aux indépendantistes savoyards, ils veulent s’émanciper par étape, en fusionnant d’abord Haute-Savoie et Savoie, puis en créant un parti autonomiste savoisien qui pourrait gagner les élections locales, mettant en place une région Savoie, dotée de sa propre assemblée indépendante, suivi de la planification d’un référendum d’autodétermination, aboutissant à la déclaration d’indépendance de l’Etat Savoie.


Les Corses, toujours animés par leur désir de liberté, ont diligenté des élus, les missionnant pour qu’ils soutiennent le OUI, et si, à l’instar de Gilles Simeoni, maire de Bastia, ils ne sont pas forcément pour l’indépendance de la Corse, mais dit-il « on a un même fil conducteur : l’attachement aux identités locales et la revendication de politiques plus proches des peuples ! ».


N’oublions pas les Basques qui ont salué dans le référendum écossais la volonté de donner la parole au peuple, rappelant qu’il n’y a pas dans notre pays, terre de liberté, la volonté de s’en inspirer ni les Bavarois qui sont encore nombreux à prôner le séparatisme.


Mais revenons à l’Ecosse, et à sa petite défaite.



Elle pourrait avoir une conséquence au niveau européen, car s’il est vrai que l’Angleterre n’a jamais été une chaude partisane de l’Union Européenne, arrachant bribe par bribe des dérogations nombreuses, elle finira pour de nombreux observateurs, par quitter l’Union.


Or, contrairement aux conservateurs anglais antis européens convaincus de longue date, les écossais majoritairement travaillistes, sont favorables à une implication plus grande dans l’Europe.


Ce qui devrait réjouir les députés européens, qui pourtant, dans l’ombre, souhaitaient plutôt la victoire du Non.


De l’écologiste Philippe Lamberts qui se dit « mal à l’aise » au centriste Alain Lamassourequi évoque un « égoïsme des riches », en passant par la socialiste Pervenche Beres qui s’insurge d’une « prise d’otage », cette victoire n’arrangeait pas l’Europe qui aurait préféré qu’elle soit postérieure au départ des eurosceptiques anglais.



Une partie du score plus qu’honorable du « oui » est due peut-être aux plus jeunes des écossais, qui ont eu, dès l’âge de 16 ans, la possibilité de voter, ce qui en a fait s’indigner quelques uns, jugeant qu’à cet âge, on n’a pas la maturité pour participer à une telle décision…alors que d’autres, au contraire, jugeaient que c’est la moindre des choses qu’ils aient pu voter, puisqu’ils seront les héritiers de cette décision.


Quoi qu’il en soit, le camp du oui a gagné sur le fond car David Cameron avait promis, si le non l’emportait, de changer son comportement vis-à-vis des écossais, ce qui pourrait encourager lePays de Galle, et l’Irlande, à réclamer eux aussi les mêmes avantages…quitte à lancer eux-aussi leur propre référendum.


Le grand perdant de tout ça est donc le premier ministre britannique, qui d’une part est critiqué dans son propre camp d’avoir proposé de tels avantages aux écossais, et qui d’autre part s’en trouvera durablement affaibli.


Mais en fin de compte, c’est à Margareth Thatcher que revient la responsabilité de cette situation, car en pratiquant en 1970 une politique de désindustrialisation de l’Ecosse, elle avait dès cette époque provoquée le clivage que l’on sait, et les écossais ne le lui ont pas pardonné, ce qui a provoqué la résurgence du nationalisme écossais.


On a peut-être oublié qu’en 1979, les écossais avaient lancé un référendum, ignoré par Londres, donnant avec un score de 74% de voix, la possibilité de création d’un parlement et d’un gouvernement écossais, ce qui leur avait permis tout de même de gagner une autonomie partielle, en matière de santé, éducation, justice et transport, et avait donné la victoire à la gauche 2 ans plus tard, obtenant plus tard le droit d’organiser un référendum sur la question de l’indépendance.


Quoi qu’il en soit, les écossais ont perdu d’un tout petit poil, mais cette défaite en demi-teinte laisse présager leur retour un jour ou l’autre, car comme disait l’un des militant du oui : « ça ne fait rien, on continue »…d’autant que Glascow, la ville phare écossaise avait voté pour le OUI à plus de 53%.


Comme dit mon vieil ami africain : « le malheur n’entre que par la porte qu’on lui a ouverte »