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Lako
09/04/2014, 07h43
Pratiquée après 35 ans, la circoncision permettrait de réduire de près de moitié le risque de développer un cancer de la prostate, selon les conclusions de cette étude canadienne qui souligne aussi son fort rôle protecteur chez les hommes .

Outre sa symbolique religieuse et culturelle forte, la circoncision permet de réduire les risques d'infections sexuellement transmissibles. Cette technique médicale de retrait du prépuce est même préconisée depuis 2007 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Onusida comme prévention additionnelle pour limiter le risque de contamination du VIH, notamment sur le continent africain.
Une nouvelle étude - conduite par des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'INRS Institut Armand Frappier- publiée dans le British Journal of Urology international, démontre aujourd'hui son intérêt dans la prévention du cancer de la prostate, si toutefois elle est pratiquée après l'âge de 35 ans.
Andrea Spense, sous la conduite de ses directeurs de recherche Marie-Elise parent et Marie-Claude Rousseau, a effectué des analyses sur près de 2114 hommes, dont la moitié avait été diagnostiquée avec un cancer de la prostate. Tous ont été soumis à des questionnaires sur leurs habitudes de vie et histoire médicale.
Il s'avère que les participants volontaires circoncis ont un risque réduit de 11% de développer un jour un cancer de la prostate. Ce taux passe à 14% si la circoncision a été pratiquée bébé et atteint le chiffre de 45% pour une opération réalisée après 35 ans.
Sans surprise, ce type de cancer est moins répandu, ont constaté les chercheurs, sur les hommes de confession juive et musulmane, pour la plupart circoncis.
Plus étonnant, les scientifiques ont constaté que le risque de développer un cancer de la prostate diminuait de 60% chez les 30% de volontaires circoncis que comptait le panel de 178 hommes noirs (dont 78% d'origine haïtienne), participant à leur étude; population pourtant plus exposée au cancer de la prostate que les hommes blancs. Parmi les facteurs de développement de la maladie, on retrouve l'âge, les antécédents familiaux, ainsi que les origines ethniques.
Même si des études complémentaires restent à mener pour confirmer ce lien, d'autres études, comme celle du Fred Hutchinson Cancer Research Center, publiée dans la revue cancer en mars 2012, indiquant une réduction de 15% de ce risque, vont dans ce sens.