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sentenza
03/04/2014, 08h03
Ibn al-Qayyim


Elève de ibn Tayymiya que nous vous présentions dans notre précédent numéro, ibn al-Qayyim al-Jawziyya est né à Damas en 1292 (691H). Il fut plongé dans les sciences islamiques dès son plus jeune âge car son père dirigeait l’école religieuse « al-Jawziyya » de Damas.

Théologien et juriste, ibn al-Qayyim s’inscrit dans la pensée de son shaykh ibn Taymiyya. Il écrivit près d’une centaine d’ouvrages dans des domaines variés des sciences islamiques. Parmi ceux-ci, on trouve de nombreux écrits traitants des affaires du « coeur », du comportement humain ou encore de l’éthique.

Parmi ses nombreux élèves, on compte ibn Kathîr, le célèbre exégète du Coran, qui, comme de nombreux savants de l’époque, se montrait particulièrement élogieux à l’égard de ibn al-Qayyim. Il mourut en 1350 (751H) à Damas après une vie au service de l’islam.

Ibn Taymiyya

Né en 1263 (661 H) à Harran (Turquie actuelle), ibn Taymiyya est issu d’une famille kurde. Son grand père et son oncle étaient deux savants de l’école hanbalite.

A 6 ans, afin de fuir l’invasion mongole, il s’enfuit à Damas avec son père. Il commença alors son enseignement à l’école as-Soukariya que son père dirigeait. A 22 ans il lui succéda à la tête de cette école. Il enchaina alors la dispense de nombreux cours ainsi que la rédaction de plusieurs œuvres littéraires. A 34 ans, il intégra l’école al-Hambaliya de Damas.

Il fut emprisonné à plusieurs reprises au Caire par l’autorité mamelouke qui lui reprochait sa compréhension de la foi musulmane. Il mourut en prison à 67 ans.

Théologien et juriste, Ibn Taymiyya doit sa célébrité à son savoir et son esprit critique. On compte parmi ses éléves : ibn al-Qayyim, adh-Dhahabi et ibn Kathîr.

al-Ghazâlî

L’imam abû Hâmid al-Ghazâlî est né en 450 de l’Hégire (1058) à Tus en Iran. Il vécut en Iran, en Irak, dans le Hidjâz, en Palestine et en Egypte avant de revenir dans sa ville natale où il mourut en 503 de l’Hégire (1111).

Il est à la fois très connu et méconnu. En effet, les orientalistes mettent en avant uniquement sa spiritualité alors que son œuvre est loin de se limiter à cela. Al-Ghazâlî est un grand savant qui s’est démarqué dans tous les domaines des sciences islamiques.

Si certains de ces ouvrages, expliquant et réfutant la philosophie grecque, sont considérés comme des références dans les universités européennes depuis des siècles, al-Ghazâlî n’en reste pas moins un des plus grands juristes de l’Islam. Il a, en effet, écrit plusieurs ouvrages de fiqh d’une pertinence remarquable.

ash-Shâtibî

Comme ibn Hazm que nous vous présentions dans notre précédent numéro, ash-Shatibi vécu en Andalousie. Mais cela, quatre siècles plus tard. Il naquit à Shâtibah (d’où son nom) et mourut à Grenade en 790H (1388).

Abû ishâq ash-Shâtibî fut un très grand juriste spécialisé dans les fondements de la jurisprudence (usûl fiqh). Il fut l’auteur de nombreux ouvrages dont « al-Muwafaqat » où il nous présente une conceptualisation de la théorie des finalités du droit islamique.

Son travail est, encore aujourd’hui, très estimé et ses méthodes de réflexion permettent de répondre à des cas actuels de jurisprudence tout en gardant une authenticité et une conformité par rapport aux sources islamiques.

ibn Hazm

Egalement historien et théologien, c’est au juriste que nous nous intéressons aujourd’hui (nous présenterons dans les numéros suivant d’autres juristes influents insha’ Allah).

Ibn Hazm est né en 994 (384 de l’Hégire) en Andalousie, deux siècles après l’arrivée de l’islam dans cette région.

Il appartient à la 5ème école juridique : az-zâhiriya. Selon cette école, les sources islamiques (Coran et Hadith) doivent être comprises dans leur sens apparent (zâhir). L’approche d’ibn Hazm consiste donc à émettre des avis juridiques en considérant le Coran comme un texte contenant toutes les réponses dont l’Humanité a besoin. Cela implique qu’ibn Hazm écarte les méthodes telles que le raisonnement par analogie (al-qyas) ou l’intérêt commun (al-’istislâh).

Il laisse derrière lui environ 400 ouvrages abordant tous les domaines des sciences islamiques. Il meurt à 70 ans après avoir été deux fois ministre sous le califat omeyyade.

at-Tabarî

Après ibn Kathîr et al-Qurtubî, nous continuons la présentation des plus célèbres exégètes du Coran.

at-Tabarî doit son nom à sa région d’origine : le Tabaristan qui se situe au nord de l’Iran. Né en 225 de l’Hégire (839), il est l’un des plus anciens savants de l’islam.

Il mémorisa le Coran à l’âge de 7 ans. À 17 ans il partit étudier et voyager en Irak, Syrie, Palestine et Égypte avant de s’installer définitivement à Bagdad.

Auteur de nombreux ouvrages dans des domaines variés, une de ses œuvres fait l’unanimité au sein des savants musulmans, il s’agît de son commentaire du Coran : « Jâmi` al-bayân `an ta’wîl āy al-Qur’ân » ou « Tafsir at-Tabari ».

Un autre de ces ouvrages est très connu, « Les chroniques de Tabari ». Mais ce dernier repose sur beaucoup de chaînes de transmission non authentiques (comme le précise l’auteur).

Al-Qurtubî

Né en 1214, al-Qurtubî doit son nom à sa ville natale : Qurtubah, Cordoue. Cette ville d’Andalousie était réputée pour son attachement aux sciences islamiques. Ainsi, tafsîr, fiqh, hadîth, tajwîd étaient des sciences dont profitaient tous les enfants de l’époque. Al-Qurtubî en fit parti.

Il avait 22 ans quand Cordoue fut conquise par les troupes chrétiennes, il partit alors à Alexandrie pour continuer ses études et se perfectionner dans l ’exégèse du Coran et la science du hadîth. Il devint alors un grand savant avant de mourir en l’an 1273.

Al-Qurtubî laisse derrière lui de nombreux ouvrages d’une rare qualité qui sont aujourd’hui encore étudiés dans de nombreuses écoles et universités islamiques.

On lui doit, entre autres, une des meilleures exégèses du Coran : « Al-Jâmi` li Ahkâmi-l-Qur’ân ».

ibn Kathîr

L’imam ibn Kathîr est né en 701 de l’Hégire (1301) près de Bosra, ville du Sud de la Syrie. Il était connu comme juriste shâfi`î bien qu’il ait étudié auprès de savants hanbali parmi lesquels on trouve ibn Taymiyya.

ibn Kathîr était également historien et c’était un mémorisateur hors du commun, que ce soit dans le Coran ou dans le hadith.

Parmi ses nombreux ouvrages, on lui doit le plus célèbre tafsîr (exégèse) du Coran connu sous le nom de « Tafsîr ibn Kathîr » ou « Tafsîr al Qur’an al-`Adhîm » ainsi qu’un incontournable livre d’Histoire : « al-Bidâyah wal-Nihâyah ».

Il mourût en l’an 774 de l’Hégire.

Muslim

L’imam Muslim ibn al-Hajjaj est née vers 821 à Naysabûr en Iran. Baigné dans les sciences islamiques, il commença l’étude du hadîth vers 12 ans.

Après le Pèlerinage à La Mecque qu’il effectua vers 15 ans, il voyagea en Irak, dans la péninsule arabe, en Égypte et en Syrie où il rencontra de nombreux savants. Il recueilli environ 300.000 traditions prophétiques qu’il jugea authentiques.

Son recueil de ahâdîth, appelé « as-sahih Muslim », est considéré comme le plus sûr avec le recueil de l’imam al-Bukhârî (as-sahih al-Bukhârî). Il suivit d’ailleurs, entre autres savants, les enseignements d’al-Bukhârî.

Il mourût à 57 ans après une vie passée dans les sciences islamiques, spécialement dans la transmission orale et la compositions d’ouvrages. De nombreux savants reconnaissent sa science remarquable, sa précision, sa véridicité, sa rigueur, sa piété et ses nobles manières.

Al-Bukhârî

L’imam Al-Bukhârî est né en 810 (194 de l’Hégire) à Bukhara. Baigné très jeune dans l’apprentissage du Coran, il l’apprit par cœur également très jeune et se lança alors dans la science du hadîth (tradition prophétique). À 16 ans, il partit pour La Mecque, puis il enchaîna les destinations riches en sciences islamiques : Médine, Bassorah, Koufa, Bagdad et aussi l’Égypte et la Syrie. Al-Bukharî rencontra plusieurs fois l’imam Ahmad ibn Hanbal et étudia la jurisprudence shaféite.

Il est une référence incontestable dans la science du hadîth avec près de 600 000 ahâdîth rapportés. Il en aurait mémorisé 200 000.

Les savants sont unanimes pour reconnaître le savoir exceptionnel de l’imam Al-Boukhârî ainsi que ses bonnes manières et son caractères noble et généreux.

Il compta de nombreux disciples dont Muslim et At-Tirmidhî. Il mourut en 870 près de Samarcande.