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edenmartine
01/04/2014, 10h01
http://static.ladepeche.fr/content/media/image/350/2014/03/29/201403292576-full.jpgUn marché de plusieurs milliards d'euros qui attise toutes les convoitises

http://www.ladepeche.fr/images/pictos/zoom.pngDepuis que la célèbre molécule de la pilule bleue est passée dans le domaine public, au début de l'été dernier, les laboratoires spécialisés dans les médicaments génériques s'en sont donnés à cœur joie. Pas moins de quinze copies légales du Viagra sont rapidement sorties, à des prix trois à quatre inférieurs à ceux du produit historique.Mais si le Viagra n'est plus la vache à lait de Pfizer, force est de constater que ce médicament a contribué à ériger la fortune du premier laboratoire pharmaceutique au monde. En 2012, avant la fin de son monopole, le Viagra avait généré 26 millions d'euros de ventes en France, soit à peine 2 % du chiffre d'affaires total de ce médicament, estimé à 2 milliards d'euros.Pourtant, à sa création, la célèbre pilule n'était pas destinée à sauver les troubles de l'érection. Les premiers brevets, déposés en 1996, ont été développés pour soigner l'angine de poitrine ! Mais son principe actif, le sildénafil, n'avait pas les résultats escomptés. En revanche, les personnes traitées avec ce médicament constatent un effet secondaire sur leur virilité. Pfizer décide alors de réorienter son produit.À la fin des années quatre-vingt-dix, aucun médicament n'existait pour traiter les troubles de l'érection. Le laboratoire se retrouve à un marché vierge. Aujourd'hui, le Viagra est vendu dans 120 pays. Sa demande est si importante que, dans les pays où il n'est pas commercialisé, on le retrouve en vente au marché noir, parfois à des prix des dizaines de fois plus élevés que dans son prix commercial.Le Viagra devient l'un des médicaments les plus rentables de l'histoire de la pharmacopée.Certains ont même tenté d'en faire un outil de conservation de la nature, apte à sauver de l'extinction les espèces menacées car réputés aphrodisiaques, comme la corne de rhinocéros, ou le tigre. Peine perdue. Si le Viagra est aussi un succès en Asie, les produits naturels, même douteux, ont la vie dure.Le Viagra reste tout de même une bonne affaire pour les industriels. L'an dernier, selon une étude de la société Celtipharm, les ventes du sildénafil (Viagra et consorts), auraient généré quelque 142 millions d'euros. Une manne encore loin de se tarir.