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västerås
27/03/2014, 15h54
Guantanamo: la faim justifie les moyens par Ola Torkelsson
Ola Torkelsson (http://www.olatorkelsson.com/#!/index) est un photographe suédois de l’agence Kontinent (http://www.kontinent.se/). Ce reportage est le fruit de sa deuxième visite sur la base navale et dans les camps de détention de Guantanamo. Son premier reportage fut réalisé en Janvier 2009 lorsque Barack Obama fut installé président des Etats-Unis.--Le suicide est interdit à Guantanamo - y compris en se laissant mourir de faim. Par conséquent les forces armées américaines contraignent les grévistes de la faim à se nourrir en les intubant par le nez, en violation des directives d'éthique médicale. Au cours du printemps et de l'été 2013, un certain nombre de prisonniers ont entamé une grève de la faim. Lorsque Ola Torkelsson a visité Guantanamo en Juillet, le Ramadan venait de commencer. Les gavages ont continué, mais ils avaient lieu dans la nuit ou tôt le matin, avant le lever du soleil, afin de respecter les croyances religieuses des prisonniers. Après plus de onze ans d’emprisonnement, la plupart des 166 prisonniers, issus de 23 pays, ont cessé de croire qu'ils quitteraient le camp en vie.« La prison de Guantanamo doit être fermée en 2014 » a déclaré Barack Obama lors du discours sur l'état de l'Union prononcé en janvier devant le Congrès, réitérant une promesse déjà faite en 2009."Nous combattons le terrorisme non seulement par le renseignement ou par l'action militaire, mais également en restant fidèles à nos aspirations constitutionnelles et en donnant l'exemple au reste du monde." Le centre de détention de Guantanamo a été ouvert en janvier 2002, sous la présidence de George W. Bush, sur la base navale américaine cubaine pour emprisonner les "ennemis combattants" considérés comme une menace pour la sécurité des Etats-Unis. La plupart ont été arrêtés en Afghanistan lors de l'intervention militaire consécutive aux attentats du 11 septembre 2001.La moitié d'entre eux environ sont libérables ou transférables, mais se heurtent aux restrictions fixées par le Congrès, qui refusent notamment que des ex-détenus de Guantanamo soient incarcérés sur le sol des Etats-Unis. Les craintes que certains d'entre eux rejoignent les rangs d'Al-Qaïda au Yémen freinent aussi le mouvement. Une quarantaine enfin sont jugés trop dangereux pour être remis en liberté Ces derniers mois, l'administration américaine a semblé accélérer le rythme des transferts de détenus : début décembre, deux prisonniers ont été renvoyés contre leur gré en Algérie; à la mi-décembre, deux détenus ont été transférés au Soudan et deux autres en Arabie saoudite; au début de l'année enfin, les trois derniers Ouïghours, membres de cette minorité musulmane et turcophone du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, ont été transférés en Slovaquie."L'héritage du président Obama est en jeu et le temps commence à filer", a réagi Zeke Johnson, directeur des programmes d'Amnesty International USA pour la sécurité et les droits de l'homme.






​Ola Torkelsson/Kontinent Le mercredi 26 mars 2014 l Mise à jour le mercredi 26 mars 2014.

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