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xeres
12/03/2014, 17h49
Au Barça, ça sent la fin de règneARTICLE DE FRANCOIS DAVID
SOURCE Au Barça, ça sent la fin de règne - Ligue des champions 2013-2014 - Football - Eurosport Eurovision (http://eurovisions.eurosport.fr/football/ligue-des-champions/2013-2014/au-barca-ca-sent-la-fin-de-regne_sto4170396/story.shtml?google_editors_picks=true)
http://i.eurosport.fr/2014/03/12/1199324-25059546-640-480.jpg

Une équipe suffisante, des stars qui peinent à cohabiter, un entraîneur qui tâtonne :
On y est, dans les quinze jours les plus importants de la saison pour le Barça. Une élimination - improbable - face à Manchester City (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/manchester-city/teamcenter.shtml) et un faux pas dans dix jours, au Santiago-Bernabeu, convertiraient la saison en cours en cauchemar, avec toutes les conséquences (transferts de joueurs, mouvements à la présidence) que pourraient prochainement entraîner le désastre.

Si j'écris cela, c'est parce qu’il s'est produit "quelque chose" le week-end dernier. Quelque chose de grave pour le FC Barcelone (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/fc-barcelone/teamcenter.shtml) : deux défaites de suite à l'extérieur et face à des adversaires en-dessous de son niveau. L'optimisme qu'avait déclenché la victoire à Manchester City a laissé place au doute. Que s'est-il passé samedi à Valladolid (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/valladolid/teamcenter.shtml) (1-0) ? Que se passe-t-il vraiment ? Qui est le coupable ? Pourquoi Messi (http://eurovisions.eurosport.fr/football/lionel-messi_prs206833/person.shtml) n'a pas marqué ? Pourquoi vomit-il ? Qu'arrive-t-il à Neymar ? Martino est-il à la hauteur ? Etc, etc, etc...
Trop de suffisance ? En Espagne et précisément à Barcelone, il a été impossible d'échapper à toutes ces questions durant trois jours. Et plusieurs points sont à analyser :

- Tout d'abord, je pense sincèrement que le Barça a souffert d'un grave péché de suffisance à Valladolid. Un troisième de suite puisqu'après la défaite chez la Real Sociedad (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/real-sociedad/teamcenter.shtml) (1-3), la victoire contre Almeria (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/ud-almeria/teamcenter.shtml) (4-1) avait été maquillée par le score. J'étais au Camp Nou ce soir-là et j'avais ressenti comme une forme de lassitude chez certains joueurs. L'impression qu'a laissée le Barça à Valladolid, où un bon attaquant de Liga comme Javi Guerra, un type volontaire, bien placé et remuant, a suffi pour créer la panique, a interpellé. Le Barça n'a joué que les vingt premières minutes à Valladolid. Trop peu pour gagner un match de première division dans un championnat d'élite, comme l'est le championnat d'Espagne, même quand on s'appelle le Barça.
- Suffisance par rapport à l'adversaire, mais aussi par rapport à l'entraîneur. Nous sommes sûrs aujourd'hui que le groupe est plutôt bien physiquement. Aucun blessé majeur, un groupe qui tourne régulièrement... Il n'y a qu'à voir le niveau affiché par Iniesta (http://eurovisions.eurosport.fr/football/andres-iniesta_prs23858/person.shtml), Pedro, Busquets (http://eurovisions.eurosport.fr/football/sergio-busquets_prs208576/person.shtml) ou Jordi Alba (http://eurovisions.eurosport.fr/football/jordi-alba_prs146656/person.shtml) la semaine dernière, contre l'Italie, pour s'en rendre compte. On peut aussi penser que Tata Martino a insisté pour que ses joueurs pressent haut en défense. L'un de ses principes de base, que l'on ne voit plus depuis trois matches. Pourquoi ? Gerardo Martino a sans doute perdu un peu de crédit, sans que l'on sache vraiment pourquoi, sinon l'affect : sans un entraîneur qui fascine ou avec qui ils ont une relation particulière (Guardiola (http://eurovisions.eurosport.fr/football/josep-guardiola_prs33/person.shtml), Vilanova), difficile de faire imposer ses idées à un groupe de stars qui a tout gagné. Avec une méthode. Celle de la maison.
Les "coups" tactiques de Martino, ceux qui auraient dû lui faire gagner de la crédibilité, n'ont pas toujours marché. Je pense à la doublette de récupérateurs Busquets-Song (http://eurovisions.eurosport.fr/football/alexandre-song_prs206772/person.shtml) à San Sebastian, fief de la Real Sociedad. Un système proche de ce qu'a fait l'Espagne championne du monde et d'Europe, mais qui a failli ce jour-là. A Barcelone, cette solution n'est possible qu'en cours de match, jamais d'entrée. Trop loin de l'ADN Barça. La tête de Xavi (http://eurovisions.eurosport.fr/football/xavi_prs205637/person.shtml), qui s'était échauffé en vain pendant toute la deuxième mi-temps, en disait long sur son agacement. Sur ces deux déplacements, un aboyeur type Puyol (http://eurovisions.eurosport.fr/football/carles-puyol_prs3824/person.shtml) aurait été utile. Lui seul "aime" le faire en plein match. Il a la personnalité, le charisme et la légitimité pour. Mais le capitaine blaugrana ne peut jouer qu'un seul match sur trois désormais...
Neymar attendu - Il est aussi évident que Neymar et Messi n'arrivent pas à se trouver. Le Brésilien, auteur d'un triplé en sélection quelques heures avant, n'a rien réussi à Valladolid et n'est globalement pas bon depuis son retour de blessure. Il cherche Messi trop souvent, cherche trop à combiner, alors qu'il a été pris pour apporter autre chose. Le lourd contexte autour de sa personne et de celle de son père ne doivent pas non plus être à facile à gérer, surtout pour une star médiatique de 22 ans. Quant à Messi, il vit le contre-coup de plusieurs mois d'inactivité. Le moment tombe mal. Mais il va revenir, cette année est trop importante pour lui. Ce sera d'ailleurs intéressant de voir comment. Car pour la première fois de sa jeune carrière, Messi a été confronté à la critique.
- Enfin, je pense à ce qu'il se passe au niveau du club et de son entourage. Quelque chose de gênant, indigne d'une institution telle que le FCB. On sait tous que le Barça va devoir faire face à de gros problèmes judiciaires et qu'il cherche à éviter à tout prix un procès. Un procès qui serait désastreux publiquement. Cela signifierait sans doute la fin de cette équipe dirigeante. Un scénario impossible pour ces hommes. D'où les multiples actions médiatiques pour occuper l'espace. Plus les fuites volontaires au sein du club - les deux journaux catalans Sport et Mundo Deportivo qui font leur Une sur les transferts le même jour sont révélatrices- pour entretenir l'illusion des supporters et montrer que ça "travaille" dans les bureaux.


L'été s'annonce incertain et source de conflits
Visiblement, le Barça veut ramener au moins cinq joueurs cet été. Pour combler en un été ce qui n'a pas été fait avant ? Le président Bartomeu va donc faire parler le chéquier, ce que son prédécesseur Sandro Rosell a toujours fait sous la contrainte. Hristo Stoichkov, grand ami du directeur sportif Andoni Zubizarreta, a raconté cette semaine que la direction refusait systématiquement de suivre les recommandations de ce dernier en matière de joueurs... A qui la faute, donc ?
De ce que j'ai appris, l'effectif se sent assez mal à l'aise vis-à-vis de ces futurs changements. Ces dernières années, le Barça a plus renforcé son plan A en rajoutant des joueurs offensifs spectaculaires comme Fabregas (http://eurovisions.eurosport.fr/football/cesc-fabregas_prs29908/person.shtml), Sanchez ou Neymar, qu'à trouver de nouveaux recours. Le Barça a un plan A' ,tenté par Martino, (Messi en numéro 10, Neymar ou Fabregas en faux neuf) mais "El Tata" n'a pas d'avant-centre type Lewandowski (http://eurovisions.eurosport.fr/football/robert-lewandowski_prs141648/person.shtml), Benzema (http://eurovisions.eurosport.fr/football/karim-benzema_prs45879/person.shtml) ou Mandzukic (http://eurovisions.eurosport.fr/football/mario-mandzukic_prs207651/person.shtml) dans son effectif, comme toutes les équipes.
Messi a la clé Néanmoins, le Barça, cette saison, peut encore faire mal. Un dernier combat épique pour Valdès, Puyol et peut-être Dani Alvès (http://eurovisions.eurosport.fr/football/dani-alves_prs206480/person.shtml), acteurs centraux du plus grand Barcelone de l'histoire. Le Barça devrait passer l'obstacle contre Manchester City. Mais la réponse la plus sûre sera le grand rendez-vous de l'année, le 23 mars prochain, chez le Real Madrid (http://eurovisions.eurosport.fr/football/equipes/real-madrid/teamcenter.shtml). La meilleure équipe d'Espagne en 2014.
Les derniers matches des Blaugrana m'ont fait penser à la fin des Galactiques du Real. Ceux où les joueurs se reposaient sur leur talent et avaient perdu l'envie de gagner. Tout le monde se souvient que leur fin avait été triste. Tous les regards se posent sur Messi. Comme je l'ai écrit plusieurs fois, la "puce atomique" a la clé pour maintenir le Barça dans les cinq plus grandes équipes du monde. Il doit rendre les autres meilleurs. Cette équipe est la sienne maintenant.

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