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västerås
12/03/2014, 15h05
Le fils aîné du champion va apprendre à tuer le père

Bien qu’il vive à Madrid depuis douze ans, il a gardé cette petite pointe d’accent marseillais qui est la marque de fabrique de la famille, comme un pont avec la mère patrie. La première photo de lui en footballeur, il n’avait pas 3 ans, c’était au bord de la piscine d’un hôtel de Marbella. D’un intérieur du pied droit qui a surpris son père, transformé en gardien de but, il expédie le ballon dans l’eau. Un geste, certes parfait, mais qui ne promet pas forcément un Ballon d’or. Scène qu’on ne reverra plus, car Véronique Zidane veille à ce que les téléobjectifs épargnent sa précieuse nichée : quatre garçons. Depuis cette panenka au soleil d’Andalousie, Enzo n’a pas lâché le ballon, tout en suivant des études classiques. Et une éducation à l’ancienne. Pas le genre à éparpiller quatre voitures d’un coup de sa Ferrari, comme Nyang à Montpellier. Ni à se faire prendre à 3 heures du matin à l’Alcootest.Un jeune bien sous tous rapports. Le profil parfait d’un héritier. Les spécialistes comparent les styles du père et du fils au même âge. Même aptitude à jongler, à enchaîner roulettes, râteaux, passements de jambes, sombreros, amortis, tirs de volée qui crucifient le gardien dans sa lucarne. Même petit péché mignon, trop jouer avec cette balle qu’ils aimantent, ce qui peut ralentir le jeu supposé collectif. Zidane junior mesure 2 centimètres de moins que son paternel, et son physique gagnerait à s’étoffer. Métamorphose que Zizou avait réussie à la Juventus de Turin.S’IL A FINI SA CROISSANCE, ENZO, 18 ANS, DOIT COMMENCER À « GRANDIR »

Trop félin pour apprécier les heures d’entraînement auxquelles se complaisent les gladiateurs allemands ou anglais, qui courent encore dans les vestiaires comme des canards à qui l’on a coupé la tête. Enzo est ménagé sur le terrain, protégé contre les curieux. Il joue sous le nom de sa mère, Fernandez, un patronyme aussi courant en Espagne que Martin en France. S’il a fini sa croissance, Enzo Fernandez doit commencer à grandir. Il a été convié le 21 février à faire quelques passes sur le gazon de Clairefontaine, capitale française du foot, avec des jeunes de son âge. Un signe fort, car le présumé prodige peut exciper de trois nationalités : française comme papa (108 sélections), espagnole comme maman, dont les parents sont d’Almeria, et algérienne comme son grand-père, pur paysan kabyle. On sait que cet enfant choyé n’est pas un enfant gâté, et qu’il se défend sur le terrain, puisqu’il a déjà essuyé ses crampons sur des adversaires trop collants.Carton rouge ne saurait mentir. Papa, pendant la Coupe du monde 1998, avait piétiné un Saoudien qui avait sans doute glissé au mauvais moment. Et papa est aussi l’auteur d’un des plus célèbres coups de boule de l’histoire, pendant la finale de la Coupe du monde de 2006, contre le provocateur Materazzi qui avait insulté sa soeur. Carton rouge vif. Son dernier, car Zizou ne jouera plus. De cet épisode navrant – nul n’est parfait, même Zidane –, reste une statue de bronze. Les Zidane feront toujours l’actu, c’est écrit. Le second héritier, Luca, 16 ans, gardien, s’aff rme déjà à un poste que n’a jamais convoité son père, et il serait juste qu’après avoir planté tant de buts, la famille en arrête quelques-uns. Et il reste deux autres postes à pourvoir pour les cadets, Théo et Elyaz. D’autant que le père modèle, ayant choisi d’être entraîneur, peut inventer le foot à cinq…

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