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Voir la version complète : Sibérie : un virus âgé de 30.000 ans libéré par la fonte des glaces



intervox
04/03/2014, 14h36
http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2014/03/04/1339223/images/ressource/permafros.jpg

Le dégel du permafrost sibérien libère des virus © Reuters

C'est une nouvelle conséquence du réchauffement climatique. La fonte du permafrost sibérien libère des virus qui ont survécu à 30.000 ans de congélation. Les chercheurs s'interrogent sur les risques pour la santé publique.


Ce Pithovirus date de l'époque de l'extinction de l'homme de Néandertal. Il a donc survécu plus de 30.000 ans dans une couche de permafrost sibérien. Il a été découvert dans un échantillon de sol gelé en provenance de l'extrême nord-est sibérien, dans la région autonome de Chukotka. Ce virus géant, baptisé "Pithovirus sibericum", serait capable d'infecter des amibes mais serait inoffensif pour les humains et les animaux.
Mais rien n'est sûr. Ainsi pour l'un des co-auteurs de cette étude (http://www.pnas.org/content/early/2014/02/26/1320670111.abstract?sid=7829bcf1-a54a-4df8-a6df-a770f787a780), le Français Jean-Michel Claverie du laboratoire "Information Génomique et Structurale" (http://www.igs.cnrs-mrs.fr/spip.php?article39)(IGS-CNRS Marseille), "la démonstration que des virus enfouis dans le sol il y a plus de 30.000 ans puissent survivre et être encore infectieux suggère que la fonte du permafrost due au réchauffement climatique et l'exploitation minière et industrielle des régions arctiques pourraient comporter des risques pour la santé publique".
Vers le retour de la variole ?

Et cette découverte - détaillée également dans la revue Biofutur (http://biofutur.revuesonline.com/article.jsp?articleId=19114) - montre que la possibilité d'une réémergence de virus considérés comme éradiqués, comme par exemple celui de la variole, à partir "de ce grand frigo qu'est le permafrost, ne relève plus d'un scénario de science-fiction", et notamment parce que la variole a sévi en Sibérie.
Le laboratoire "Information Génomique et Structurale" de Marseille mène donc une étude "métagénomique" du permafrost qui va permettre d'évaluer ce risque. "Il s'agit de chercher de l'ADN, c'est-à-dire les empreintes génétiques de virus (ou de bactéries) pathogènes pour l'Homme pour voir s'il y a par exemple des traces de variole dans des échantillons de cette couche de permafrost pris à 30 mètres de profondeur", explique encore Jean-Michel Claverie.

Par Sylvie Johnsson (http://www.franceinfo.fr/Sylvie-Johnsson)

edenmartine
05/03/2014, 07h21
J'espère qu'ils ne vont pas tous sortir......