Lako
27/02/2014, 15h56
MÉDIAS - Définitivement acquitté, le Dr Jean-Louis Muller, qui avait été accusé d’avoir tué sa femme, a voulu faire cesser la diffusion de cette fiction inspirée de son affaire…Arte va devoir cesser de diffuser «Intime Conviction» malgré l’engouement du public pour la fiction et son expérience bimédias trés réussi. Une juge des référés a interdit ce jeudi sa diffusion par la chaîne. Dans cette fiction se rejoue un procès inspiré de l'histoire du Dr Jean-Louis Muller, pourtant acquitté définitivement par la justice, selon l'ordonnance consultée par l'AFP.
La société de production fait appel
«Cette ordonnance est une véritable censure et nous interjetons immédiatement appel», a réagi l'avocat de la société Maha Productions, Me Christophe Bigot. «La justice se rend dans les palais de justice et pas ailleurs», s'est au contraire félicité Me Eric Dupond-Moretti, qui défendait Jean-Louis Muller.
Selon l'ordonnance, «l'atteinte portée à la vie privée du docteur Jean-Louis Muller et le préjudice subi du fait du programme qui propose de le rejuger, et ce quelque soit l'issue du faux procès ou le résultat des votes des internautes, sont d'une telle ampleur que la demande de cessation de diffusion du programme sans délai (...) est justifiée». En conséquence, la juge des référés a ordonné à Maha Productions et Arte «de faire cesser toute diffusion du programme», sur quelque support que ce soit et sous astreinte de 50.000 euros.
A la télévision et sur Internet
Succès d'audience, le téléfilm «Intime conviction» de Rémy Burkel, avec Philippe Torreton et Camille Japy, a d'abord été diffusé le 14 février sur la chaîne franco-allemande. En parallèle, un site Internet prolongeant cette fiction devait permettre de suivre jusqu'au 2 mars le procès du suspect, le docteur Villers, médecin légiste comme le vrai Dr Muller.
Ce jour-là, l'épilogue devait prendre la forme d'un verdict prononcé par le jury, et en parallèle d'un verdict issu d'un vote des internautes.
Trop de similitudes entre la fiction et la réalité
Cette semaine, les avocats du Dr Jean-Louis Muller ont souligné les similitudes entre la fiction produite par Maha Productions et la véritable affaire Muller: la profession du suspect, le lieu des faits, les armes retrouvées, jusqu'à la cicatrice au visage de l'épouse du docteur, causée par le sabot d'un cheval.
«Loin d'être une fiction, "Intime Conviction" se fonde sur la vie et l'histoire du docteur Jean-Louis Muller», ont-ils dénoncé. Mais selon eux, «des éléments imaginaires» ont été rajoutés, «tous à charge» et «ce programme a pour effet de salir le docteur Muller».
«Un préjudice considérable»
Fin octobre, Jean-Louis Muller, 58 ans, a été définitivement acquitté de l'accusation de meurtre de sa femme en 1999, après deux condamnations à 20 ans de prison. «En prenant le risque de remettre en cause, ne fut-ce que dans une partie de l'opinion publique» son innocence, Maha Productions et Arte «lui portent un préjudice considérable», avaient ajouté les avocats de Jean-Louis Muller, pour qui l'oeuvre «piétine» cette innocence «judiciairement consacrée». Jean-Louis Muller accuse de son côté Arte et Maha Productions d'atteinte au respect de sa vie privée.
La société de production fait appel
«Cette ordonnance est une véritable censure et nous interjetons immédiatement appel», a réagi l'avocat de la société Maha Productions, Me Christophe Bigot. «La justice se rend dans les palais de justice et pas ailleurs», s'est au contraire félicité Me Eric Dupond-Moretti, qui défendait Jean-Louis Muller.
Selon l'ordonnance, «l'atteinte portée à la vie privée du docteur Jean-Louis Muller et le préjudice subi du fait du programme qui propose de le rejuger, et ce quelque soit l'issue du faux procès ou le résultat des votes des internautes, sont d'une telle ampleur que la demande de cessation de diffusion du programme sans délai (...) est justifiée». En conséquence, la juge des référés a ordonné à Maha Productions et Arte «de faire cesser toute diffusion du programme», sur quelque support que ce soit et sous astreinte de 50.000 euros.
A la télévision et sur Internet
Succès d'audience, le téléfilm «Intime conviction» de Rémy Burkel, avec Philippe Torreton et Camille Japy, a d'abord été diffusé le 14 février sur la chaîne franco-allemande. En parallèle, un site Internet prolongeant cette fiction devait permettre de suivre jusqu'au 2 mars le procès du suspect, le docteur Villers, médecin légiste comme le vrai Dr Muller.
Ce jour-là, l'épilogue devait prendre la forme d'un verdict prononcé par le jury, et en parallèle d'un verdict issu d'un vote des internautes.
Trop de similitudes entre la fiction et la réalité
Cette semaine, les avocats du Dr Jean-Louis Muller ont souligné les similitudes entre la fiction produite par Maha Productions et la véritable affaire Muller: la profession du suspect, le lieu des faits, les armes retrouvées, jusqu'à la cicatrice au visage de l'épouse du docteur, causée par le sabot d'un cheval.
«Loin d'être une fiction, "Intime Conviction" se fonde sur la vie et l'histoire du docteur Jean-Louis Muller», ont-ils dénoncé. Mais selon eux, «des éléments imaginaires» ont été rajoutés, «tous à charge» et «ce programme a pour effet de salir le docteur Muller».
«Un préjudice considérable»
Fin octobre, Jean-Louis Muller, 58 ans, a été définitivement acquitté de l'accusation de meurtre de sa femme en 1999, après deux condamnations à 20 ans de prison. «En prenant le risque de remettre en cause, ne fut-ce que dans une partie de l'opinion publique» son innocence, Maha Productions et Arte «lui portent un préjudice considérable», avaient ajouté les avocats de Jean-Louis Muller, pour qui l'oeuvre «piétine» cette innocence «judiciairement consacrée». Jean-Louis Muller accuse de son côté Arte et Maha Productions d'atteinte au respect de sa vie privée.