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edenmartine
17/02/2014, 06h03
AUTO - TRANSPORTS
IN (http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/index.php)
L’augmentation des incivilités en avion inquiète les compagnies aériennes










Alors que les incidents impliquant des passagers fauteurs de trouble se sont multipliés au cours des dernières années, la législation internationale reste inadaptée, selon l’IATA, qui réclame un renforcement des règles.http://www.lesechos.fr/medias/2013/12/12/636793_0203187580709_web_tete.jpg (http://www.lesechos.fr/medias/2013/12/12/636793_0203187580709_web_tete.jpg)L’augmentation du nombre de passagers perturbateurs voire violents à bord des avions est un sujet majeur de préoccupation. - Reuters

Si les compagnies aériennes se réjouissent de l’augmentation continue du nombre de passagers, qui a dépassé le cap des 3 milliards cette année, l’augmentation encore plus rapide des passagers perturbateurs voire même violents est devenu un sujet majeur de préoccupation. Selon une étude réalisée par l’Association du transport aérien international (IATA), le taux d’incidents en vols impliquant des passagers fauteurs de troubles et parfois violents a été multiplié par huit entre 2007 et 2011.
Entre 2008 et 2011, les compagnies membres de l’IATA qui ont accepté de participer à cette étude, ont ainsi reporté plus de 15.000 cas d’incivilités à bord, soit un taux de 1 incident pour 1.200 vols en 2011, contre moins de 0,05 pour 1.000 en 2007. « Il ne s’agit que des incidents qui nous ont été rapportés sur la base du volontariat ; il est probable que le nombre réel d’incidents est beaucoup plus important, souligne Tim Colehan, en charge du dossier à l’IATA. Ce qui est sûr, c’est que les passagers fauteurs de troubles sont en augmentation constante, souligne Tim Colehan. C’est un problème que traitent quotidiennement les compagnies aériennes ».
Abus d’alcool ou de drogueLa liste des incivilités listées par l’IATA va du simple refus de respecter les règles de sécurité aux agressions pures et simples, en passant par les insultes et les abus sexuels, à l’encontre des membres d’équipages ou des autres passagers. Les cas les plus nombreux sont souvent liés à l’abus d’alcool ou de drogue. Certains récits d’incidents rapportés par IATA font toutefois froid dans le dos, comme le cas de ce vol d’Air Alaska obligé de se poser en urgence après qu’un groupe de passagers violents a réussi à prendre littéralement le contrôle de la cabine. Ou encore celui de cette passagère, accusée d’avoir à elle seule agressé physiquement cinq membres d’équipages, après leurs avoir jeté des boissons au visage ; et qui aura pu continuer à proférer des injures durant les 5 ou 6 heures de vol. « C’est un phénomène global, qui n’épargne aucune région du monde et que l’on rencontre aussi bien en classe économique qu’en classe affaires », assure Michael Gill, directeur des affaires environnementale de l’IATA.
Face à ce phénomène, les compagnies aériennes jugent la réglementation internationale peu adaptée. Si la convention de Chicago, qui réglemente le transport aérien international, a bien prévu le cas des passagers fauteurs de troubles, la convention de Tokyo, qui punit les actes de violence commis à bord d’un avion, serait inadaptée. « Elle a été conçue en 1963 pour traiter les détournements d’avions », explique Michael Gill.
Remédier aux lacunes de la réglementationPrincipale difficulté : la convention confie le soin de faire appliquer la loi aux autorités judiciaires de l’Etat où est enregistré l’avion. Or un incident peut très bien survenir sur un vol sans aucun lien avec le pays d’origine de l’avion, explique Michael Gill. Un appareil immatriculé aux Etats-Unis peut ainsi effectuer un vol entre Londres et Singapour et être obligé d’atterrir à Bangkok pour y débarquer un passager violent, sans que la police thaïlandaise ne puisse faire quoi que ce soit contre cette personne. C’est ainsi que la passagère violente qui avait agressé des membres d’équipages a pu quitter l’aéroport sans être inquiétée.
L’Association du transport aérien a bien déposé dès 2009 une proposition devant l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), afin de remédier à ces lacunes de la réglementation. Mai le processus international n’a toujours pas abouti. Le sujet sera néanmoins à l’ordre du jour de la prochaine conférence de l’OACI, en mars prochain.

Lako
17/02/2014, 06h13
Interdire l'alcool dans tout les vols ferait déjà diminué les agressions, est une legislation commune dans tous les pays ou le fauteur est débarqué avec poursuite, mais là ça va prendre quelques dizaines d'années, au pire le faire sortir dehors le temps de se calmer.