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Voir la version complète : Les Papes se font-ils tâter les couilles?



sindbad001
15/02/2014, 17h21
’il est une rumeur très répandue, c’est bien celle liée à l’intronisation d’un nouveau Pape: à peine élu lors du conclave, celui-ci, dit-on, doit se plier à une coutume séculaire… Nu sous une robe de chambre, assis sur une chaise percée, il doit se laisser tâter les parties intimes par le plus jeune des cardinaux. Selon la tradition, l’heureux tâteur s’exclamerait alors: « Duos habet et bene pendentes! », littéralement « Il en a deux et elles pendent bien! », ce à quoi les cardinaux répondraient en chœur: « Deo gratias! » (« Rendons grâce à Dieu!»)
Face au ridicule de la situation, tout bon Étaleur qui se respecte en est réduit à se poser une seule et unique question: cette rumeur est-elle fondée ou sommes-nous une fois de plus victimes d’une mystification honteuse? Rassurez-vous, EtaleTaCulture a enquêté pour vous!
Enclenchons notre machine à remonter le temps et allons faire un saut en l’an de grâce 857. À la mort du pape Léon IV, tous les yeux se tournent vers un certain Jean l’Anglais – surnom qu’il a acquis après avoir longuement étudié Outre-Manche. L’érudition du bonhomme est telle qu’il est surnommé le « Prince des savants ». Surtout, sa beauté est légendaire mais il n’en use pas pour séduire les jeunes demoiselles, vœu de chasteté oblige: jamais personne ne peut se vanter de l’avoir vu ne serait-ce que poser son regard sur une femme… Une qualité rare à l’époque, même chez les ecclésiastiques! Sans surprise, il est élu par l’ensemble du clergé pour assurer la succession de Léon IV. Et voilà notre Jean l’Anglais qui, acclamé par ses pairs, devient Jean VIII, chef de la Chrétienté!
C’est un excellent souverain pontife qui se consacre corps et âme à sa lourde charge, à tel point qu’il ne sort que très rarement de son palais. Le jour de l’Ascension, pourtant, il décide enfin de se rapprocher du peuple et participe, à dos de mule, à une procession qui traverse la ville de Rome.
Ce bain de foule lui permet de tester sa popularité: partout, les gens l’acclament sur son passage, on se bouscule pour tenter de toucher le Saint Homme. On raconte même que dans la foule, certaines femmes s’évanouissent devant la beauté envoûtante de Jean VIII… Alors que la fête bat son plein, un événement inattendu se produit: le Pape semble pris d’un malaise. Il se tord de douleur, tombe de sa mule et se retrouve étalé sur les pavés de Rome. Le dos contre le sol, il se tient le ventre à deux mains et pousse d’horribles cris de douleur. On accourt auprès de lui. Très vite, sous les yeux ébahis de la foule, sort de son bas-ventre un nouveau-né… Croyez-moi ou pas, mais le Pape Jean VIII vient à l’instant de donner naissance à un enfant!
Horrifiés, tout le monde se rend alors à l’évidence: le Pape Jean est une papesse. Après quelques secondes de flottement, la foule crie au sacrilège et se rue sur l’imposteur pour le mettre à mort. Mais on n’aura même pas à se donner cette peine: mère et enfant gisent déjà, morts, étendus sur le pavé. Victime de la colère divine? Sans aucun doute…
Telle est l’histoire de la Papesse Jeanne.
http://www.etaletaculture.fr/wp-content/uploads/2013/07/La-papesse-jeanne.jpg

La Papesse Jeanne, d’après le film de J. Breschand (2006)Pour éviter qu’un tel sacrilège ne se reproduise (une femme à la tête de la Chrétienté? Quelle horreur!), le clergé décide alors de vérifier la « virilité » de tout Pape fraîchement élu…
C’est une jolie histoire, non? Et vous pourrez en vérifier la véracité en la retrouvant dans ses moindres détails dans beaucoup de livres écrits par des historiens sérieux… Pétrarque et Boccace en tête! Pourtant, cher lecteur, il est temps pour moi de vous faire une révélation fracassante: la papesse Jeanne n’a jamais existé! Rien, absolument rien, ne peut nous laisser penser que le Pape Jean VIII n’était pas un homme.
Cette « légende » vient probablement de la faiblesse qu’eut le Pape Jean VIII face au chef d’État byzantin Photius. De ce manque de courage politique, des critiques fusent de toute part: « Mais quelle gonzesse, ce Pape! », « Ce n’est pas un Pape, c’est une papesse! »… Une papesse… Ce trait d’humour se transforme sous la plume d’écrivains en manque de notoriété en étant pris au pied de la lettre. Plusieurs siècles plus tard, au XIIIe siècle, la légende de la Papesse Jeanne est entièrement écrite et dans ses moindres détails! Le temps faisant le reste, on oublia la « vraie » histoire au profit de la légende, au point que même les archives du Vatican la mentionnent! (Et les lecteurs assidus penseront immanquablement à Bilitis, cette vraie fausse poétesse grecque qui naquit sous la plume de Pierre Louÿs. Ça ne vous dit rien? Rattrapez vite votre retard et courez lire notre magazine, #ETC Mag N°1 (http://issuu.com/djinnzz/docs/etc-mag-n1)! Et que je ne vous y reprenne plus!)
Inutile de le préciser, la pratique consistant à trifouiller les parties intimes du chef de la Chrétienté n’a donc jamais existé… Et je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu en apprenant cette triste nouvelle… La connaissance apporte parfois son lot de désillusions!

harroudiroi
15/02/2014, 18h12
Tu crois sind? Demandons a rino, le romain

jim63
16/02/2014, 11h31
salam

quel histoire de boules !

morocco
16/02/2014, 14h57
salam et salut à tous MDR.......

enzo
16/02/2014, 21h17
Bon j'ais relut le post, lu plutot je dirais, et Sind ou plutot le copier coller de sind explique tres bien la chose, personne ne touche a ses boulettes a part lui quant sa lui gratte comme tout un chacun, au passage je vous conseille le film "la papesse" tres beau film, et grande interpretation.

harroudiroi
17/02/2014, 05h36
Salut rino,
La papesse, drôle de titre de film, on dirait du porno?


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