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SIDALI55
14/12/2012, 21h29
Un projet de rapport sur le changement climatique dévoilé sur internet


Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a déploré vendredi la publication sur internet d'un document de travail sur le réchauffement climatique pour un rapport prévu à la diffusion en septembre 2013.

01net
le 14/12/12 à 18h50
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http://www.01net.com/imgv6/structure/ico_loupe.gifagrandir la photo (http://www.01net.com/images/article/728281.jpg)

Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a déploré vendredi la publication sur internet d'un document
de travail sur le réchauffement climatique pour un rapport prévu à la diffusion en septembre 2013.
"La diffusion prématurée et non autorisée de ce projet de rapport (Changement climatique 2013: les bases de la science physique) peut conduire à la confusion parce que le texte va fatalement changer sur certains points à la lumière des commentaires reçus", souligne le communiqué. Il indique qu'aucun commentaire ne sera fait sur le texte diffusé sur un site sceptique sur le réchauffement climatique appelé "Stop green suicide" (stop au suicide vert). Depuis, ce site n'est plus accessible.
"Ce texte diffusé n'est pas le rapport final", ajoute le GIEC. "Il est regrettable qu'une des centaines de personnes auxquelles ce projet a été soumis ait violé les conditions de cet examen. Chaque page du projet souligne qu'il n'est pas destiné à être cité ou distribué et nous demandons à ce que cela continue à être respecté", conclut le communiqué.
Le GIEC indique que ce rapport a été présenté pendant huit semaines jusqu'à novembre et que 31.422 commentaires ont été reçus, soumis par 800 experts de 26 gouvernements. Ils seront examinés dans une réunion prévue à Hobart en Tasmanie
(Australie) du 13 au 19 janvier par le groupe de travail sur le rapport.
Le GIEC, créé en 1988, a reçu, conjointement avec l'ancien vice président américain Al Gore, ardent défenseur de la lutte contre le réchauffement climatique, le prix Nobel de la paix en 2007.

chance
27/05/2013, 06h59
Dans la stratosphère, les vents dominants au niveau de l’équateur changent de direction régulièrement. Cette oscillation est parfaitement naturelle, mais il apparaît qu’elle s’est affaiblie ces 60 dernières années. La diminution de son amplitude est une conséquence directe du changement climatique.

Et s’il fallait regarder ce qui se passe dans la stratosphère pour mettre en évidence le changement climatique ? Dans cette couche atmosphérique, au niveau de l’équateur, les vents dominants alternent entre puissants vents d’ouest et puissants vents d’est. Ce comportement oscillatoire, décrit sous le nom d’oscillation quasi biennale (OQB), a une période moyenne de 28 mois. La variation de direction de l’OQB est mystérieuse, mais elle impacte la composition chimique de toute l’atmosphère. En effet, la stratosphère abrite la couche d’ozone, dont la distribution dépend de la circulation atmosphérique.
Si l’OQB n’est pas une oscillation qui dépend des paramètres astronomiques, elle est influencée par le changement climatique. Une étude menée conjointement par l’International Pacific Research Center (IPRC, Hawaï) et la Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology (Jamstec, Japon) suggère que l’amplitude de l’oscillation a diminué au cours des six dernières décennies. L’analyse, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature, est basée sur des observations de radiosondage près de l'équateur pour la période 1953-2012. Elle démontre une tendance à l’affaiblissement de l’OQB sur le long terme. Là où la pression est de 70 hPa, c'est-à-dire à environ 19 km d’altitude, l’amplitude de l’oscillation quasi biennale a diminué d’environ un tiers au cours de la période.
http://www.futura-sciences.com/uploads/RTEmagicC_graph-strato-nature_txdam37048_905029.jpghttp://www.futura-sciences.com/fileadmin/templates/v4/bg/logitech/pt-loupe.gif
Comparaison entre l'amplitude de l'OQB mesurée par le radiosondage (graphique a) et celle calculée par l'un des modèles utilisés (graphique b). L'amplitude est exprimée en m/s. Le graphique c montre la vitesse verticale d'ascension de l'air calculée par le modèle. Elle est exprimée en mm/s. © Yoshio Kawatani, Kevin Hamilton, Nature, 2013 La circulation à l’équateur se caractérise par les cellules de Hadley. Les particules de l’air s’élèvent verticalement depuis la surface jusqu’en haute atmosphère, où elles peuvent facilement atteindre 16 km d’altitude. Elles sont ensuite redirigées vers les hautes latitudes. La montée de l’air vers la stratosphère est lente, certaines particules peuvent mettre plusieurs décennies à l’atteindre. Cet upwelling de l’air entre la basse et la haute atmosphère impacte fortement la chimie de l’atmosphère dans son ensemble, car les compositions chimiques des deux couches sont très différentes. Dans leur étude, les chercheurs Yoshio Kawatani et Kevin Hamilton suggèrent que l’oscillation quasi biennale a perdu en amplitude à cause du renforcement de cet upwelling.
L'OQB, marqueur du changement climatique
Ce résultat est basé sur la comparaison des données issues des radiosondages et des simulations de modèles atmosphériques. « Nous constatons une tendance similaire dans les modèles numériques de l'atmosphère quand ils simulent le siècle dernier en tenant compte des changements dans les émissions de gaz à effet de serre », précise Kevin Hamilton. Les chercheurs démontrent que le renforcement du mouvement ascendant de l’air supprime la force des vents de l’OQB dans les modèles. Ils en ont alors déduit que la tendance observée dans les radiosondages est une confirmation du renforcement de la montée de l’air vers la stratosphère à l’équateur.
Un tel changement de comportement en haute atmosphère peut être vu comme l’empreinte du réchauffement global du climat. Les résultats des modèles sont en accord avec les observations et simulent l’évolution de la circulation atmosphérique dans la stratosphère en prenant en compte l’influence de l’augmentation des concentrations en gaz de serre, mais aussi en polluants. L’affaiblissement de l’OQB peut donc servir de marqueur du changement climatique.
Le flux d’air ascendant de la basse atmosphère vers la haute atmosphère joue un grand rôle dans la circulation atmosphérique générale. Kevin Hamilton en donne l’un des principaux atouts. « L’utilisation de produits chimiques destructeurs de la couche d’ozone, comme les fréons utilisés pour les bombes aérosols et les réfrigérateurs, a été interdite voilà 20 ans. Ces produits peuvent néanmoins rester plusieurs décennies dans l’atmosphère. Ils sont lentement transportés de la basse atmosphère vers la haute atmosphère, où ils sont détruits. Plus l’ascendance se renforce, plus les aérosols sont détruits rapidement. L’atmosphère retrouvera donc plus vite une couche d’ozone à la concentration naturelle. »

safir97
27/09/2013, 10h37
Climat: dites la vérité


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A l'attention de Rupert Murdoch:
Le consensus scientifique sur l'origine humaine du dangereux changement climatique est quasi unanime, et pourtant vos medias autour du monde continuent de semer le doute et diffusent des éléments infondés. Un journalisme qui ne commence pas par reconnaître que l'activité humaine est à l'origine de la situation est dangereux et irresponsable. En tant que citoyens concernés nous vous appelons à dire la vérité à propos de l'origine humaine du changement climatique et de relayer les solutions qui nous permettrons de résoudre ce problème.


272,268 ont signé. Aidez-nous à atteindre 500,000

D’ici 24 heures, les plus grands scientifiques du monde publieront le rapport le plus important depuis des décennies : il prouve une bonne fois pour toutes que le réchauffement climatique est une menace colossale, mais qu’une action imminente des États peut arrêter cette catastrophe. C’est une sonnette d’alarme mondiale pour sauver notre planète, mais les majors du pétrole et de l’énergie ont un allié de poids, qui ne recule devant rien pour étouffer la vérité.

Rupert Murdoch possède des centaines de grands médias, dont les ultra-conservateurs Fox News et Wall Street Journal. Il n’hésite pas à utiliser son pouvoir médiatique pour aider ses amis pétroliers à stopper toutes mesures qui risqueraient de réduire leurs bénéfices. Rien qu’aux États-Unis, 80% des reportages sur le réchauffement climatique publiés dans les journaux de Murdoch étaient trompeurs! Aujourd’hui, ce nouveau rapport est dans sa ligne de mire et son empire médiatique dominera le débat… à moins que tous ensemble, nous nous unissions dans le monde entier pour rétablir la vérité.

C’est dans l’arène de l’opinion publique que se remportent ou se perdent des batailles comme celles-ci. Une immense pétition, des lettres aux rédactions, des tweets et des messages sur les réseaux sociaux sont les armes dont nous avons besoin. Ensemble, persuadons Rupert Murdoch de cesser d’attaquer la science et derapporter la vérité. Signez maintenant et parlez-en autour de vous. Quand notre appel aura recueilli 1 million de signatures, nous enverrons quelques-uns des plus éminents scientifiques au monde lui remettre les faits en main propre.


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[COLOR=#336699]Contenu visible, [FONT=arial black]sujet fusionné.

edenmartine
17/03/2014, 16h48
17 MARS 2014En Ouganda, les glaciers des "Alpes africaines" fondent

http://www.africa1.com/local/cache-vignettes/L150xH113/4c4d28fc8fb5d493-d64dc.jpgAu sommet du Mont Stanley, dans la chaîne du Rwenzori, à cheval entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), des alpinistes grimpent dans la neige le 8 mars 2014 ©AFPMontagnes du Rwenzori (Ouganda) (AFP)
Sous une neige tourbillonnante, John Medenge perce du bout d’une lance une fine couche de neige recouvrant une crevasse, guidant un groupe de grimpeurs vers le sommet abrupte du Mont Stanley.
"Nous sommes parmi les derniers à grimper sur la glace, ça va tellement vite", dit-il après avoir escaladé la dangereuse crête de cette montagne de la chaîne du Rwenzori, à cheval entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC).
Avec ses 5.109 m, le Mont Stanley est la troisième plus haute montagne d’Afrique, derrière le mont Kenya et le mythique Kilimandjaro tanzanien.
Mais, comme pour le mont Kenya et le Kilimandjaro, les experts mettent aujourd’hui en garde contre la fonte des neiges qui le frappe, à une vitesse alarmante.Selon eux, dans deux décennies, les pics africains, où neige et glace déjà se raréfient, ne seront plus que rocs.
http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp/francais/special/afrique/4c4d28fc8fb5ed1151d6e4cfa81e5c7da8ccccb3.jpg
- La source du Nil blanc -

"Tous les ans, la glace diminue", dit encore John Medenge.Ce guide aujourd’hui âgé de 54 ans grimpe le Mont Stanley depuis l’adolescence.
L’astronome et géographe grec Ptolémée est le premier à avoir, dès le IIe siècle, écrit sur le Rwenzori.Il avait alors identifié ces "Montagnes de la lune" comme la source du majestueux Nil blanc.
Si des siècles durant, chaque génération a pu admirer le manteau de neige qui les recouvrait, la fonte est aujourd’hui bien réelle, et a des conséquences plus graves que la seule banalisation du spectacle.
"La fonte des glaciers est un autre avertissement, un +canari dans la mine+, de l’incapacité de l’humanité à limiter les dégâts du changement climatique", estime Luc Hardy de Pax Arctica, une organisation de sensibilisation au changement climatique qui a mené une expédition dans le massif en janvier.
"La fonte de ce glacier africain unique constitue une importante menace pour les communautés locales, puisqu’elle entraîne une évidente réduction des eaux renouvelables", poursuit l’explorateur franco-américain, par ailleurs vice-président de l’ONG écologiste Green Cross (Croix-Verte).
Le phénomène nuit déjà à l’agriculture et à la production hydroélectrique, pointe Richard Atugonza, du centre des ressources de la montagne à l’université ougandaise de Makerere, dans la capitale Kampala."Cela peut devenir un gros problème à l’avenir pour la région, les rivières changent déjà".
Situé à quelques km seulement de l’équateur, le Rwenzori, souvent perdu dans la brume, s’étend sur environ un km2 et comprend quelques autres glaciers, qui pour la plupart ne sont plus aussi recouverts que d’une minuscule calotte de glace.
L’explorateur américano-britannique Henry Morton Stanley fut lui le premier Occidental à découvrir ces glaciers en 1889.A l’époque, la glace recouvrait le sommet du mont qui porte désormais son nom sur sept km2.Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un petit km2.

- Les dieux à la rescousse -

Dans le but de préserver les neiges, le roi des Bakonzo, la tribu qui peuple la région, envoie régulièrement des chefs locaux sacrifier des poulets et des chèvres aux pieds des montagnes du Rwenzori pour apaiser les dieux qui vivent sur les crêtes.
"Le réchauffement climatique n’est pas provoqué par les gens ici, mais il nous fait du mal", dénonce Baluku Stanley, président d’une des principales compagnies de trekking locales."Bien sûr, quand il n’y aura plus de neige, cela affectera le tourisme, même si les randonnées dans la vallée sont incroyables".
Ces vallées abritent en effet une végétation digne de contes de fées, faite d’arbres tarabiscotés enveloppés dans des manteaux de lichen vert fluorescent mais aussi de lobélies et de bruyères hautes de cinq mètres.Une végétation qui permet aux éléphants, léopards et autres chimpanzés de se cacher tandis que plus haut en altitude, virevoltent des oiseaux bariolés.
Pour l’heure cependant, les grimpeurs cherchent encore à se frayer des chemins jusqu’aux pics.L’exercice est de plus en plus périlleux, car la fonte des neiges a rendu impraticables certaines pistes, où des échelles rouillées pendent désormais dangereusement dans les airs.
"Les Rwenzoris sont parmi les glaciers les plus excitants que j’ai grimpés, qui rivalisent avec les pics d’Europe et d’Amérique latine", estime cependant encore Paul Drawbridge, un Britannique de 34 ans parti pendant huit jours à l’assaut du Mont Stanley."C’est tellement dommage de penser que les enfants que j’aurai peut-être à l’avenir ne verront jamais ces pics enneigés".

Sujet fusionné.

edenmartine
07/05/2014, 21h35
en Amérique du Sud



http://cache.20minutes.fr/img/photos/jdn/2014-05/2014-05-07/article_41e6badef8024d68f2084f73b8381020305e10ad.j pg


Un opérateur vérifie le niveau de l'eau dans le réservoir de Cachi au Costa Rica, le 2 mai 2007

Santiago du Chili - Les sécheresses et l'augmentation des températures provoquées par le changement climatique en Amérique du Sud, considérée comme le grenier du monde, affecteront la sécurité alimentaire planétaire, a alerté mercredi l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

«Il ne s'agit pas d'un sujet pour l'avenir, mais pour le présent, et les impacts sont bien plus importants que nous le pensions», a déclaré à la presse José Graziano Da Silva, directeur général de la FAO, une agence de l'ONU, qui tient à Santiago du Chili sa 33e réunion régionale.

Les sécheresses à répétition, comme celle que traverse le sud du Brésil, sont un signe que le changement climatique est bel et bien là.

«L'Amérique latine est devenue le grenier du monde.

L'impact en Amérique du Sud affecte la sécurité alimentaire de toute la planète.

Nous le voyons déjà», a-t-il insisté.
«On avait l'idée que le monde était devenu un grand supermarché, que chacun pouvait acheter ce qu'il voulait (...) Nous avions atteint une situation d'approvisionnement complet. Désormais, le changement climatique implique que nous ne savons pas ce qu'il va se passer», a poursuivi M. Graziano Da Silva.
Cette incertitude devrait favoriser la volatilité des marchés et des prix, et contraindre les pays à garantir leur approvisionnement domestique en réintroduisant des politiques abandonnées comme la constitution de stocks d'urgence.

Sur la possibilité de développer les cultures transgéniques, susceptibles de résister aux sécheresses ou de produire plus, il a affirmé que jusqu'à présent, la planète est parvenue à se nourrir sans elles, exception faite du soja et du maïs.

Mais M. Graziano Da Silva a également appelé à faire la part des choses entre la science et la politique.

«Les organismes transgéniques ne sont pas seulement les graines de Monsanto (multinationale des semences, NDLR). Cette confusion tue le sujet, le transforme en un thème politique, celui du monopole sur les semences, ce qui est différent», a-t-il estimé.

«C'est comme l'énergie atomique (...) Elle comporte des risques et il faut un système de protection. La FAO investit beaucoup dans la biosécurité des OGM et pour donner au consommateur le droit de choisir: que les produits soient clairement étiquetés», a-t-il plaidé.

«Il ne faut écarter aucune arme pour lutter contre la faim», a conclu le responsable, selon lequel toutefois le problème en Amérique latine, où 47 millions de personnes (8% de la population) souffrent de malnutrition, ne réside pas dans la production mais dans le manque de ressources financières et les difficultés d'accès à la terre ou à l'eau.

chance
17/07/2014, 06h32
Grâce à l'augmentation des populations de cétacés protégés depuis quelques décennies, l'impact des baleines sur leur environnement est mieux appréhendé. Pour les scientifiques, elles pourraient jouer un rôle dans la régulation du changement climatique.
http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/thumbs/f/fd6ebb6235_queue-baleine_02.jpgLes baleines à fanons et les cachalots figurent parmi les plus grands mammifères du monde. Décimées de 66 à 90 % du temps de leur chasse, les populations se repeuplent depuis quelques décennies
« La population des baleines à bosse du Pacifique a grossi récemment de 60 %, les grands cachalots aussi ont largement réapparu », se réjouit Joe Roman, biologiste à l’université du Vermont, aux États-Unis, et auteur principal d'une étude sur les baleines en tant qu'ingénieur de l'écosystème marin, publiée dans Frontiers in Ecology and the Environment.
Depuis que la chasse à la baleine a été réglementée dans le monde, voire interdite, selon les États, les populations se reconstituent et permettent de mieux comprendre le rôle que ces espèces jouent dans l'équilibre océanique. Selon les auteurs de l'étude, la restauration à long terme des populations de baleine pourrait contribuer à des changements dans la structure et dans le fonctionnement des océans. « Nous avons tendance à penser que les écosystèmes océaniques fonctionnent de bas en haut. Que le phytoplancton, le zooplancton, tous les microorganismes mènent le bal. Certes, ils sont incroyablement importants, mais les gros prédateurs jouent aussi un rôle crucial », souligne Joe Roman.
Vues d'hélicoptère, les baleines ressemblent à des têtards dans une grande mare. Sauf que ce sont des mammifères marins et qu'ils baignent dans les océans. Cela étant, l'influence de ces animaux sur leur écosystème paraît négligeable au vu de leur petitesse dans l'immensité bleue, toute proportion gardée.
Et pourtant, leur cycle de vie impacte bel et bien les mers. Les chercheurs les surnomment « les pompes de l'océan », dans le sens où elles remontent en surface de la matière organique nourricière issue des poissons engloutis dans les profondeurs et rendue accessible au microplancton via leurs fèces.
http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/rte/RTEmagicC_carcasse-baleine_01_txdam61846_9dd4e4.jpg
Cette carcasse de 35 tonnes d'une baleine grise déposée par 1.674 mètres de fond dans le bassin de Santa Cruz nourrit une communauté d'animaux : bactéries, palourdes, crabee et autres invertébrés. Eux-mêmes feront office de repas à des prédateurs, comme des calmars ou des poissons, et, possiblement en bout de chaîne alimentaire, d'autres baleines.
Les baleines résistent bien aux oscillations climatiquesComme les baleines se nourrissent dans certaines eaux, puis migrent dans d'autres pour se reproduire ou mettre bas, la circulation de ces nutriments indispensables aux micro-organismes s'avère prendre également une direction horizontale. C’est le « tapis roulant » baleinier, souligne Joe Roman. Et lorsqu'ils meurent, ces cétacés redescendent une ultime fois dans les fonds marins pour servir de festin aux animaux nécrophages qui y vivent. La boucle de la chaîne alimentaire est bouclée.
Les baleines pourraient également faire partie de ces animaux qui atténueraient l'impact du changement climatique sur les océans, poursuivent les chercheurs. Contrairement aux espèces à courte durée de vie comme le zooplancton, les baleines, les requins ou les gros poissons présentent davantage de résilience aux événements extérieurs, indique Joe Roman. « Parce que ce sont des espèces qui vivent longtemps et n’ont des petits que peu souvent, les oscillations sont atténuées et le système entier est plus stable. » Et le fait de ne plus chasser ces animaux permet désormais de maintenir le carbone de leur carcasse dans les océans et non plus de le relarguer dans l'atmosphère.

jim63
14/03/2015, 18h41
salam

Centrales solaires au Sahara : solution au changement climatique ou néocolonialisme déguisé ?
http://re-informe.com/wp-content/uploads/2015/03/panneau-2.jpg (http://re-informe.com/wp-content/uploads/2015/03/panneau-2.jpg)
Le méga projet Desertec consiste à approvisionner toute l’Europe en électricité produite par des centrales solaires au Sahara. Lancé par des grandes entreprises allemandes, le projet semble pour l’instant au point mort. La construction de plusieurs autres centrales solaires d’envergure sont cependant encore à l’ordre du jour en Afrique du Nord, en dépit des préoccupations locales. Dans cet article, Hamza Hamouchene se penche sur les conséquences géopolitiques de tels projets, et se demande dans quelle mesure, et à quelles conditions, l’énergie solaire du désert peut réellement jouer un rôle dans un avenir démocratique et durable des deux côtés de la Méditerranée.

Si vous êtes présent sur les réseaux sociaux, il se peut que vous ayez vu passer cette image, qui montre une minuscule partie du Sahara avec la légende :« L’énergie solaire produite sur cette surface du Sahara fournirait assez d’énergie pour couvrir les besoins du monde entier. »
http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH312/map-590-a5092.jpg
Cette affirmation est-elle vraiment exacte ? Elle se base sur des données issues d’une thèse de fin d’études (http://www.dlr.de/tt/Portaldata/41/Resources/dokumente/institut/system/projects/Ecobalance_of_a_Solar_Electricity_Transmission.pdf ) rédigée en 2005 par Nadine May, de l’Université technique de Brunswick en Allemagne. Selon l’universitaire, une surface de 3,49 millions de km² serait potentiellement disponible pour accueillir des centrales solaires à concentration dans des pays d’Afrique du Nord comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte. D’après elle, une surface de 254 kilomètres sur 254 kilomètres (le plus grand carré sur l’image) suffirait pour répondre à la demande mondiale d’électricité. La quantité d’électricité nécessaire aux 25 États membres de l’UE pourrait être produite sur une surface de 110 kilomètres sur 110 kilomètres (avec des collecteurs solaires capables de capturer 100% de l’énergie). Mais selon une estimation plus réaliste, de l’initiative Land Art Generator (http://landartgenerator.org/blagi/archives/127), avec un taux de capture de 20%, une surface environ huit fois plus grande que celle évoquée dans l’étude allemande serait nécessaire pour répondre aux besoins du monde en énergie. Cette carte illustre cependant le potentiel de l’énergie solaire, et le fait qu’il suffirait de peu d’espace pour alimenter en électricité la planète toute entière.
Cette idée n’est pas neuve. En 1913, l’ingénieur américain Frank Shuman (http://en.wikipedia.org/wiki/Frank_Shuman) avait présenté les plans de la première centrale solaire thermique au monde auprès des élites coloniales égyptiennes, dont Lord Kitchener, le consul général britannique. La centrale aurait pompé l’eau du Nil vers les champs de coton voisins, une récolte alors extrêmement lucrative en Égypte. La Première guerre mondiale mit abruptement fin à ce rêve. L’idée fut reprise dans les années 1980 par Gerhard Knies, un physicien allemand qui fut le premier à estimer la quantité d’énergie solaire nécessaire pour répondre aux besoins en électricité de l’humanité. En 1986, réagissant à l’accident nucléaire de Tchernobyl, il arriva à la remarquable conclusion suivante (http://www.desertec.org/fileadmin/downloads/desertec-foundation_redpaper_3rd-edition_english.pdf) : en six heures seulement, les déserts du monde reçoivent plus d’énergie du soleil que la quantité consommée en un an par les êtres humains. Ces idées ont ouvert la voie au projet Desertec.
Desertec, un projet à 400 milliards d’euros Par souci de clarté, il convient de différencier la « Fondation Desertec » de l’« Initiative industrielle Desertec ». La fondation à but non lucratif Desertec a été créée en janvier 2009 par un groupe de scientifiques, de personnalités politiques et d’économistes des pays de la Méditerranée. Son objectif est d’approvisionner autant de personnes et d’entreprises que possible en énergie renouvelable produite dans les déserts du monde entier. Ils espèrent ainsi contribuer à la prospérité et la protection du climat.
http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L320xH267/flow-320-1cc03.jpg
Une carte de la distribution optimale des sources d’énergie renouvelable en 2050, basée sur des simulations effectuées par le Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research de Karlsruhe en Allemagne.
À l’automne 2009, un consortium « international » d’entreprises, majoritairement allemandes, lance l’Initiative industrielle Desertec (Dii) (http://www.dii-eumena.com/). Des acteurs puissants tels qu’E.ON (l’équivalent d’EDF en Allemagne), la compagnie de réassurance Munich Re, Siemens et Deutsche Bank en sont tous devenus « actionnaires ». Objectif : faire du concept Desertec un projet commercial rentable, qui fournirait environ 20% de l’électricité de l’Europe en 2050 grâce à un vaste réseau de parcs solaires et éoliens s’étendant sur toute la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Ces générateurs seraient connectés à l’Europe continentale par des lignes spéciales de transmission directe à haute tension. Le coût total de ce projet est alors estimé à 400 milliards d’euros.
Pour comprendre les fondements idéologiques du projet Desertec, un peu d’histoire est nécessaire. Entre 1998 et 2006, une série d’accords d’association euro-méditerranéens sont conclus entre l’Union européenne d’une part et l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, Israël, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie d’autre part. Leur objectif affiché est de « libéraliser progressivement le commerce » dans la région et de créer un espace de libre-échange méditerranéen. À partir de 2008, le président français Nicolas Sarkozy s’est fait le héraut d’un projet aux visées similaires, l’Union pour la Méditerranée (UpM), afin de renforcer « l’interdépendance » entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée.
Cette notion « d’interdépendance » n’est pas sans rappeler la célèbre évocation de« l’indépendance dans l’interdépendance » par l’ancien Premier ministre français Edgar Faure en 1956, une stratégie poursuivie par les gouvernements français successifs pour perpétuer leur contrôle et leur domination sur les pays africains nouvellement « indépendants ». L’UpM s’inscrit dans cette lignée en cherchant à favoriser les intérêts de l’UE et à réduire ses besoins en énergie importée de Russie. La promotion d’un partenariat dans le domaine des énergies renouvelables est alors considérée comme une priorité pour atteindre ces objectifs.
Le Sahara pour approvisionner le monde entier en énergie Pour comprendre le projet Desertec, et en particulier son bras industriel Dii, il faut garder à l’esprit ce contexte d’accords commerciaux pro-marché, de jeux d’influence et de ruée vers les ressources énergétiques. Desertec doit ainsi jouer un rôle clé dans la diversification des ressources énergétiques, face au gaz russe, et contribuer aux objectifs de réduction des émissions carbone européennes. Les pays du sud de la Méditerranée constituent une cible de choix, bien pourvue en ressources naturelles, depuis les sources fossiles jusqu’à l’énergie solaire et éolienne. Un mécanisme « colonial » familier semble se mettre en place : celui où le Sud continuerait à exporter sans limite ses ressources naturelles bon marché vers le Nord riche et industrialisé, perpétuant une division internationale du travail profondément injuste.
Quand on décode le vocabulaire utilisé dans les différents articles et publications décrivant le potentiel du Sahara pour approvisionner le monde entier en énergie, il y a de quoi s’inquiéter. Le Sahara est dépeint comme une vaste surface vide, faiblement peuplée, présentant une occasion inespérée d’approvisionner les Européens en électricité pour leur permettre de perpétuer leur mode de vie consumériste extravagant et de continuer à dilapider l’énergie. Les pouvoirs coloniaux ont utilisé la même rhétorique pour justifier leur « mission civilisatrice ». En tant qu’Africain, je ne peux m’empêcher de considérer de tels méga-projets avec grande suspicion. Les motivations « bien intentionnées » servent souvent à faire passer la pilule de l’exploitation brutale et du pillage pur et simple.
Solution au changement climatique ou domination occidentale ? Daniel Ayuk Mbi Egbe, de l’African Network for Solar Energy (http://www.ansole.org/) (Réseau africain pour l’énergie solaire) a exprimé des doutes similaires en 2011. « Beaucoup d’Africains se montrent sceptiques par rapport au projet Desertec, déclare-t-il. Les Européens font des promesses mais, en fin de compte, ils font venir leurs ingénieurs, ils apportent leur matériel et ils se lancent. Il s’agit d’une nouvelle forme d’exploitation des ressources, tout comme autrefois. » Mansour Cherni, un syndicaliste tunisien, exprime des préoccupations semblables lors du Forum social mondial 2013 de Tunis lorsqu’il demande : « Où l’énergie produite sera-t-elle utilisée ? D’où viendra l’eau qui servira au refroidissement des centrales solaires ? Et quels bénéfices les populations locales en retireront-elles ? »
En soi, l’idée du projet Desertec n’est pas fondamentalement mauvaise ou malhonnête. Au contraire, il est louable de chercher à produire une énergie propre et durable pour la planète afin de combattre le réchauffement climatique. Mais, comme pour n’importe quelle idée, il est important de savoir à qui elle profitera, comment elle sera mise en place, pour quel objectif et dans quel contexte elle est encouragée.
Vitrine pour les multinationales et les régimes autoritaires Le projet Desertec a été présenté comme une solution aux problèmes du changement climatique, aux conflits liés au gaz entre la Russie et l’Ukraine en 2006 et 2009, aux craintes d’un pic pétrolier et à la crise alimentaire mondiale de 2009. Néanmoins, si le projet Desertec était réellement destiné à résoudre ces crises, il devrait cibler leurs causes structurelles. Concept technologique et apolitique, il promet de surmonter ces problèmes sans changement fondamental, en maintenant le statu quo et les contradictions du système mondial qui ont causé ces crises. En outre, en présentant la région euro-méditerranéenne comme une communauté unifiée, il masque les véritables ennemis de la région, à savoir l’hégémonie européenne et la domination occidentale.
Les grandes « solutions » techniques telles que Desertec tendent à présenter le changement climatique comme un problème partagé, sans contexte politique ou socio-économique (http://tcs.sagepub.com/content/27/2-3/213.short). Cette perspective oblitère les responsabilités historiques de l’Occident industrialisé, les problèmes liés au modèle capitaliste d’utilisation de l’énergie, ainsi que les différences de vulnérabilité entre les pays du Nord et ceux du Sud. La région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord est l’une des régions les plus durement touchées par le changement climatique, alors qu’elle produit moins de 5% des émissions mondiales de carbone. Ses réserves d’eau sont particulièrement affectées. L’expansion de projets de production d’énergie solaire qui viendraient piller davantage ces réserves d’eau raréfiées serait une grande injustice. Le projet Desertec jouerait également un rôle de vitrine publicitaire pour les multinationales du secteur de l’énergie et les régimes autoritaires alimentés par les revenus du gaz et du pétrole. En soutenant des grands projets d’« énergie propre », ils pourraient se poser en protecteurs de l’environnement plutôt qu’en responsables du changement climatique.
Où en est le projet Desertec ? Sur le site web de la Fondation, on peut lire : « Le projet Desertec n’a jamais visé à produire de l’électricité en Afrique pour l’Europe, mais veut approvisionner les entreprises des régions désertiques en énergie issue du soleil plutôt que du gaz et du pétrole. » Malgré cette affirmation, le consortium d’entreprises (principalement européennes) de Dii vise ouvertement à approvisionner l’Europe en énergie depuis l’Afrique. Pourtant, la chute des prix des panneaux solaires et des turbines éoliennes dans l’Union a finalement conduit le consortium à admettre que l’Europe pouvait produire la plus grande partie de son énergie propre localement (http://www.euractiv.com/energy/desertec-abandons-sahara-solar-p-news-528151). Les tensions entre la Fondation et l’Initiative industrielle Desertec culminent avec leur divorce (http://www.desertec.org/en/press/press-releases/130701-desertec-foundation-is-leaving-the-industrial-consortium-dii/) en juillet 2013. La Fondation préfère se distancier de la mauvaise gestion et du manque de direction du consortium industriel. Suite à ces développements, Dii s’est réduit à peau de chagrin, passant de 17 partenaires à seulement trois fin 2014 (l’entreprise allemande RWE, la saoudienne Acwa Power et la chinoise State Grid.)
Pour certains, ce déclin du consortium industriel marque la fin du projet Desertec. Pourtant, la vision portée par le concept Desertec reste d’actualité avec des projets en Tunisie, au Maroc et en Algérie (http://www.ecomena.org/renewables-algeria/). En dépit des idéaux déclarés d’approvisionner l’Afrique en électricité, la fondation Desertec soutient le projet Tunur en Tunisie. Il s’agit d’un partenariat commercial entre Nur Energy, un promoteur de projets solaires britannique, et un groupe d’investisseurs tunisiens et maltais actifs dans le secteur du pétrole et du gaz. Tunur est explicitement présenté comme un grand projet d’exportation d’électricité solaire reliant le Sahara à l’Europe, qui devrait commencer à fournir de l’électricité aux consommateurs européens en 2018. Alors que la Tunisie dépend de sa voisine l’Algérie pour l’énergie et qu’elle fait face à des coupures d’électricité (http://english.alarabiya.net/en/News/africa/2014/08/31/Major-power-outage-hits-Tunisia-cities.html) de plus en plus fréquentes, exporter plutôt que de produire pour le marché local paraît outrageux.
La plus grande centrale solaire du monde à Ouarzazate Selon Med Dhia Hammami, un journaliste d’investigation tunisien spécialiste du secteur de l’énergie, le projet cherche à profiter de la nouvelle législation tunisienne permettant de libéraliser la production et la distribution d’énergie verte, brisant le monopole de la Société tunisienne d’électricité et de gaz et ouvrant la voie à l’exportation directe d’électricité par des entreprises privées. Selon lui, il s’agit d’une« prostitution étatique » qui confirme que le gouvernement tunisien se soumet à des diktats commerciaux allant à l’encontre de l’intérêt national.
Le gouvernement marocain, assisté de certains membres du consortium Dii, a obtenu des financements de bailleurs internationaux pour développer la plus grande centrale solaire à concentration du monde à Ouarzazate. Envisagé à l’origine comme un projet d’exportation, mais ayant échoué à obtenir le soutien financier du gouvernement espagnol pour un câble sous-marin, le projet est maintenant présenté comme un moyen pour le Maroc d’augmenter son approvisionnement en énergie renouvelable. Toutefois, le rôle des multinationales dans le projet suscite toujours des critiques. Jawad Moustakbal, membre d’Attac Maroc et du CADTM (http://cadtm.org/rubrique3), s’inquiète du contrôle croissant exercé par les sociétés transnationales sur la production d’électricité dans son pays. Il considère que les projets comme celui de Ouarzazate sont une menace pour la souveraineté nationale dans le secteur de l’énergie propre, les décisions étant prises loin de tout processus ou consultation démocratique.
Un « développement durable » sans les communautés locales Il est absurde de présumer que la libéralisation économique et le « développement » conduisent nécessairement à la prospérité, à la stabilité et à la démocratie, comme si le néolibéralisme et l’agenda de l’Occident n’avaient rien à voir avec les soulèvements arabes. Tout projet visant à produire une énergie durable doit être enraciné dans les communautés locales, destiné à répondre et à subvenir à leurs besoins, et centré sur la justice environnementale et énergétique.
C’est d’autant plus important quand on pense au « Printemps arabe » et aux exigences soulevées lors de ces révolutions : pain, liberté, justice sociale et souveraineté nationale. Les projets impliquant de grandes multinationales tendent à adopter une approche technocratique, ce qui augmente les risques d’expropriations, d’accaparement des terres et de pollution locale. Sans implication des communautés, rien ne garantit que ces projets contribueront à soulager la pauvreté, à réduire le chômage ou à préserver un environnement sain. Voilà où pèche l’initiative Desertec.Le projet implique très peu d’acteurs du Sud de la Méditerranée (http://www.africavenir.org/nc/news-details/article/dr-el-mostafa-jamea-local-alternatives-to-desertec-initiative-in-north-africa.html), et ces derniers sont majoritairement des institutions publiques et des autorités gouvernementales, non les communautés locales qui auraient été affectées.
Pas d’accès équitable aux technologies La Fondation Desertec a publié un ensemble de critères pour garantir que des projets de production d’énergie solaire à grande échelle dans les régions désertiques soient réalisés de façon socialement et environnementalement responsable. Néanmoins, en l’absence de contrôle démocratique, de transparence et de participation citoyenne dans le processus de prise de décision, ces critères resteront lettre morte.
Autre question cruciale : ces projets permettront-ils un transfert de connaissances, d’expertise et de designs de technologies renouvelables aux pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient ? Cela semble peu probable, étant donné la réticence habituelle des multinationales dans ce domaine, et les enjeux liés à la propriété intellectuelle de ces technologies. Par exemple, les tubes à gaz (capteurs solaires thermiques) destinés aux centrales solaires d’Afrique du Nord sont tous fabriqués en Allemagne (http://www.theguardian.com/environment/2011/dec/11/sahara-solar-panels-green-electricity), et les brevets des récepteurs de tubes en verre sont détenus par des sociétés allemandes. Sans un accès équitable à ces technologies, les pays du sud de la Méditerranée resteront dépendants de l’Occident et des multinationales pour tout futur développement durable.
L’énergie solaire, nouvelle rente des régimes autoritaires ? Pour en revenir aux révolutions arabes, Desertec s’est présenté comme une possible voie de sortie de crise (http://energlobe.de/archiv/wissenschaft/visionen/jetzt-erst-recht) en offrant de nouvelles opportunités à la région. Voilà qui est déconcertant, quand on pense que les parties prenantes du projet ont coopéré avec des élites corrompues et des régimes autoritaires, dont certains ont été renversés depuis. Les autres continuent à opprimer leurs populations. Au lieu de permettre un « développement » et une émancipation des gouvernements répressifs, les grandes centrales solaires, par nature centralisées, sont une source idéale de revenus pour des régimes corrompus et autoritaires (comme en Algérie, en Égypte et au Maroc) et pourraient donc contribuer à leur maintien au pouvoir. Pour illustrer ce risque, prenons l’exemple de l’Algérie.
Le pétrole et le gaz constituent une source de revenus pour le régime algérien depuis des décennies. Ces revenus sont utilisés pour acheter la paix sociale et conserver sa mainmise sur le pouvoir. Alors que la guerre civile (ou plus, précisément, la guerre « contre les civils ») faisait rage en Algérie, et que l’État et les islamistes fondamentalistes commettaient des exactions systématiques, BP a signé un contrat d’une valeur de 3 milliards de dollars en décembre 1995, lequel l’autorisait à exploiter les gisements de gaz du Sahara pour les 30 années à venir. Un mois plus tard, Total concluait un accord semblable d’une valeur d’un milliard et demi de dollars. En novembre 1996 s’ouvrait un nouveau pipeline fournissant du gaz à l’UE, le pipeline Maghreb-Europe qui passe par l’Espagne et le Portugal. Ces contrats ont sans aucun doute conforté le régime (http://platformlondon.org/wp-content/uploads/2014/02/Algeria_Briefing.pdf) à un moment où ce dernier commettait des violences systématiques dans tout le pays et qu’il se trouvait une période d’isolement international.
« Laissez la lumière du soleil aux peuples du désert ! » Enchaînées à l’Algérie par des investissements massifs, ces sociétés et l’Union européenne avaient tout intérêt à éviter la chute de ce régime répressif. Ils ont donc accepté la « guerre sale » du régime algérien au cours des années 1990. Un méga-projet de production d’énergie renouvelable tel que Desertec, qui lie les économies européennes à des gouvernements corrompus de la région MENA, causerait exactement le même genre de problèmes. Qu’il s’agisse d’énergie fossile ou renouvelable, les projets qui ne profitent pas aux personnes vivant là où cette énergie est produite, qui servent à soutenir des régimes répressifs et autoritaires ou qui n’enrichissent qu’une toute petite minorité d’élites et de multinationales voraces sont scandaleux, et il faut s’y opposer.
Les partisans de projets d’exportation d’énergie propre apparemment inoffensifs comme Desertec doivent s’assurer qu’ils ne soutiennent pas une nouvelle vague d’« accaparement des sources d’énergie renouvelable ». Après le pétrole, le gaz (y compris les non conventionnels), l’or, les diamants et le coton, l’énergie solaire servira-t-elle à son tour à maintenir la domination impérialiste de l’Occident sur le reste de la planète ? Au lieu d’adopter de tels projets gargantuesques, nous devons plutôt soutenir des projets décentralisés à petite échelle qui seront gérés et contrôlés démocratiquement par les communautés locales et qui promeuvent l’autonomie énergétique. Si nous ne voulons pas reproduire la tragédie des énergies fossiles, nous devons proclamer : « Laissez la lumière du soleil aux peuples du désert ! »

zadhand
05/08/2015, 00h11
A LA UNE/ACTUALITE/Algèrie-Maroc
le 04.08.15 | 15h32 | mis à jour le 04.08.15 | 22h57


Le changement climatique bouleverserait l’ordre politique


Le changement politique tant attendu par les peuples d’Afrique du Nord,
arrivera dans le sillage du changement climatique en cours.
C’est, en tout cas, ce que prévoit un scénario imaginé par deux chercheurs,
Hamza Hamouchene et Mika Minio-Paluello,
co-auteurs du livre « Prochaine révolution en Afrique du nord la lutte pour une justice climatique ».

17881


« Le changement climatique, oeuvre de l’homme, est une réalité en Afrique du Nord.
Il détruit les fondements sociaux, économiques et écologiques et il conduira fatalement au changement politique »,
lit-on dans ce livre édité par les fondations Plateforme-London et Rosa-lux.

L’ouvrage prédit un avenir sombre pour les populations de la région.
Le changement climatique se traduirait par l’aggravation du phénomène de la sécheresse, avec ses corollaires,
l’avancée du désert et la destruction des activités agricoles, notamment en Algérie et au Maroc.
Ces effets dévastateurs seront accentués par l’élévation du niveau des mers qui toucherait des pays comme la Tunisie.

Ce scénario effrayant, « n’est pas l’œuvre de la nature, mais le résultat de la guerre menée
par les riches contre les classes ouvrières, les petits agriculteurs ... ».

Selon les deux chercheurs, « la violence climatique est la résultante des choix adoptés
par les multinationales et les gouvernements occidentaux, suivis par les élites locales ».

« Défaillance des dirigeants politiques»

Il est expliqué que la destruction prévue ne peut pas être évitée,
à cause de la « défaillance des dirigeants politiques» des Etats de l’Afrique du nord.
Il est reproché à ces derniers d’être les complices des décideurs, au niveau des pays développés,
qui refusent la réduction des émissions des gaz à effet de serre tel le Co2 et le Ch4.


Pourtant, les solutions en mesure d'atténuer ces dégâts incommensurables existent
(découverte de nouvelles ressources hydriques, restructuration de l’agriculture,
transformation des modes de constructions des villes etc ).
La mise en œuvre de ces solutions ne peut avoir lieu dans l’actuel ordre mondial dominé par le capitalisme.
« La lutte contre le changement climatique implique le changement de l’ordre mondial (…) bâti sur le profit »,
insistent les deux chercheurs.

Ils préconisent aussi la refondation des modes de production agricole.
Le processus de la transition énergétique doit être financé par les pays avancés, en faveur des pays en développement,
propose cet ouvrage enrichi par les contributions de chercheurs issus de plusieurs pays.

« La lutte pour la justice climatique doit être démocratique.
Il faut associer les sociétés locales les plus touchées.
La lutte doit être orientée vers la satisfaction des besoins de tout le monde... »,
lit-on dans ce livre.

Hamza Hamouchene

Hamza Hamouchene est un chercheur algérien établi en Angleterre.
Il est cofondateur de Algeria Solidarity Compaign ( ASC).


Farouk Djouadi

Lako
20/08/2015, 19h21
http://img.generation-nt.com/soleil_0096006401439432.jpghttp://img.generation-nt.com/terre-msg-4_00FA000001626462.jpg

Si la France a connu des épisodes caniculaires (http://www.generation-nt.com/canicule-ministre-sante-surmortalite-actualite-1917298.html) en juillet 2015, l'ensemble de la planète a également connu des températures élevées, faisant de la période l'une des plus chaudes jamais enregistrées depuis le XIXe siècle.Les données de la NASA indiquent que la température moyenne globale était de 0,75 degré plus élevée que la moyenne établie sur la période 1951-1980, la plus forte amplitude relevée jusqu'à présent sur ce mois, relève Le Figaro.Le courant El Nino, qui réchauffe périodiquement les eaux du Pacifique, serait l'une des causes de cette augmentation globale de la température, d'autant plus que son effet est particulièrement intense cette année et devrait s'étendre jusqu'en automne, avec des conséquences sur la météorologie mondiale.De fait, l'ensemble de l'année 2015 pourrait constituer la nouvelle année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des mesures au XIXe siècle, remplaçant l'année 2014. Les données montrent une montée en température régulière depuis les années 2000, hors événements climatiques exceptionnels comme El Nino, attribuée au réchauffement climatique (http://www.generation-nt.com/terre-jour-depassement-ressources-renouvelables-actualite-1918163.html) dû aux émissions de gaz à effet de serre (http://www.generation-nt.com/rechauffement-climatique-pays-bas-emissions-actualite-1916480.html).

zadhand
29/11/2015, 16h36
A la une International_21ème conférence internationale sur le climat
le 29.11.15 | 10h00

20046


Dérèglement climatique, la menace commune

20047

21ème conférence internationale sur le climat
La Conférence de Paris sur le climat, COP21, s’ouvre aujourd’hui
avec une journée d’avance sur la date initialement prévue,
afin d’essayer de mettre en place un accord préalable
par les représentants des Etats signataires de
la Conference Of the Parties (COP).
Néanmoins, les «choses sérieuses» vont commencer demain au Bourget,
dans la région parisienne, où 152 chefs d’Etat
et de gouvernement vont ouvrir officiellement les négociations
avec l’objectif crucial de signer enfin un accord final
répondant aux enjeux environnementaux mondiaux, applicable d’ici 2020.

Dernière chance pour sauver la planète ?

Le gouvernement français, qui organise cette 21e édition
de la Conférence des parties, dit vouloir contribuer
à une réponse internationale à «l’enjeu majeur de contenir
le dérèglement climatique qui menace nos sociétés et nos économies».
Les Français veulent que la COP21 soit conclue par la signature
d’un texte juridiquement contraignant pour les Etats
et «l’adoption d’un accord universel qui posera le cadre
d’une transition vers des sociétés et des économies sobres
en carbone et capables de faire face aux changements climatiques».
Après l’échec affligeant des COPs précédentes, particulièrement
celles de Copenhague (Danemark) en 2009 et de Lima (Pérou) en 2014,
la conféfence de Paris 2015 a comme ambition de contraindre dorénavant
les Etats à réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre
et de participer à l’effort financier pour aider les pays en voie
de développement, qui sont les premières victimes
des conséquences du réchauffement climatique.
L’objectif de la COP21, dans ce sens, est de mobiliser
100 milliards de dollars par an d’ici 2020.
L’argent doit parvenir essentiellement des Etats
et des organisations internationales, mais aussi du secteur privé.
La COP21 veut aussi engager les pays à respecter l’objectif
du maintien du réchauffement climatique «sous la limite de 2°C».
C’est à Copenhague en 2009 que les pays se sont engagés à maîtriser
la hausse des températures de la planète en la limitant à 2°
d’ici 2100.Or, l’Organisation météorologique mondiale (OMM)
a indiqué, dans rapport publié récemment, que 2015 sera
probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis
l’installation des dispositifs de mesure. En outre,
le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) a affirmé en novembre 2014 qu’en l’état actuel des choses,
le réchauffement climatique risque d’atteindre 4,8°C d’ici 2100.

Multiples initiatives écologiques

Réussir à arracher des efforts écologiques et financiers aux
grands pays industrialisés fera de la COP21 une étape historique
vers une nouvelle gouvernance mondiale, économique et commerciale
plus respectueuse des enjeux environnementaux. Elle est même annoncée
comme étant plus importante que la COP3 où a été signé
le Protocole de Kyoto en 1997, avec l’échec avéré qu’on lui connaît.
La COP21 verra la participation de 196 parties signataires,
dont l’Union européenne. Les négociations de haute volée,
sous l’égide des Nations unies, vont se poursuivre jusqu’au 11 décembre,
date de clôture de la conférence. Après les allocutions d’ouverture du président de la COP21, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, et de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies,
ainsi que les discours des chefs d’Etat,
le rendez-vous écologique entamera son marathon d’activités.
En plus des négociations entre Etats, la COP21 sera l’occasion
pour des centaines d’ONG et d’associations écologiques locales
venues du monde entier de participer aux débats
et de proposer leurs propres solutions via
des rencontres et des initiatives citoyennes.
Ainsi par exemple, le président américain, Barack Obama,
prendra part au lancement de l’initiative «Mission Innovation»
en compagnie de Bill Gates, patron du géant américain Microsoft.
Selon la cellule de communication de la COP21, «il s’agit
de l’engagement des Etats à doubler leurs budgets de recherche
et de développement d’ici 2020 et des investisseurs privés
à augmenter leurs propres investissements». Ce projet est mené
conjointement par l’Administration américaine
et le département de l’Energie, dirigés par Bill Gates
et Ernest Moniz.La Banque mondiale et le Fonds monétaire
international (FMI) vont organiser, par ailleurs,une rencontre très importante autour d’un «Panel sur le prix du carbone» qui verra
la participation des deux chefs d’Etat dont l’attitude
et la prise de décisions peuvent définir la réussite ou
l’échec de la COP21, en l’occurrence le président Barack Obama,
et son homologue chinois, Xi Jinping.
Toujours d’après les organisateurs de la COP21,
«cet événement permettra aux leaders mondiaux engagés d’appeler
leurs pairs à se joindre à eux pour une tarification du carbone
à l’échelle internationale. Ce sera la première fois que
des dirigeants de ce niveau seront réunis sur ce sujet»


Ghezlaoui Samir

jim63
29/11/2015, 17h00
salam
COP 21 la mecanique politique pr enfumè le monde entier !

zadhand
30/11/2015, 18h41
A LA UNE/ACTUALITÉ_Paris Climat 2015 - COP21
30.11.2015 à 19h03



La COP, jour 1

20069


Dans son discours d'ouverture, François Hollande a appelé à "accord universel, différencié et contraignant." "Les bons sentiments, les déclarations d'intention ne suffiront pas. Nous sommes au bord d'un point de rupture. Nous allons décider en quelques jours pour quelques décennies. Le plus grand danger n'est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, le plus grand danger est qu'il soit trop bas et que nous l'atteignions."
Barack Obama a garanti "un accord élevé, avec des objectifs réhaussés régulièrement, qui tiendront compte des distinctions et des progrès de chacune de nos nations". "Nous savons que nous sommes à une croisée des chemins. Nous savons que les êtres humains sont responsables des dérèglements climatiques (...) Nous sommes la première génération à avoir déclenché le changement climatique, mais nous sommes peut-être la dernière à pouvoir faire quelque chose. En tant qu'une des premières économies du monde, je suis tout à fait conscient
que nous sommes à la source du problème".
Plus de 150 chefs d'Etat sont arrivés lundi près de Paris, pour la 21e conférence climatique de l'ONU, qui accueillera 10 000 délégués et autant d'observateurs et journalistes, et doit aboutir à un accord universel et contraignant censé limiter le réchauffement global à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
La capitale française vit aussi à l'heure de la COP, soumise à des restrictions de circulation et surveillée par 6 300 membres des forces de l'ordre. Les habitants ont été appelés à rester chez eux,
par crainte d'un engorgement des transports publics qui ont été renforcés.

chenoui70
08/07/2016, 07h29
Les conséquences du phénomène climatique El Niño sur les enfants_08_07_2016
http://static1.7sur7.be/static/photo/2016/1/7/12/20160708080420/media_xll_8860917.jpg
El Niño s'est manifesté cette année sous une des formes les puissantes jamais enregistrées et son phénomène inverse, La Niña, devrait exacerber la crise humanitaire "sévère" qui touche des millions d'enfants, annonce l'Unicef.
"Les ressources de nombreux pays déjà soumises à une forte pression ont atteint leurs limites et les familles menacées ont épuisé les moyens de faire face à la situation", déplore l'organisation. "À moins qu'une aide plus importante ne soit prochainement obtenue, des décennies de développement risquent d'être fragilisées."
L'Unicef établit un lien entre la propagation de maladies meurtrières pour les enfants et les difficultés d'accès à une eau salubre à cause de El Niño. Au Brésil, le phénomène climatique a par exemple favorisé la multiplication de moustiques susceptibles de transmettre Zika, dengue, fièvre jaune et chikungunya.
Le rapport pointe également la situation "préoccupante" en Afrique du Sud, épicentre mondial de la pandémie du Sida. Le manque de nourriture provoqué par El Niño a des conséquences sur la thérapie antirétrovirale car les patients préfèrent utiliser leurs ressources limitées pour se nourrir plutôt que pour se rendre à un dispensaire.
"Des millions d'enfants et leurs communautés ont besoin de soutien pour survivre", insiste Afshan Khan, la directrice des programmes d'urgence à l'Unicef. "Ils ont besoin d'aide pour améliorer leurs mesures de réduction des risques de catastrophes naturelles, ainsi que leurs mesures d'adaptation aux changements climatiques qui sont la cause de phénomènes météorologiques de plus en plus intenses et fréquents."

zadhand
01/08/2016, 16h50
Des températures en hausse, une planète en danger

Fait du jour-Réchauffement climatique
le 01.08.16|10h00


Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.» La phrase de l’ancien président français
Jacques Chirac, devenue maxime, est cruellement d’actualité.



25437

La planète Terre n’en finit pas de voir la température à sa surface augmenter,
atteignant des seuils jamais égalés, effet direct du réchauffement climatique et
de la pollution anthropique.Et si l’année 2015 avait été l’année la plus chaude
jamais enregistrée, il semblerait que l’année en cours lui emboîte le pas et la
dépasse même. Ainsi, le mois de juin dernier a été le plus chaud jamais enregistré
sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880, avait
récemment annoncé l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Le thermomètre a également atteint des niveaux sans précédent pendant les six
premiers mois de 2016, avec une température battant le record de 2015 de 0,2°C
et dépassant de 1,05°C la moyenne du siècle passé (13,5°C), affirmait par la même
l’AFP. De ce fait, juin 2016 est le quatorzième mois consécutif lors duquel le record mensuel de chaleur est battu sur la planète, la plus longue période continue de
montée des températures globale en 137 ans.La température moyenne à la surface
des terres et des océans a été de 0,9°C au-dessus de la moyenne du siècle passé
pour s’établir à 15,5°C, soit 0,02°C de plus que le précédent record pour ce mois
établi en 2015.Et ces records ne se cantonnent pas à cette seule année, puisque
cela s’inscrit dans une courbe croissante des températures amorcée il y a déjà
quelques années, le mois de juin 2016 étant également le 40e mois consécutif et
le 34e mois de juin avec des températures au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
«Il faut remonter à 1976 pour retrouver un mois de juin durant lequel les températures moyennes à la surface de la Terre ont été en dessous de la moyenne», rappelle l’AFP.
«Au total, les écarts de température mensuelle les plus importants par rapport à la moyenne se sont produits pendant quatorze des quinze mois depuis février 2015»,
précise la NOAA. A la surface des terres, la température moyenne mondiale a été,
en juin, 1,23°C supérieure à la moyenne du XXe siècle (13,2°C) et très proche du
record absolu de juin 2015. Sur les océans, la température a été en juin 0,77°C
au-dessus de la moyenne du siècle dernier (16,3°C), faisant du mois de juin dernier
le mois le plus chaud dans les annales, surpassant de 0,02°C le précédent record
établi à la surface des mers en juin 2015.
Fonte prématurée des glaces
Des températures nettement plus chaudes que la moyenne ont été mesurées dans
la plupart des océans en juin avec des records dans le centre et le sud du Pacifique,
le nord-ouest et le sud-ouest de l’Atlantique et dans certaines parties du nord-est de l’océan Indien, ajoute la NOAA. Cet organisme estime aussi que ces températures
au-dessus des normes ont contribué à faire de juin le mois le plus chaud en Amérique
du Nord, et ce, depuis le début des relevés sur ce continent, en 1910.
De même, des conditions météorologiques au-dessus des normes saisonnières ont englobé le continent africain dans sa majorité, résultant ainsi le second mois de juin
le plus chaud sur le continent depuis 1910. Ces températures extrêmes ont, inévitablement, conduit à la fonte prématurée des glaces en Arctique et en Antarctique. L’étendue des glaces de l’Arctique ont ainsi atteint, en juin, une surface inférieure de
11.4% aux moyennes enregistrées entre 1981 et 2010, atteignant ainsi sa surface la
plus réduite depuis 1979. Quant à l’Antarctique, il a perdu quelque 40 000 mètres cubes comparativement à son volume entre 1981 et 2010. D’ailleurs, selon la NASA, l’on a assisté à des taux de fonte des glaces arctiques en mars et mai qui n’ont lieu
normalement pas avant juillet. Et la situation n’ira qu’en empirant tant le réchauffement climatique entraînera encore et toujours plus de manifestations météorologiques
extrêmes, telles que les canicules, les grands froids, les tempêtes, les inondations, les sécheresses, etc. Ainsi, en moins de 30 ans, le nombre de catastrophes naturelles ayant entraîné des destructions ont presque triplé, passant de 300 à plus de 800 sinistres.
Le littoral algérien sous les eaux
Tous ces chiffres et ces données semblent, évidemment, relever de l’abstrait. Pourtant, chaque contrée du globe est concernée par ces perturbations climatiques. L’Algérie, par exemple, subira — et subit déjà — les effets de ce réchauffement climatique, avec, entre autres, une désertification qui ira en augmentant au fil des années, une raréfaction des ressources hydriques et une diminution de la pluviométrie, ou encore une baisse de la productivité agricole.Certaines projections établissent aussi que la montée du niveau de
la mer Méditerranée atteindra, dans quelques années, près d’un mètre. Ce qui entraînera la submersion de nombreuses parties du littoral algérien et la disparition de nombreux quartiers de villes proches de l’eau. De même, le continent africain sera l’une des zones
les plus touchées par les déplacements de populations qui fuient les catastrophes naturelles. Ces «réfugiés climatiques», comme il en existe déjà des centaines de milliers dans de nombreux pays du continent, ne feront qu’augmenter au rythme des sécheresses, des inondations et autres intempéries. Le réchauffement climatique créera aussi des apatrides, comme les habitants de zones inondables ou de certaines îles, que la montée des niveaux des mers menace de disparition, phénomène quasi-inévitable et
irréversible.Car les projections, même les plus optimistes et volontaristes, font froid
dans le dos. Lors de la COP21 qui s’est tenue à la fin de l’année dernière à Paris, les participants sont parvenus à un accord «historique», mais difficilement tenable pour la plupart des signataires. Il vise ainsi à contenir le réchauffement climatique sous le seuil
des 2°C.Pour ce faire, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère soient réduites de quelque 70% d’ici 2050, ce qui, pour l’heure, relève de l’utopie. Les nombreuses études et projections menées par, entre autres, le GIEC, prédisent toutefois que seules des baisses de cet ordre pourraient éviter les pires scénarios à la planète Terre et à ses habitants.


Les chiffres

Juin 2016
14e mois consécutif durant lequel le record mensuel des températures
sur la planète est battu
+ 1,23°C
L’équart de température par rapport à la moyenne du siècle passé
11,4%
Taux des pertes de l’étendue des glaces de l’Arctique par rapport
aux moyennes enregistrées entre 1981 et 2010
40 000 mètres cubes
perdus pour l’Antarctique en volume en juin 2016


Ghania Lassal

zadhand
04/09/2016, 17h27
COP21
la Chine et les États-Unis ratifient l'accord de Paris sur le climat


Mis à jour le 04/09/2016 à 10:47
Publié le 03/09/2016 à 12:54


Cette décision des deux puissances est une étape majeure dans le processus de mise
en oeuvre de l'accord adopté le 12 décembre dernier.
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De notre correspondant à Pékin
Ce samedi à Hangzhou.

Ces annonces étaient attendues, tant elles permettent à la Chine de
s'affirmer comme un leader responsable dans un monde troublé et à
Barack Obama, le président américain, de «verdir» son bilan. A la veille
du sommet du G20 qu'elle accueille pendant deux jours à Hangzhou,
la deuxième puissance de la planète, qui en est aussi le principal pollueur,
a ainsi ratifié ce samedi l'accord mondial sur le climat conclu en décembre
à Paris, en conclusion de la COP21. Les Etats-Unis, ont pris la même
initiative, dans un geste concerté: Barack Obama et son homologue chinois
Xi Jinping ont remis ensemble à Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU,
les documents de ratification, ce qui devrait en accélérer la mise en application.
COP21 ce que disent les points-clés de l'accord

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L'instance législative de l'empire du Milieu a voté la proposition pour «ratifier»
ce traité visant à cantonner le réchauffement climatique sous le seuil de 2
voire 1,5°C, a indiqué l'agence Chine nouvelle. Cet accord pourra être vu par les générations futures comme «le moment où nous avons enfin décidé de sauver
notre planète» et «définira les contours de ce siècle», a déclaré Barack Obama.
Il s'agit d'un pas décisif, puisque la Chine et les Etats-Unis totalisent 42% des
émissions de CO2. De quoi créer un effet d'entraînement au sein de la communauté internationale. Neuf mois après la COP21, celle-ci n'a jusqu'ici pas brillé par son
zèle. Au point que Laurent Fabius, qui avait présidé cet événement, s'en est ému
dans Le Monde il y a quelques jours. Ce samedi, François Hollande a salué cette
double ratification.Encore du chemin à faire.Car si l'accord de Paris a été signé par
180 pays, chacun d'entre eux doit ensuite faire ratifier le texte à sa façon, par un vote
au Parlement ou par décret. Le traité ne prendra effet que si au moins 55 pays mènent
à bien ce processus. Or jusqu'à présent, seule une vingtaine de pays-principalement
des petits Etats - y étaient parvenus, représentant à peine plus de 1% des émissions
de CO2. Mais aucun des 5 premiers pollueurs: la Chine, les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Inde et la Russie… Avec les annonces du jour, l'entrée en vigueur de l'accord d'ici à la fin du mandat de Barack Obama en janvier est «crédible», selon la Maison-Blanche. Cette décision permet aussi à la Chine de placer les discussions du
G20 sur le changement climatique au centre des débats, qu'elle veut aussi élargir à l'économie. Elle espère ainsi reléguer au second plan les tensions territoriales avec
de nombreux voisins en mer de Chine méridionale.Reste que la puissance communiste
a encore du chemin à faire avant de devenir un modèle écologique. Le pays, qui tire
70% de son électricité du charbon, est en effet responsable de 24% des émissions mondiales de CO2, devant les Etats-Unis (près de 18%). La Chine est certes le pays
qui investit le plus dans l'énergie solaire, mais elle a aussi validé la mise en chantier
de 150 centrales à charbon. La consommation chinoise de charbon a doublé entre 2004
et 2014, entraînant une lourde pollution. Les dirigeants chinois ont d'ailleurs exigé la fermeture d'usines à 300 km autour de Hangzhou pour s'assurer d'un ciel limpide
pour le sommet.Les organisations non gouvernementales attendent notamment de la Chine et des Etats-Unis qu'elles cessent leurs subventions aux énergies fossiles.
Les grandes puissances devront même multiplier par 6 leurs objectifs de réduction de
CO2 d'ici à 2030 pour rester sous les 2° de réchauffement, selon l'ONG Climate Transparency. Quant à la France, elle a signé à la mi-juin un décret de ratification de l'accord sur le climat, mais le reste de l'Europe traîne pour l'instant.
L'exemple des géants américains et chinois devraient les mettre sous pression.