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Voir la version complète : Agriculture : des drones pourraient limiter l'usage des herbicides



sindbad001
29/01/2014, 18h38
Les agriculteurs apprécient peu les mauvaises herbes (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/robotique-robots-champs-supprimer-mauvaises-herbes-9946/), qui peuvent considérablement réduire le rendement d'une culture. De fait, ces plantes adventices entrent en compétition avec les végétaux cultivés, notamment pour l'accès à l'espace, à la lumière, aux nutriments et à l'eau. Pour réduire leur impact, des herbicides de synthèse (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-agriculture-rentable-moins-herbicides-cest-possible-42635/) sont régulièrement épandus sur les champs dans leur globalité.

http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/thumbs/f/f1416a6b93_drone-herbicide-agriculture_CSIC.jpgAinsi, des parcelles sont bien souvent traitées dans leur intégralité, alors que seules quelques parties ont besoin d'attention. De nombreux sols sont donc inutilement enrichis en substances chimiques (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-usage-croissant-pesticides-question-dix-jours-45337/), tandis que les agriculteurs perdent de l'argent en traitant des zones saines. Mais ont-ils le choix, puisqu'il leur est difficile de quantifier la présence des mauvaises herbes sur des hectares de cultures sans moyens aériens ? Louer un avion est dispendieux, surtout s'il faut le faire plusieurs fois dans l'année. Quant aux satellites (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-satellites-service-agriculture-precision-29034/), la résolution de leurs images n'est pas adaptée.

http://www.rcheliresource.com/wp-content/uploads/2011/10/Screen-shot-2011-10-25-at-7.19.24-AM-500x186.jpgUne fois encore, la solution pourrait venir des drones, comme le démontrent des travaux menés par Francisca López Granados (http://www.ias.csic.es/secciones/investigacionFicha.php?idinvestigador=27), du département de protection des cultures de l'Institut espagnol pour une agriculture durable (IAS-CSIC). Avec ses collaborateurs, cette chercheuse est parvenue à créer un système de traitement d'image qui détecte automatiquement la présence de plantes adventices sur des photographies prises par un drone, et qui peut en plus dresser une carte d'infestation. L'agriculteur n'a alors plus qu'à cibler les surfaces à traiter. Les détails de cette invention ont été présentés dans la revue Plos One (http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0077151#s2). Ils méritent quelques précisions.

http://orbitgis.com/sites/default/files/UAS%20Tiramisu3.pngDoté d'une autonomie maximale de 88 minutes, ce drone, un quadricoptère MD4-1000, cartographie la répartition des mauvaises herbes dans un champ et peut emporter une charge utile de 1,25 kg. © CSIC
Les plantes adventices détectées hors du rangLe système Obia (pour object-based image analysis) se base sur des images prises depuis le ciel pour faire ses calculs en trois étapes. Dans un premier temps, le système détecte et classe les rangées de cultures (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-agriculture-grandes-monocultures-imposent-surplus-pesticides-31427/) qui, par définition, sont linéaires. Ensuite, il localise les végétaux qui ne sont pas situés dans les alignements. Enfin, il dresse une carte d'infestation en fonction du nombre de mauvaises herbes détectées par unité de surface, selon quatre catégories : absence de plante adventice (http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/botanique-champs-ogm-mauvaises-herbes-font-resistance-12093/), couverture végétale inférieure à 5 %, de 5 % à 20 % et enfin supérieure à 20 %.

http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/thumbs/2/2146121e35_drone-herbicide-agriulture-envol_CSIC.jpgLes tests ont été menés sur une parcelle de maïs de 140 x 100 mètres de côté à Arganda del Rey, près de Madrid (Espagne). Les coordonnées de ses coins ont été relevées par des opérateurs, puis encodées dans le système de navigation (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-armee-robots-remplacer-nos-agriculteurs-35855/)autonome d'un quadricoptère MD4-1000 de la société Microdrones. L'engin s'est alors envolé à la verticale, puis a survolé le champ à une altitude de 30 m, le photographiant intégralement en 20 clichés d'une résolution spatiale de 2 cm. Les images ont été réalisées par une caméra multispectrale (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-secrets-sfumato-joconde-mis-jour-15357/) à six bandes Tetracam Mini-MCA6, dans le visible et le proche infrarouge.

http://www.orbitgis.com/sites/default/files/imagecache/product/UAS%20Tiramisu.pngJusqu'à 70 % de la surface d'un champ à ne pas traiterGrâce aux données fournies par Obia, il s'est avéré que 23 % de la surface de la parcelle n'abritaient aucune mauvaise herbe. Par ailleurs, 47 % en contenaient peu (couverture inférieure à 5 %). Ainsi, dans le cas présent, un épandage (http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/terre-herbicides-dangereux-amphibiens-10117/) n'était pas requis sur 70 % de la surface du champ. Le potentiel du système apparaît ici dans toute sa grandeur. Notons qu'Obia calcule également la quantité (et donc le coût) des herbicides (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-atrazine-transforme-grenouilles-males-castrats-femelles-22852/) qui devront être utilisés pour traiter les zones infestées. Bien évidemment, ces données ont été comparées, avec succès, à des mesures prises sur le terrain par les chercheurs.

http://www.microdrones.com/md/images/products/microdrones-md4-1000-operational-conditions.jpgReste une question : à partir de quand le système est-il efficace ? Ici, les tests ont été réalisés lorsque le maïs et les mauvaises herbes (des Amaranthus blitoides et des Sorghum halepense (http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dossiers/d/botanique-cereale-millet-sorgho-mil-1069/page/11/)) avaient environ la même taille, au stade quatre à six feuilles, donc au début de leur développement. Ce détail n'est pas négligeable, puisque c'est durant les premiers stades qu'il faut appliquer les herbicides pour une efficacité optimale. Les drones (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dossiers/d/aeronautique-tout-savoir-drones-819/) vont-ils bientôt envahir les exploitations agricoles ?

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-CLIpBpLV90

malouki
17/03/2016, 19h51
Ansej CAP sur l'Agriculture!*
Avec une enveloppe financière de 292 milliards de DA60 000 projets ANSEJ en 2016L’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) prévoit la création de nouvelles micro-entreprises au cours de l’année 2016. En effet, pas moins de 60 000 nouveaux projets seront financés par l’ANSEJ, et pour lesquels les crédits ont été déjà dégagés. Une enveloppe financière de 292 milliards de DA a été dégagée, à ce jour, par les pouvoirs publics afin d’accompagner le dispositif. Intervenant, hier matin, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, le directeur général de l’ANSEJ, M. Mourad Zemali, a évalué à 23 676, le nombre de projets de micros-entreprises à avoir été financés, en 2015, par l’entremise de ce dispositif, contre 40 800 micro-entreprises en 2014. Le DG de cet organisme a attribué cet écart à l’orientation des jeunes créateurs d’entreprises vers des créneaux plus «porteurs de richesses». Il s’agit notamment, selon la même source, de l’agriculture, de l’industrie, de l’artisanat et des TIC. Pour illustrer ses propos, M. Mourad Zemali a fait savoir que «6 862 financements ont été accordés au seul secteur de l’agriculture et 4 913 à celui de l’industrie». Il a souligné d’autre part, que l'Ansej enregistre une moyenne de 91 projets de création d’entreprises par jour, financés, dans l'ensemble, au bénéfice d’investisseurs ayant moins de 35 ans d’âge. Parmi ces derniers, indique-t-il, 56% sont les produits de la formation professionnelle. Parmi les candidats à l'entreprenariat, les femmes constituent seulement 11% des effectifs en raison, avance l'intervenant, «de leur crainte à prendre des risques». Celui-ci considère, par ailleurs, que le taux de «mortalité» des entreprises créées avec le soutien de l’ANSEJ est de «10% environ», il n’est pas très important en soi, comparé aux normes internationales (entre 20 à 30%). M. Zemali annonce, en outre, que les jeunes désireux de s’investir dans la création de leur propre entreprise n’auront désormais plus qu’un seul document pour s’inscrire, ajoutant que les délais d'obtention du feu vert ont été considérablement réduits «entre deux à trois mois», a-t-il assuré. Il y a lieu de rappeler, par ailleurs, que mis à part l’octroi de crédits, l’ANSEJ a signé beaucoup de contrats avec plusieurs entreprises, à l’instar d’Algérie Télécom, la Seaal, avec le secteur de l’agriculture et le secteur de la pêche, et ce, dans le but de trouver des plans de charges aux micros-entreprises, pour les aider à travailler, et rembourser leurs dettes et puis s’épanouir.


Sujet déplacé.