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Voir la version complète : Personne ne salut ce travail des tunisien, LA CONSTITUTION, respect pour ce pauys



darvador2002
29/01/2014, 07h37
Chapeau bas pour ce pays, et je ne suis pas un tunisien, bravo a eux, jamais vu dans le monde arabes. Pour celui ou celle qui veut le texte entier voila le lien PDF un aperçu En Tunisie, la nouvelle Constitution adoptée (http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2014/01/26/le-premier-ministre-tunisien-a-compose-son-gouvernement_4354757_1466522.html)

En Tunisie, la nouvelle Constitution adoptée.

L'Assemblée nationale constituante (ANC) tunisienne a adopté, tard dans la soirée dimanche 26 janvier, la nouvelle Constitution du pays, plus de trois ans après la révolution qui avait déclenché le printemps arabe. Les élus de l'ANC ont approuvé cette loi fondamentale à une majorité écrasante de 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions (http://www.marsad.tn/fr/vote/52e598b212bdaa593ad566f2#popup). Les 149 articles du texte avaient déjà été approuvés (http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2014/01/24/tunisie-la-constitution-en-passe-d-etre-adoptee_4353703_1466522.html) un par un lors de débats houleux entre le 3 et le 23 janvier, opposant notamment Ennahda et ses (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/ses/) détracteurs. Les élus ont célébré l'évènement en chantant l'hymne national, brandissant des drapeaux tunisiens et les doigts en signe de victoire. Ils ont scandé « fidèles, fidèles au sang des martyrs de la révolution » de janvier 2011, qui chassa Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/pouvoir). « Nous sacrifions notre âme et notre sang pour toi, Tunisie (http://www.lemonde.fr/tunisie/) », ont-ils aussi crié, dans un moment d'unité rare dans cet hémicycle, après deux années marquées par les invectives et les controverses.
ÉVITER TOUTE DÉRIVE AUTORITAIRE
« Dans cette Constitution, tous les Tunisiens et Tunisiennes se retrouvent, elle préserve nos acquis et jette les fondements d'un Etat démocratique », a déclaré le président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaafar. Ce texte consacre un exécutif bic (http://www.lemonde.fr/bourse/nyse-euronext-paris-equities/bic/)éphale et accorde une place réduite à l'islam (http://www.lemonde.fr/islam/). Elle introduit aussi pour la première fois dans le monde arabe un objectif de parité homme-femme dans les assemblées élues.


Ce compromis vise à éviter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/%C3%A9viter) une dérive autoritaire dans un pays qui a connu plus d'un demi-siècle de dictature, sous Habib Bourguiba, puis sous Ben Ali. Mais aussi à rassurer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rassurer) ceux qui craignaient que les islamistes n'imposent leurs positions dans un pays à forte tradition séculière. L'Assemblée a été élue en octobre 2011 et devait à l'origine achever (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/achever) la loi fondamentale en un an, mais ses travaux ont pris un retard considérable en raison de crises à répétition.
Lire (en édition abonnés) : Le long chemin de la Tunisie pour sa Constitution (http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2014/01/25/le-long-chemin-de-la-tunisie-pour-sa-constitution_4354374_1466522.html)
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a aussitôt salué l'adoption de cette Constitution, qu'il a qualifiée « d'étape historique », en présentant la Tunisie comme un possible « modèle pour les autres peuples aspirant à des réformes ». Il a aussi encouragé « les acteurs politiques en Tunisie à garantir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/garantir) que les prochaines étapes de la transition soient conduites d'une manière paisible, inclusive et transparente », et à« garantir que la croissance économique soit obtenue de manière équitable et durable ».
UN NOUVEAU GOUVERNEMENT FORMÉ
Dimanche, le premier ministre, Mehdi Jomaa, a aussi annoncé avoir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir) présenté la composition de son gouvernement d'indépendants au président Moncef Marzouki. L'Assemblée a trois jours pour approuver (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/approuver) le nouveau cabinet. Mehdi Jomaa, ministre sortant de l'industrie (http://www.lemonde.fr/industrie/), avait été choisi en décembre par la classe politique, après de longues négociations, pour former (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/former) un cabinet apolitique à même de conduire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/conduire) la Tunisie vers des élections en 2014, et de sortir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/sortir) ainsi le pays de la profonde crise politique (http://www.lemonde.fr/politique/) provoquée par l'assassinat en juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi.
Lire (en édition abonnés) : Tunisie : un nouveau premier ministre nommé sous la pression occidentale (http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/12/16/tunisie-un-nouveau-premier-ministre-nomme-sous-la-pression-occidentale_4334890_1466522.html).


« J'ai formé ma liste sur la base de trois critères : la compétence, l'indépendance et l'intégrité », a expliqué M. Jomaa. Ce cabinet d'indépendants est « une équipe extraordinaire qui a conscience des défis », a-t-il dit. Les 21 ministres, dont deux femmes, sont des personnalités réputées indépendantes et apolitiques. Le portefeuille des finances (http://www.lemonde.fr/finance/) revient à un économiste passé par la Banque africaine de développement, Hakim Ben Hammouda, et celui des affaires étrangères (http://www.lemonde.fr/affaires-etrangeres/) à un ancien responsable de l'ONU, Mongi Hamdi.
Le ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou, dont la nomination a été à l'origine du blocage sur la formation (http://www.lemonde.fr/formation/) du cabinet, a finalement été reconduit. Certaines forces, dont les islamistes d'Ennahda, majoritaires à l'Assemblée, militaient pour son maintien, d'autres estimaient qu'il devait quitter (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/quitter) ses fonctions car il avait servi dans l'équipe sortante, dirigée par Ennahda, et n'avait pas fait assez pour empêcher (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/emp%C3%AAcher) l'assassinat de Mohamed Brahmi. M. Jomaa a justifié le maintien de M. Ben Jeddou à son poste par la volatilité de la situation sécuritaire et le besoin de continuité.

BigFat
29/01/2014, 08h40
Salut

Souhaitons a ce pays une vraie voie vers la democratie, bravo a eux pour ce debut prometteur
Ce texte en effet devrait inspirer d autres pays

Bye

Lako
29/01/2014, 09h56
Un rêve tunisien dans le cauchemar «arabe»

par Kamel Daoud
http://www.lequotidien-oran.com/files/spacer.gifLe printemps «arabe» a enfanté une guerre civile, un coup d'Etat, une transition qui dure et qui ralentit, deux cents milices, un apartheid et une réussite. Sur la liste et dans l'ordre : la Syrie, l'Egypte, le Yémen, la Libye, le Bahreïn et la Tunisie. Et cette réussite tunisienne est si fragile, si rare, si récente que l'on a peur d'en parler et d'en commenter l'actualité. A la question de : «les arabes» sont-ils capables de sortir de la violence, de la dictature et de la théocratie un jour ?». La réponse a été «non» depuis toujours. Et pour une fois qu'un pays dit «arabe» arrive à mettre d'accord ses islamistes, ses laïcs, ses progressistes et ses ex du régime, on a peur que cela soit encore une illusion. Et c'est une peur ancienne, tellement depuis toujours, cela n'a été que sables et mirages dans la planète d'Allah. Jamais l'Andalousie n'a été autre chose qu'un mythe et une nostalgie, jamais la démocratie n'a été notre lot, ni la paix durable, ni le consensus, ni la raison, ni la justice et le rêve.

Donc, on va saluer, très bas, la réussite de nos voisins : ils viennent d'accoucher, trois ans après avoir chassé Ben Ali, d'une loi fondamentale qui, parce qu'elle a mis tant de temps à être écrite, prouve par ce fait qu'elle est un texte auquel les gens croient et y tiennent. D'un côté, leurs islamistes n'ont pas cédé tous aux utopismes et au Djihad et semblent admettre l'Autre et la nécessité du consensus pour survivre même si toute guerre est rue, selon leur hadith fétiche; et de l'autre, la classe moyenne haute, la société civile tunisienne, les élites ne semblent pas totalement anesthésiées, tuées, vassalisées ou exilées ou fatalistes et démissionnaires comme c'est notre cas. Leur paix est, du coup, différente de la nôtre; la leur est celle de l'effort, la nôtre est la paix des cimetières. Notre consensus est celui des cadavres allongés et le leur semble être celui, laborieux, du vivant.

Et ce texte consacre, sur le papier du moins, le statut de la femme égale de l'homme et pas son obsession, son quart, sa moitié ou son poids mort. Et c'est une prouesse. Et ce texte consacre la justice, les institutions qui veillent et le partage des pouvoirs et d'autres nuances majeures. On pourra, sur le net, le lire presque comme une poésie tant il fait rêver.

La Tunisie est donc dans l'inaugural. Elle a enfanté le printemps «arabe» et elle peut en sauver le cri tombé bas dans le hurlement et le crime. Elle peut prouver qu'il y a de l'espoir après une révolution et que la révolution n'est pas un chaos stérile. Ce pays voisin est peut-être la terre méconnue et négligée de notre débarquement dans le monde moderne, l'isthme de notre espoir, le lieu où peut-être se dessine la solution au terrible malaise d'être «arabe» même quand on ne l'est plus, et de l'être pour rien mais avec le coût du temps et du sang que l'on perd. Admirables voisins, continuez !