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Voir la version complète : L’égalité humaine



sindbad001
24/01/2014, 21h44
Dans cet ultime pèlerinage prophétique, le messager d’Allah, paix et salut sur lui, poursuit son sermon d’adieu par des éléments fondamentaux dans la vie du musulman : sa famille et l’égalité entre les hommes. Avant tout, il rappelle aux mecquois le caractère illicite du report du mois sacré à un autre mois selon leurs intérêts : « Hommes ! Le report du mois sacré n'est qu'un surcroît d'infidélité. Les impies n'en seront que plus avancés dans l'erreur. Ils profanent le mois une année et l'interdisent une année, sous prétexte de respecter la durée des mois sacrés qu'Allah a interdite. Ainsi, ils rendent licite ce qu'Allah a interdit et interdisent ce qu'il a permis. »En effet, les arabes avaient pour habitude lorsqu’ils souhaitaient faire la guerre à un peuple ou tuer des personnes bien particulières de reporter à plus tard le mois sacré dans lequel ils se trouvaient. Il était effectivement très mal vu à leur époque de se battre durant ces moments sacrés auxquels ils attachaient un énorme respect. Mais lorsque la situation leur était défavorable, ils les contournaient comme ils le pouvaient. Notre maître le prophète, paix et salut sur lui, vient redonner à ces mois toute leur sacralité en dénonçant et condamnant ce renvoi de mois. Il leur mentionne ceci dans un moment où le temps vient se synchroniser avec la réalité. Il poursuit donc : « Le temps a fait sa révolution et a repris sa position initiale tel le jour où Dieu créa les cieux et la terre. Le nombre des mois de par Allah est de douze. Sur ce nombre, quatre sont sacrés : trois consécutifs et le quatrième est Rajab, celui de Modar, entre le mois de Joumâda et celui de Cha'bân. »La femme égale de l’homme« Ô peuple! Il est vrai que vous avez certains droits à l’égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Souvenez-vous que c’est par la permission de Dieu que vous les avez prises pour épouses et que c’est Dieu qui vous les a confiées. Si elles respectent vos droits, alors à elles appartiennent le droit d’être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez doux envers elles, car elles sont vos partenaires et dévouées envers vous. Il est de votre droit qu’elles ne se lient pas d’amitié avec des gens que vous n’approuvez pas, et qu’elles ne commettent jamais l’adultère. »http://d31om98y0oh1rn.cloudfront.net/public/admins/52728c2bcfde3/photos/1383238742773499369/O7SfXDT3ghWDsX4HX9gmehtweaejO38c.jpgMême si ce message peut paraître aujourd’hui logique et consensuel, il ne l’était pas à une certaine époque. Plus précisément quatorze siècles auparavant, où les Arabes ne considéraient pas les femmes comme leur égal. De manière générale, c’est le sexe féminin qui était considéré comme inferieur. De telle sorte que lorsqu’une femme accouchait d’une fille, son mari l’enterrait vivante. Le coran fait référence à cette barbarie : « et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée. » (81 : 8/9) Oui, le mépris contre la femme atteignait ces extrêmes. Comprenez alors l’impact de ce message dans ce contexte. Durant 23 années, le prophète, paix et salut sur lui, en avait un de ses combats premiers, poursuivant la pédagogie divine exprimée dans le coran : « Les croyants et croyantes sont tous des alliés. » (9 : 71), « Vous tous hommes et femmes êtes pareils aux yeux de votre Seigneur » (3 : 195), « elles ont autant de droits qu’elles ont de devoirs » (2 : 228) « Comportez vous convenablement envers elles; et si vous avez de l'aversion pour elles, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Dieu vous fasse grand bien. ».(4 : 19). Aussi, la sauvegarde du couple est mise en exergue dans cette exhortation. Pourquoi accepter que la femme ait pour ami(e)s des individus de mauvaise fréquentation ou susceptibles de mettre des barrières au sein du couple. Sans parler de ceux qui critiquent l’époux et encouragent la femme à le quitter. Un sage disait : « l’espace entre un homme et sa femme est tellement étroit qu’il n’y a pas de place pour une troisième personne ». Beaucoup aime s’aventurer dans les affaires de couple et sème la zizanie entre les conjoints. L’islam nous rappelle alors ce droit d’empêcher l’amitié de notre partenaire avec ce genre de personnes.Egalité des hommes« Toute l’humanité descend d’Adam et Ève. Un Arabe n’est point supérieur à un non-Arabe, et un non-Arabe n’est point supérieur à un Arabe; et les Blancs ne sont point supérieurs aux Noirs, de même que les Noirs ne sont point supérieurs aux Blancs. Aucune personne n’est supérieure à une autre, si ce n’est en piété et en bonnes actions. »http://d31om98y0oh1rn.cloudfront.net/public/admins/52728c2bcfde3/photos/1383238736951651886/5eNrMRd2cE7PPFRDrAExQ11XtOaqAnj6.jpgL’islam est contre le racisme. Il le dénonce dans son livre sacré en rappelant aux Hommes que seule la piété peut rendre une personne meilleure qu’une autre : « Ô hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (49 : 13) Dans la vie du prophète, paix et salut sur lui, le racisme fut combattu à chaque fois qu’il se manifestait. A titre d’exemple, un jour, alors que le compagnon Abu Zarr insulta le compagnon Bilal de « fils de négresse », le prophète, informé de cet incident, s’énerva contre seyidna Abu Zarr jusqu’à rougir et lui dire enfin : « tu l’insultes en évoquant sa mère ? Tu portes des séquelles de l’ignorance ». Abu Zarr s’effondra en larmes et, pour se faire pardonner, partit voir Bilal, enfonça sa joue dans la poussière et lui dit : « Ô Bilal, je jure par Allah que je ne sortirais pas ma tête de cette poussière jusqu'à ce que tu la piétines, car tu es noble et moi je suis méprisable. ». Bilal prouva alors la noblesse de son cœur en le pardonnant et lui dire : « Qu’Allah me préserve de frapper le visage qui s’est prosterné ne serait-ce une fois pour Lui ». Ainsi, le prophète, paix et salut sur lui, ne ratait aucune occasion pour éduquer ses compagnons en ce sens jusqu’à ce que ce racisme, très présent avant l’avènement de l’islam, disparaisse de leur manière de pensée. Une fois, alors que le prophète était au milieu de ses compagnons, il leur demanda des nouvelles d’une femme noire qui avait l’habitude de s’occuper de l’entretien de la mosquée. Les compagnons lui informèrent qu’elle était décédée. Le prophète, paix et salut sur lui, s’exclama alors : « Pourquoi ne m’avez vous pas informé de cela. On dirait que vous avez minimisé son cas. Conduisez-moi à sa tombe » (Bukhari) Malheureusement aujourd’hui, les musulmans n’ont pas tous assimilé cette règle et nous voyons beaucoup de personnes, par le simple fait qu’ils sont d’origine maghrébine, même s’ils ne connaissent rien du monde arabe et ne sachant encore moins le parler, se considèrent meilleurs que les autres. Ce racisme se traduit par un orgueil manifeste étranger à la moralité du musulman. Le racisme est banni car il conduit vers la haine, la colère, le mépris de l’autre. Surtout, il est contre la vérité. Tous les hommes sont égaux par leur caractère humain. Beaucoup l’oublie, pourtant, la première règle de la déclaration universelle des droits de l’homme est si célèbre : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Le prophète, paix et salut sur lui, disait lui, plus de quatorze siècles en arrière : « Vous venez tous d’Adam, et Adam est crée de terre »