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Voir la version complète : T-shirts GPS et cuissards connectés pour sportifs exigeants



sindbad001
19/01/2014, 14h44
L’entreprise lyonnaise Cityzen Sciences a réalisé un tissu connecté intégrant différents capteurs liés aux mouvements et à la physiologie du corps humain dans des textiles classiques. Un t-shirt et un cuissard connectés seront commercialisés en septembre prochain à destination des sportifs professionnels et amateurs. Explications avec Laurent Fichet, le directeur général de la société.

http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/thumbs/9/987455e9dd_D-shirt.jpgCityzen Sciences était présente au Consumer Electronics Show avec ce prototype de t-shirt connecté dédié aux activités sportives. Équipé de capteurs (fréquence cardiaque, accéléromètre, altimètre) et d’un GPS, il transmet les informations en Bluetooth à un smartphone. Ce « D-Shirt » sera commercialisé en septembre 2014.
Le Consumer Electronics Show (CES), qui s’est tenu début janvier aux États-Unis à Las Vegas (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-vega-2579/), a été l’occasion de découvrir de nombreuses innovations « made in France » dans le domaine très en vogue des objets connectés (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/electronique-ces-2014-objets-connectes-made-in-france-51472/). Futura-Sciences a souhaité revenir plus en détail sur la sociétéCityzen Sciences (http://www.cityzensciences.fr/), dont le t-shirt connecté a été récompensé au CES d’un Health Innovation Award. Le D-Shirt (pour Digital-Shirt), c’est son nom, est un prototype développé pour démontrer le concept de tissu connecté.Un GPS (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/technologie-gps-1897/), un moniteur de fréquence (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-frequence-3940/) cardiaque, un accéléromètre et un altimètre sont intégrés dans le tissu et transmettent leurs données via Bluetooth (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/informatique-bluetooth-1865/) à un smartphone (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dossiers/d/telecoms-smartphones-guerre-systemes-exploitation-mobiles-1487/) (Android) qui affiche des statistiques détaillées. « Nous intégrons tous types de capteurs liés à la physiologie du corps humain (cardiofréquencemètre, température, impédance, etc.) et à des mouvements (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-mouvement-316/) (centrales inertielles, GPS, altimètre) », explique Laurent Fichet, le directeur général de Cityzen Sciences. La société a été créée en 2008 et est basée à Lyon, l’un des berceaux historiques de l’industrie textile française à laquelle elle pourrait offrir un véritable renouveau. Cityzen Sciences dirige un projet industriel nommé Smart Sensing, qui regroupe un consortium d’entreprises hexagonales et a reçu le soutien de la Banque publique d’investissement.


https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=JEEfS8R0EDk


Démonstration du concept de t-shirt connecté. Les capteurs embarqués transmettent leurs données à une application mobile qui se charge de présenter des statistiques : distance parcourue, vitesse, dénivelé, fréquence cardiaque, calories dépensées, niveau de fatigue, etc.

Machine-outil spéciale pour intégrer du tissu connectéEn septembre 2014, un t-shirt et un cuissard connectés seront commercialisés, mais Cityzen Sciences veut aussi proposer sa technologie comme un « ingrédient » à intégrer à n’importe quel tissu. « Nous n’avons pas uniquement pour vocation de concevoir et industrialiser des D-Shirt, mais d’accompagner avec notre R & D et nos partenaires les sociétés tierces qui souhaitent intégrer notre savoir-faire dans leurs produits », indique Laurent Fichet. Laure Jouteau, directrice marketing et stratégie, ajoute qu’« une machine-outil spécifique sera développée pour permettre la confection de ces vêtements. Nous serons en mesure d’agréer des confectionneurs pour leur transférer le savoir-faire de confection en toute transparence ».Concrètement, les capteurs (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/informatique-cartes-memoire-sd-miniordinateurs-piratent-51419/) sont réalisés sous forme de circuits imprimés flexibles enrobés dans une couche de silicone (http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-silicone-2847/). Cela donne ce que Cityzen Sciences appelle un « patch » carré de deux centimètres de côté et pesant moins de dix grammes. Il est placé sur une bande de textile qui est intégrée au vêtement lors de sa fabrication. « Nous avons développé un savoir-faire et des outillages pour la pose et la connexion automatisée de ces patchs », précise le directeur général. Les capteurs sont localisés selon leur fonction : au niveau des cuisses, près du cœur et dans l’axe du centre de gravité (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-gravite-1014/) (GPS). Ils sont reliés par des fils conducteurs élastiques tissés dans le vêtement à une batterie qui se trouve dans un boîtier amovible (nommé Gateway) placé soit entre les omoplates (http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-omoplate-8192/) soit en bas du dos.Une seconde génération en préparationLes données des capteurs sont transmises au smartphone (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/high-tech-smartphone-1954/) par une connexion sans fil Bluetooth. Pour le moment, l’application (http://www.futura-sciences.com/magazines/mathematiques/infos/dico/d/mathematiques-application-13200/) tourne sur Android (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/electronique-code-pin-trahi-microphone-camera-smartphone-50308/), mais une version iOS (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-io-3715/) est également prévue. « Nos vêtements sont conçus pour passer en machine, ils peuvent d’ailleurs aussi être utilisés en milieu aquatique, souligne Laurent Fichet. Les enregistrements s’effectueront alors dans la Gateway pour être analysés à posteriori. » Il nous a par ailleurs révélé qu’une seconde génération « intégrée » sera lancée au second semestre 2016. « Les capteurs miniaturisés seront mis sur un fil conducteur élastique qui pourra être directement tissé. »Parallèlement au développement de cette technologie, Cityzen Sciences a créé la société Cityzen Data (http://www.cityzendata.com/), chargée de gérer les données produites par les textiles connectés. « La démarche de Cityzen Data est de développer une plateforme ouverte et adaptée au traitement Big Data des données spatiotemporelles », explique Laure Jouteau, en nous précisant que lesdites données appartiennent à l’utilisateur qui les produit. « Toute exploitation commerciale serait donc soit sur la base de données (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/informatique-base-donnees-518/) anonymisées soit par choix de l’individu directement ». Cityzen Sciences commercialisera en septembre prochain un t-shirt connecté et un cuissard de vélo à des prix (non arrêtés) aux alentours de 250 euros pour le premier et 350 euros pour le second. « La Gateway étant un achat unique, les vêtements pourront ensuite être achetés séparément : une centaine d’euros pour le t-shirt et un peu plus de 200 pour le cuissard de vélo (http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-bref-velo-boulot-pas-ideal-sante-51339/). » Des prix en apparence élevés, mais comparables aux tarifs de certains vêtements techniques actuels.