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Voir la version complète : Doodle Google : Ada Lovelace, la première programmeuse informatique de l'histoire



fekri92
11/12/2012, 06h15
Après un doodle consacré à l'un des maîtres de la sculpture moderne, Auguste Rodin, Google célèbre aujourd'hui l'anniversaire de l'une des pionnières de l'informatique, Ada Lovelace, une femme dont vous avez sûrement déjà vu le portrait, mais où déjà...

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Aujourd'hui, 10 décembre, en arrivant sur la page principale du moteur de recherche de Google, vous apercevrez l'image d'une femme, et plusieurs bulles représentant une feuille de calcul, une drôle de machine, un ordinateur à lampes, un ordinateur moderne puis un ordinateur portable et une tablette.

C'est la manière avec laquelle Google célèbre aujourd'hui l'anniversaire de celle qui est considérée comme la première programmatrice informatique de l'histoire (à juste raison) : Ada Lovelace.

Née il y a tout juste 197 ans, la fille du très célèbre Lord Byron, dont le vrai prénom, Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, est entouré d'une sulfureuse histoire familiale, quitte son père avec sa mère, Annabella (née Milbanke, mathématicienne) le 21 avril 1816, cette dernière victime d'un quatrième viol par son mari.

Du fait du goût de sa mère pour les mathématiques et les sciences, Ada est élevée en étant accompagnée dans ces matières (fait plutôt rare à l'époque), et rencontre, en 1832, Mary Sommerville, éminente chercheuse qui l'encourage dans ces voies, et, en 1833, Charles Babbage, auteur de la machine du même nom, considéré comme l'un des pères de la machine à calculer.

Ada trouvera en cette homme le père qu'elle n'a pas eu, et en 1835, elle se marie avec William King, premier conte Lovelace, avec lequel elle aura trois enfants : Byron, Annabella et Ralph Gordon, qu'elle a eu en 1839. Jusqu'à cette période, la vie d'Ada la tînt éloignée du monde des Sciences et des Mathématiques, domaines qu'elle retrouve à travers avec la parution d'un article paru dans un journal suisse sur la machine analytique de Babbage, réalisée par Frederico Luigi, mathématicien italien, en 1842.

Charles Wheatstone propose alors à Ada de traduire ce texte du français en anglais pour le journal Scientific Memoirs. Après de longs mois entre écriture et maladie, Ada finalise son texte en 1843 et le présente à Wheatstone qui lui demande pourquoi ce n'est pas elle qui présentait le mémoire sur la machine. Elle lui répondit que ça ne lui été pas passé à l'esprit...Un constat sur lequel elle et Babbage n'allait plus faire d'impasse : Ada replonge de manière intense dans ses matières de prédilection, autour de la machine de Babbage, et en étroite collaboration avec lui.

Elle rédige alors sept notes venant compléter le travail de Babbage, le corrigeant sur certains points, et provoquant l'admiration de son "père" de substitution, qui annote de A à G les écrits de sa protégée.

Une note historique

Au-delà de l'ensemble du travail fourni par Ada, la note G va devenir une véritable pièce historique pour l'informatique actuelle : elle y contient un algorithme, élaboré en exemple autour du nombre de Bernoulli utilisé avec la machine. Cette algoritme est si élaboré qu'il devient le premier exemple de "programme informatique" au monde ! Si cet écrit semble soulever le doute vis à vis de sa provenance, son initiative et sa mise en œuvre par Ada Lovelace n'est pas du tout mis en cause, vis à vis des capacités et du Savoir de la comtesse de Lovelace.

Visionnaire, Ada imagine même des utilisations de la machine qui vont au-delà des seuls domaines de la mathématique. Dans ses notes, elle explique que "la machine pourrait composer de manière scientifique et élaborée des morceaux de musique de n'importe quelle longueur ou degré de complexité".

Mais la machine de Babbage n'obtient pas le financement du gouvernement d'outre-Manche. Et pour la subventionner, Ada veut trouver de l'argent et se met à jouer aux courses. Elle imagine un système mathématique qui lui permette de gagner au derby d'Epsom...Mauvais calculs qui amène la comtesse à la ruine, criblée de dettes.

À 36 ans, elle est atteinte par un cancer de l'utérus. Saignée à mort par ses médecins, elle s'éteint le 27 novembre 1852 à Londres.

La résurrection numérique d'Ada

Alors que le nom et le prénom de la comtesse de Lovelace semblait tombé dans l'oubli, Ada réapparait dans un programme du Ministère de la Défense américain, comme langage de programmation élaboré entre 1977 et 1983. L'idée de l'appellation, datée de juillet 1978, est attribuée à Jack Cooper du Naval Material Command.

De nouveau dans l'air du temps, Ada est considérée comme la première programmatrice informatique de l'histoire.

Et si son portait vous dit quelque chose, c'est que vous l'avez très certainement aperçue à l'intérieur de l'hologramme d'authentification en 3D...Des programmes Microsoft !

Une autre manière, par la firme de Redmond, comme Google à travers son Doodle d'aujourd'hui, de rendre hommage à la femme qui permit à l'ordinateur et à tout ce qui en a découlé, d'exister.