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Voir la version complète : Phone House perd son contrat avec Bouygues Telecom



soltan009
11/12/2012, 05h30
Lundi 10 décembre, Guillaume van Gaver, le PDG de Phone House, devait annoncer une mauvaise nouvelle à ses 1 200 salariés : la perte du contrat avec Bouygues Telecom à partir du 1er janvier 2013. Le troisième opérateur mobile français représente 12 % des ventes de ce distributeur multimarques de téléphones, le plus important dans l'Hexagone.
'Nous avons anticipé la perte du contrat en annonçant à nos équipes, il y a quelques semaines, la fermeture de 79 magasins sur 330, représentant 246 suppressions de postes, donc il n'y aura pas de fermetures supplémentaires', assure M. van Gaver au Monde.
Au cours des dernières semaines, la direction de Phone House avait dit aux élus du personnel qu'une rupture du contrat avec Bouygues Telecom n'était pas à exclure, confirme Carine Delarue, déléguée syndicale CGT, jointe dimanche. 'Si on ne travaille plus qu'avec deux opérateurs, Orange et SFR , ça sera très dur, ajoute-t-elle. Nous aurons un autre plan social.'
Au-delà de Bouygues Telecom, le problème de Phone House, filiale à 100 % du groupe de distribution Best Buy Europe, est que son modèle économique est remis en question.
DES FORFAITS MOINS CHERS
Jusqu'à ces derniers mois, le distributeur vendait des téléphones 'nus' et empochait des commissions pour chaque forfait de téléphonie des grands opérateurs (Orange, SFR, Virgin Mobile, Bouygues Telecom) vendu. C'est sur cette partie de son activité, les commissions, environ 50 % de son chiffre d'affaires, que Phone House dégageait ses plus fortes marges.
Or, depuis l'arrivée de Free Mobile sur le marché début 2012, en cassant les prix, la donne a complètement changé. Les opérateurs, clients de Phone House, ont été contraints, pour éviter l'hémorragie, de revoir à la baisse les tarifs de leurs forfaits avec subvention du terminal (de 20 % à 30 %) et ont dû mettre en avant leurs propres offres low cost, dites 'SIM only', sans terminaux subventionnés.