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SIDALI55
10/12/2012, 13h08
En difficultés, l’éditeur de jeux sociaux a entamé les démarches administratives pour obtenir une licence de pari en ligne dans le Nevada.Jérôme Marin (correspondant à San Francisco)
01net
le 07/12/12 à 13h02
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http://www.01net.com/images/article/200.576164.jpgZynga


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http://www.01net.com/imgv6/structure/ico_loupe.gifagrandir la photo (http://www.01net.com/images/article/576164.jpg)

Cela se confirme : pour faire face à ses difficultés actuelles, Zynga va bien miser sur les jeux d’argent. L’éditeur de jeux sociaux a ainsi entamé les démarches administratives nécessaires pour obtenir une licence de pari en ligne dans le Nevada. Fin octobre, il avait déjà annoncé un partenariat avec la société bwin.party afin de tester un premier jeu avec argent réel au Royaume-Uni.
Zynga aborde ce nouveau segment de « manière prudente », explique Barry Cottle, vice-président de la société basée à San Francisco. Notamment parce qu’il faut se conformer aux législations en vigueur dans les différents pays. Aux Etats-Unis, les casinos et autres jeux d’argent en ligne sont illégaux, sauf dans l’Etat du Nevada où se situe Las Vegas. Mais d’autres Etats, comme le New Jersey et la Californie, pourraient suivre le même chemin. Au niveau fédéral, plusieurs parlementaires souhaitent présenter un texte pour légaliser les jeux en ligne.
Des mesures économiques drastiques« Il existe une forte demande pour ce type de jeux », confie-t-on en interne. Le jeu Zynga Poker, disponible sur Facebook et sur smartphones, comptabilise ainsi près de 35 millions de joueurs. Pour autant, le succès n’est pas garanti. Il existe en effet une multitude d’acteurs bien installés, alors même que les coûts d’acquisition de nouveaux joueurs sont élevés. Aux Etats-Unis, les grands casinos américains se sont déjà préparés à l’ouverture, certainement inévitable de ce nouveau marché.
Pour Zynga, la diversification de ses activités arrive à un moment crucial. Depuis son introduction en Bourse, il y a un an, le groupe a vu son action plonger de près de 75%. Car il n’a pas cessé de décevoir les marchés, alimentant les inquiétudes sur son modèle économique et sur sa pérennité financière. Fin octobre, il a annoncé la suppression de 5% de ses effectifs, soit environ 150 postes, la fermeture de plusieurs studios et l’arrêt d’une dizaine de jeux.
Contrairement à ses débuts, Zynga doit désormais faire face à une concurrence beaucoup plus rude (aucun de ses jeux ne figurent ainsi parmi les titres les plus aimés en 2012 sur Facebook). L’éditeur a également tardé à s’adapter à l’arrivée de nouveaux genres de jeux, plébiscités par les joueurs. En outre, une partie des utilisateurs préfèrent jouer sur leur smartphone. Zynga est bien présent sur ce support mais rencontre des difficultés de monétisation.
Les relations avec Facebook en voie de décompositionDans le même temps, les rapports entretenus avec Facebook se sont nettement dégradés. Mark Zuckerberg n’a d’ailleurs pas caché sa frustration envers son partenaire historique. En cause: la chute de 20% des revenus générés par Zynga sur le réseau social au troisième trimestre 2012.
La semaine dernière, les deux sociétés ont ainsi annoncé la rupture de leur accord de partenariat, signé en 2010 et qui devait initialement porter sur une durée de 5 ans. Un moyen aussi pour Zynga d’essayer de réduire sa dépendance envers Facebook. Les jeux d’argent lui permettront peut-être d’y parvenir.