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Voir la version complète : Fusion Hybrid, le laboratoire roulant de Ford pour la voiture autonome



sindbad001
18/12/2013, 14h50
Le projet Ford Fusion Hybrid est un prototype de voiture autonome équipée d’un système de modélisation en 3D par laser qui cartographie son environnement en temps réel à 360°. Avec cette plateforme de recherche, le constructeur américain dit vouloir tester les limites des systèmes autonomes, afin de déterminer une feuille de route pour le déploiement progressif de ces technologies à court et moyen terme.

http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/combined/1/1aa5a13cbe993a357185d40d6719cd27-align-second-bottom-right.pngLe prototype Ford Fusion Hybrid, qui sert de laboratoire au constructeur américain pour développer la conduite autonome. Sur le toit, on distingue les cinq capteurs lidar qui utilisent un laser à impulsion pour créer une modélisation 3D en temps réel à 360°, grâce à laquelle le véhicule peut « voir » tout ce qui se passe autour de lui.

Ford fait partie des constructeurs qui sont très impliqués dans le développement de systèmes d’aide à la conduite (avec Audi (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/voiture-audi-devoile-premiers-feux-arriere-oled-3d-47767/), BMW, Cadillac, Mercedes, Nissan (http://reports.nissan-global.com/EN/?p=13794), Toyota, Volkswagen et Volvo), avec en ligne de mire des voitures (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dossiers/d/technologie-voiture-futur-685/) totalement autonomes. Cet objectif encore lointain passe par un gros travail de développement, pour lequel le constructeur états-unien s’est doté d’une plateforme de recherche. Il s’agit du projet Ford Fusion Hybrid, qui est un prototype dérivé du modèle de série Fusion hybride (http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dico/d/zoologie-hybride-2300/).Ce laboratoire roulant mêle des technologies d’aide à la conduite déjà commercialisées aux dernières avancées des chercheurs de Ford. Ainsi, pour la conduite autonome, le prototype est doté d’un système de cartographie laser (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-laser-1989/) qui observe en temps réel tout ce qui se passe autour de la voiture. Sur le toit (http://www.futura-sciences.com/magazines/maison/infos/dico/d/maison-toit-10941/) de la Ford Fusion Hybrid (https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/news/2013/12/12/ford-reveals-automated-fusion-hybrid-research-vehicle--teams-up-.html) se trouvent cinq capteurs dans l’infrarouge (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-infrarouge-1011/), aussi appeléslidar (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-lidar-4342/) (light detection and ranging). Ils scannent la route et les environs à la vitesse de 2,5 millions de fois par seconde dans un rayon de 60 mètres, à 360°. « À la différence d’un conducteur qui ne peut regarder que dans une seule direction et doit se concentrer sur la route, ce système peut observer et comprendre tout ce qui se passe autour du véhicule, et sera capable de réagir en conséquence ou d’informer le conducteur », explique l’un des ingénieurs impliqués dans le projet.http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/rte/RTEmagicC_Ford_Lidar.jpg
Ce montage a été réalisé à partir des images prises par le prototype de voiture autonome Ford Fusion Hybrid. Les deux vues de droite montrent ce que voit le conducteur, dont les mains ne touchent pas le volant. À gauche, la représentation 3D de l’environnement construite à partir de la technologie de laser à impulsion que Ford codéveloppe avec l’université du Michigan. © Ford
La technique du lidar repose sur un laser à impulsions à haute fréquence (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-frequence-3940/). Elle est notamment utilisée par Google (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/internet-google-3987/) pour son service Street View (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/ocean-plongez-coeur-recifs-coralliens-google-street-view-50374/), ainsi que pour le service de cartographie 3D français Ubick (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-ubick-solution-cartographie-3d-100-francaise-50910/). Les rayons laser rebondissent sur les surfaces physiques qu’ils rencontrent, et c’est en calculant le temps écoulé entre l’émission (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-emission-389/) du rayon et son retour que le système détermine une distance. Le lidar détecte tout ce qui est suffisamment dense pour renvoyer la lumière (http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-lumiere-326/), qu’il s’agisse d’objets immobiles ou mobiles comme des véhicules, des piétons, des cyclistes ou des animaux. C’est ainsi qu’il peut cartographier son environnement en temps réel et en 3D, sous la forme d’un nuage de points très dense. Ford explique que cette technologie lui permet d’obtenir une imagerie à la pixellisation extrêmement fine, dont la qualité est proche de la haute définition.Les voitures autonomes pour 2025, selon FordPour mener à bien ce projet, le constructeur s’est associé avec le département robotique (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/dico/d/robotique-robotique-603/) et automatisation de l’université du Michigan (https://www.umich.edu/) et le groupe d’assurance State Farm (https://www.statefarm.com/). Les chercheurs gèrent le développement des capteurs lidar et le traitement des données qui aboutissent à lamodélisation 3D (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/electronique-smartphone-transforme-scanner-3d-grace-application-50808/). State Farm, pour sa part, étudie l’impact des technologies d’automatisation sur la réduction des accidents de la route, et en particulier les chocs par l’arrière. Après la célèbre Ford T voilà plus d’un siècle, Ford se verrait bien révolutionner une seconde fois l’industrie automobile (http://www.futura-sciences.com/magazines/maison/infos/dico/d/maison-automobile-11105/). « Nous entrevoyons un futur avec des voitures connectées qui communiquent entre elles et avec le monde qui les entoure, afin de rendre la conduite plus sûre, de fluidifier le trafic et de préserver l’environnement, peut-on lire dans le communiqué. En réussissant cela, Ford sera amené à avoir un impact sur nos 100 prochaines années qui sera encore plus important que ce qu’il fut durant les 100 dernières. » Ford se place donc sur une vision à long terme concernant ces technologies d’automatisation, et ne promet pas de véhicule 100 % autonome dans un avenir proche.Dans un premier temps, il est question de perfectionner les technologies présentes dans ses véhicules de série pour l’assistance au stationnement, l’information relative au trafic et la conduite à basse vitesse dans une circulation dense. D’ailleurs, Ford a récemment présenté le prototype d’un système de stationnement entièrement automatisé nommé Fully Assisted Parking Aid (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-ford-invente-voiture-gare-toute-seule-49536/). À l’horizon 2025, la marque automobile estime que la communication entre les véhicules sera largement adoptée. Selon elle, cela permettra d’inclure des fonctions automatiques grâce auxquelles les voitures circulant dans la même direction pourront se synchroniser et rouler en convoi. Un procédé sur lequel Volvo (http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/technologie-convoi-automatise-voitures-conducteur-teste-autoroute-39116/) est aussi déjà très avancé.Enfin, au-delà de 2025, Ford envisage l’arrivée de systèmes de navigation et de stationnement complètement autonomes. « Les véhicules communiqueront entre eux et avec leur environnement pour devenir les éléments d’un écosystème (http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dico/d/geologie-ecosysteme-135/) de transport totalement intégré. » Le constructeur prédit même une évolution dans le modèle de propriété du véhicule individuel, qui sera amené à changer sous l’effet de « nouveaux modèles économiques » dont il ne précise pas la teneur.