harroudiroi
05/12/2013, 11h37
Yémen: plusieurs dizaines de morts dans une attaque contre le ministère de la Défense
L'attaque intervient après une recrudescence de la violence dans le pays, où la transition politique est bloquée. La majorité des attaques sont attribuées au réseau extrémiste d'Al-Qaïda.
Au moins 29 personnes ont été tuées jeudi dans l'attentat suicide et l'assaut armé contre le complexe du ministère yéménite de la Défense à Sanaa.
afp.com/Mohammed Huwais
Des hommes armés ont lancé un assaut spectaculaire contre le siège du ministère de la Défense jeudi à Sanaa, faisant au moins 29 morts et plus de 70 blessés. L'attaque est intervenue alors que le ministre de Défense du Yémen Mohamed Nasser Ahmed se trouve à Washington.
Un kamikaze au volant d'une voiture piégée a d'abord forcé une entrée du ministère. L'attentat suicide a été suivi par un assaut lancé par des hommes armés qui ont forcé l'entrée du complexe. Les assaillants ont concentré leur attaque contre l'hôpital militaire du complexe.
La télévision d'Etat a indiqué que les assaillants ont profité de travaux à l'entrée du complexe pour lancer leur attaque. Elle a montré des corps déchiquetés par les balles ou calcinés devant l'établissement hospitalier, un bâtiment blanc de trois étages dont l'entrée est très endommagée.
Trois médecins étrangers -un Vénézuélien et deux Philippines- ainsi que trois de leurs collègues yéménites figurent parmi les personnes tuées dans l'attaque.
L'armée a repris le contrôle de la situation à l'intérieur du complexe, selon le site ministère de la Défense, tandis qu'une source de sécurité a affirmé que "le groupe des assaillants avait été anéanti".
Recrudescence de la violence
L'attaque intervient après une recrudescence de la violence au Yémen, notamment contre l'armée. La majorité des attaques sont attribuées au réseau extrémiste d'Al-Qaïda qui reste particulièrement actif dans le sud et le sud-est du pays, bien qu'il ne les revendique que rarement.
La capitale yéménite n'a pas échappé à l'escalade. Le 26 novembre, un Biélorusse a été tué et un autre blessé en pleine rue par des hommes armés. Quatre jours plus tôt, un député, représentant de la rébellion zaïdite chiite au dialogue national en cours, a été assassiné.
La transition politique en panne
Le processus de transition politique au Yémen, seul des pays du Printemps arabe où un soulèvement populaire a abouti à un départ négocié de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, est bloqué.
Le dialogue national, destiné à mettre fin à une période de transition politique de deux ans et à donner au pays des institutions pérennes, est actuellement dans l'impasse.
Ce dialogue entre toutes les forces politiques devait s'achever le 18 septembre et déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution pour permettre la tenue d'élections générales. Mais il se heurte à plusieurs obstacles, notamment les demandes d'autonomie des sudistes.
Les retards dans l'application de l'accord de transition pourraient par ailleurs nécessiter le prolongement du mandat du président Abd Rabbo Mansour Hadi, élu en février 2012 pour une période intérimaire de deux ans.
L'attaque intervient après une recrudescence de la violence dans le pays, où la transition politique est bloquée. La majorité des attaques sont attribuées au réseau extrémiste d'Al-Qaïda.
Au moins 29 personnes ont été tuées jeudi dans l'attentat suicide et l'assaut armé contre le complexe du ministère yéménite de la Défense à Sanaa.
afp.com/Mohammed Huwais
Des hommes armés ont lancé un assaut spectaculaire contre le siège du ministère de la Défense jeudi à Sanaa, faisant au moins 29 morts et plus de 70 blessés. L'attaque est intervenue alors que le ministre de Défense du Yémen Mohamed Nasser Ahmed se trouve à Washington.
Un kamikaze au volant d'une voiture piégée a d'abord forcé une entrée du ministère. L'attentat suicide a été suivi par un assaut lancé par des hommes armés qui ont forcé l'entrée du complexe. Les assaillants ont concentré leur attaque contre l'hôpital militaire du complexe.
La télévision d'Etat a indiqué que les assaillants ont profité de travaux à l'entrée du complexe pour lancer leur attaque. Elle a montré des corps déchiquetés par les balles ou calcinés devant l'établissement hospitalier, un bâtiment blanc de trois étages dont l'entrée est très endommagée.
Trois médecins étrangers -un Vénézuélien et deux Philippines- ainsi que trois de leurs collègues yéménites figurent parmi les personnes tuées dans l'attaque.
L'armée a repris le contrôle de la situation à l'intérieur du complexe, selon le site ministère de la Défense, tandis qu'une source de sécurité a affirmé que "le groupe des assaillants avait été anéanti".
Recrudescence de la violence
L'attaque intervient après une recrudescence de la violence au Yémen, notamment contre l'armée. La majorité des attaques sont attribuées au réseau extrémiste d'Al-Qaïda qui reste particulièrement actif dans le sud et le sud-est du pays, bien qu'il ne les revendique que rarement.
La capitale yéménite n'a pas échappé à l'escalade. Le 26 novembre, un Biélorusse a été tué et un autre blessé en pleine rue par des hommes armés. Quatre jours plus tôt, un député, représentant de la rébellion zaïdite chiite au dialogue national en cours, a été assassiné.
La transition politique en panne
Le processus de transition politique au Yémen, seul des pays du Printemps arabe où un soulèvement populaire a abouti à un départ négocié de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, est bloqué.
Le dialogue national, destiné à mettre fin à une période de transition politique de deux ans et à donner au pays des institutions pérennes, est actuellement dans l'impasse.
Ce dialogue entre toutes les forces politiques devait s'achever le 18 septembre et déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution pour permettre la tenue d'élections générales. Mais il se heurte à plusieurs obstacles, notamment les demandes d'autonomie des sudistes.
Les retards dans l'application de l'accord de transition pourraient par ailleurs nécessiter le prolongement du mandat du président Abd Rabbo Mansour Hadi, élu en février 2012 pour une période intérimaire de deux ans.