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Voir la version complète : Sur l’examen de conscience



sindbad001
02/12/2013, 18h51
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Pour nous musulmans, la fin de la journée, de la semaine, et plus particulièrement la fin de l’année, sont des périodes propices à l’examen de notre conscience.
On rapporte que Hazrat ‘Umar (radiyallâhu ‘anhu) possédait un cahier et y inscrivait pendant des semaines les travaux effectués, les découvertes ainsi que ses différents projets. À la fin de chaque semaine, il se repentait pour toutes les actions qu’il considérait comme fautives et remerciait Allah pour les bonnes actions commises, et, pour cela, il sollicitait dans ce sens la venue du bon succès.
Un bon commerçant, quand il contrôle sa recette, compte ses pertes et ses bénéfices. La fin du mois signifie pour les fonctionnaires et salariés le moment des comptes et des dépenses. À la fin de l’année, tout le secteur du commerce entre dans un travail important, observe les pertes et les gains, établit des plans pour l’année suivante, se fixe de nouvelles conditions et se prépare pour le futur.
Mais ce qui fait tomber l’homme dans la perplexité, c’est…
L’homme qui effectue avec tant de détails et de méticulosité les comptes de sa vie matérielle, comment se fait-il qu’il ne montre pas la même précaution quand il s’agit de l’islam et de l’humain ?
Le fait que la vie attachée au commerce n’aille pas dans le bon sens, quand bien même une personne fasse faillite, ce n’est pas ni la fin du monde ni une grande catastrophe en soi ; car le fait que cette situation puisse s’améliorer et que le dommage occasionné puisse être remédié font partie des possibilités avancées.
Mais est-ce que la faillite est ainsi ? Les années perdues de la vie, le temps dépensé inutilement, le temps qui n’est pas utilisé en vue de toute potentialité créative, tout cela peut-il revenir ? Bien sûr que non, et, pour cette raison, il faut y distinguer une grande catastrophe.
Réfléchissons un moment…
Lorsque nous dépensons l’argent que nous avons dans notre poche, nous portons un maximum d’attention sur la manière dont nous allons le dépenser afin de tenir notre budget équilibré. En vue de dépenser cet argent avec un souci d’économie, n’entraînant pas de découvert et dans le but de bien le valoriser, il suffit d’acheter dans la mesure du possible des biens de qualité en y ajoutant aussi la quantité suffisante. En somme, ces comptes sont établis en fonction d’un cadre prévisionnel.
Ou alors pour ouvrir un magasin avec l’argent que nous possédons, si nous avons la volonté de faire du commerce, tout cela s’établit avec des comptes, des rapports d’études…
En quelques mots, il va sans dire que nous ne laissons rien au hasard.
De la même façon, la vie est aussi un commerce. Le monde est un lieu de commerce. De plus, c’est un endroit où le recommencement est impossible et il n’y a pas de second essai…
Par exemple, comme l’exprime si bien le Coran : « Ce sont eux qui ont troqué le droit chemin contre l’égarement. Eh bien, leur négoce n’a point profité. » (Coran, Al-Baqara, 2/16)
Mais comment se fait-il que les hommes font des dépenses inconsidérées et subissent des dommages alors que le capital de leur vie est bien plus important que leur capital matériel ? Comment se fait-il que les hommes dépensent le temps qui leur est imparti durant leur vie sans compter, de manière abusive et sachant dans leur conscience que ce temps est consommé pour rien ?
C’est pourquoi comprendre ceci et l’exprimer est très difficile.
Quelle est donc cette légèreté ? L’homme qui tombe dans cette situation parvient à régler les affaires de ce monde de la plus belle façon, à suivre jour après jour les évolutions économiques et même heure par heure, et à ne montrer aucune faiblesse dans cette situation. Cependant, il n’observe jamais le monde de son cœur, là où se trouve son éveil religieux. Il ne regarde pas si le temps qui passe lui est avantageux ou pas.
L’homme négligeant sait qu’un capital non investi finira par disparaître s’il ne retire aucun bénéfice et s’il n’augmente pas. Pourtant, il ne prend pas en compte le fait qu’un jour le temps s’achèvera et que la vie prendra fin. Du moins, il montre par son comportement, sa façon d’être et de vivre qu’il est dans une situation où il ne compte guère et qu’il ne prend pas ses précautions.
La vie est précieuse, le temps est une partie de la vie.
Pour nous, le véritable objectif est de trouver avant le succès matériel les voies du bonheur éternel et d’accroître l’abondance attachée à l’islam. Ceci n’est seulement possible qu’en connaissant les valeurs du temps et en menant son existence dans la voie d’Allah.
Je voudrais terminer cet écrit en citant une invocation formulée par ‘Umar (radiyallâhu ‘anhu) :
« Ô mon Seigneur ! Je souhaite que tu m’accordes le meilleur des temps et le plus prospère… »
Le fait que le temps soit prospère est lié au fait d’être musulman, et de surcroît un bon musulman.
Et ceci prenant acte que toute œuvre accomplie à l’intérieur de nous ou à l’extérieur a pour objectif l’avancement de l’islam.
Je sais que je ne suis pas
Je sais aussi qu’il en est de même pour les hommes
Tout n’est qu’une gigantesque épreuve.
Tout temps est le dernier
Tous vont vers lui
Toute action est un test
Et moi patience
Et mon état pardon
Ma solution : l’invocation