Report de la 3G : bloquer l’Algérie pour sauver le système

[Django]

Zohra Derdouri, la ministre des Télécommunications a annoncé, jeudi soir, le report du lancement de la téléphonie de troisième génération (3G). Pendant que les acteurs mondiaux du secteur se préparent déjà à la 5G, la 4G ayant été lancée dans de nombreux pays, le pouvoir algérien semble s’interroger sur l’opportunité de lancer la 3G.

Le problème n’est pas lié à une quelconque hésitation sur le choix de la technologie mobile à introduire en Algérie. Le blocage est politique. La justification avancée par Mme Derdouri le confirme. « La téléphonie mobile 3G+ ne pourra être lancée qu’une fois le décret exécutif d’octroi de la licence signé et notifié aux trois opérateurs », a-t-elle en effet expliqué, sans rire, à l’agence officielle APS. Les licences ont été provisoirement attribuées le 14 octobre dernier. Un mois et demi semble être un délai suffisant pour rédiger un décret ministériel !

En fait, le feuilleton de la 3G commence à ressembler étrangement à celui de la privatisation de la banque CPA au milieu des années 2000. Après avoir engagé un processus durant plusieurs années, le gouvernement a fini par l’abandonner en justifiant sa décision par la crise des subprimes aux États-Unis. L’argument n’avait convaincu personne. Mais l’affaire a porté un coup dur à la crédibilité de l’État algérien.

Dans le cas de la 3G, ce n’est pas seulement la crédibilité de l’État qui est en jeu. Mais le développement de l’Algérie. Contrairement à ce que pense Abdelamalek Sellal, l’Algérie ne peut pas être une puissance spatiale ni un grand pays industriel grâce aux petits projets bricolés dans le cadre du 51/49. En dehors du pétrole, le seul secteur où l’Algérie a des chances d’être compétitive est le numérique. Le pays possède de bons ingénieurs informaticiens. Il possède également les moyens financiers pour se lancer dans une stratégie sérieuse dans le domaine. Mais les dirigeants manquent cruellement de vision, comme le montre ce nouveau report de la 3G.

Trois ans après le printemps arabe, le pouvoir continue d’avoir peur de l’internet qu’il considère comme un danger pour sa survie. En adoptant une telle attitude, il bloque l’Algérie pour assurer sa propre survie. C’est injuste.



Source :TSA

[Lako]

Le lancement de la 3 G ne pourra jamais etre lancé, avant le 17 et pour cause a cette auront les prochaines présidentielles, donc tout ce remue ménage sert que les dirigeants actuels, pour signer un decret il faut 2 minutes, pour le poblier au j.o moins d'une semaine , avec toutes les compétences qu'il y a dans notre pays on nous fait sortir un pretexte fallacieux et dire qu'il ont lancé la lutte contre la bureaucration.Encore une autre petite info le Sénégal, oui le Sénégal va lancer lui la 4G et que la somalie, ouf...a son reseau 3G.pour paraphraser un auteur je dirais que le cauchemar continue.

[harroudiroi]

Le problème n'est pas celui de la 3 ou 4 ....G, mais la volonté du pouvoir qu'à laisser son peuple penser et réfléchir que sur le futile. Si les principaux problèmes d'une société ne sont pas économiques, sociales, sécuritaires......, et bien le peuple fera de la politique et sa n'arrange pas les politicards, par contre s'il a faim, s'il a peur, s'il veut que de tous petits moyens de survie, sa réflexion sera des plus limitée et les revendications seront très terre a terre.
Chez les romains c'était Panem et circenses de nos temps c'est: A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto
(Prends garde au bœuf par devant, à l'âne par derrière, à l'imbécile par tous les côtés), autrement dit, vous êtes cernés, AINA EL MAAFAAR

[lamatiti]

Sa choque pas

[sindbad001]

http://www.gagdz.com/wp-content/uploads/2013/06/Caricature_Algerie_GagDZ_fa9db8584.jpg

[harroudiroi]

Sind moi je vais inventer la 000G, triple zéro G, rien que pour nous

[harroudiroi]

3G vous avez dit la 000 G

[MagSat]

ni déçu ni choqué, vu que meme la 3G ne pourras en aucun cas dépasser l'adsl existant donc du pareil au même !

[harroudiroi]

ni déçu ni choqué, vu que meme la 3G ne pourras en aucun cas dépasser l'adsl existant donc du pareil au même !
Oh hé. Alléluia la voix à enfin denier sortir du silence

[MagSat]

Oh hé. Alléluia la voix à enfin denier sortir du silence
Toi attention à toi je risque de te faire des insomnie !

[Lako]

Au train ou vont les choses on va revenir aux vieux tam-tam, aux signaux de fumée de nos amis les amérindiens ou les berrahines dialna.

[harroudiroi]

Par : Mustapha Hammouche
Les Algériens auraient dû enfin disposer de la 3G à compter d’aujourd’hui. Il n’en sera rien. Le gouvernement n’a pas tenu sa promesse. Sans surprise.
Ce n’est pas dans la culture de nos dirigeants et gestionnaires d’être au rendez-vous de leurs engagements : plus d’un quart de siècle de rendez-vous manqués avec le métro d’Alger, vingt ans de “lièvres” posés pour l’aérogare, des dizaines d’inaugurations ratées de l’autoroute Est-Ouest…
Ne parlons pas des petits projets qui ne font pas la “une”. Ce n’est pas dans leur culture, mais la précision de la date de lancement — la précision est un fait de modernité — a fait qu’on y a cru.
C’est donc la ministre de la Poste et des TIC qui annonce que le lancement de la 3G vient de rencontrer un nouvel obstacle : il faudra que “le décret exécutif de délivrance de la licence soit signé et notifié aux trois opérateurs”. Ensuite, quand le gouvernement aura pris le temps de signer le décret et de le notifier aux opérateurs, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications s’accordera à son tour le délai nécessaire à l’étude de leurs offres commerciales. Ces derniers devront, enfin, attendre que leur soient attribués les numéros spécifiques à la 3G, avant de confectionner leurs puces et de les commercialiser… “Avant la fin du mois de décembre”, promet la ministre.
On le voit : ce ne sont pas les écueils qui manquent si l’on veut éloigner l’avènement de la 3G. On aurait tout aussi bien pu recycler le prétexte du processus d’acquisition de Djezzy par l’État ou en inventer d’autres. Les sciences et technologies de transmission des sons et des signes sont subversives du point de vue des régimes qui craignent le libre-échange d'idées entre les citoyens. Le nôtre a commencé par s’opposer à la libération de l’audiovisuel avant de s’accommoder d’une loi… pour prévenir la liberté d’information et de débat télévisuels. Quant à la 3G qui accumule plus d’une décennie de retard, elle constitue un modèle de résistance politique au progrès technologique. Avec bien moins de moyens, la Mauritanie s’est approprié cette technologie dès… 2007.
C’est peut-être la promesse d’une démocratisation de la 3G (même numéro, mêmes tarifs) faite par le directeur général de Nedjma qui a effrayé notre pouvoir ! Il veut, peut-être bien, que les Algériens puissent s’échanger des messages, des documents et des images à la vitesse moderne, c’est-à-dire, instantanément, mais après les élections. On vous demande d’aider à faire gagner l’équipe nationale, pas la démocratie, monsieur Ged ! Si les jeunes veulent défiler et klaxonner, il y aura même des ministres en survêtement pour partager leur sonore agitation. Mais leur donner les moyens de se concerter en temps réel… On verra ça après avril 2014.
Dans le discours prospectif du pouvoir algérien, il a toujours été fait usage de la formule “horizon…”. L’avantage connu de cette fameuse “ligne imaginaire”, c’est qu’elle se retire à mesure qu’on s’en approche. C’est pour cela que tout en ajournant le lancement prévu pour aujourd’hui de la G3, la ministre nous promet la 4G pour 2015 ! C’est tellement plus simple de faire de grandes promesses que d’exécuter de petites réalisations !
Dans sa fuite en avant autoritariste, le pouvoir tente d’étouffer l’expression, faute d’imposer le silence total.