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Voir la version complète : « Les enfants sont moins endurants qu’il y a 30 ans »



harroudiroi
23/11/2013, 12h04
Le Figaro


Le Figaro constate que « les enfants sont de moins en moins endurants : leurs capacités cardio-vasculaires sont inférieures de 15% à ce qu'étaient celles de leurs parents au même âge, selon une étude [australienne] non encore publiée, mais présentée aux sessions scientifiques 2013 de l'American Heart Association, à Dallas ».
Le journal indique ainsi que « l'équipe de Grant Tomkinson, de l'université d'Australie-Méridionale, a analysé 50 études menées entre 1964 et 2010, évaluant l'endurance de plus de 25 millions d'enfants âgés de 9 à 17 ans et vivants dans 28 pays ».
« Une analyse statistique a permis de comparer leur condition physique selon deux critères : quelle distance ils pouvaient parcourir en un temps donné, […] et combien de temps ils mettaient pour parcourir une distance donnée », poursuit le quotidien.
Le Figaro retient que « les enfants d'aujourd'hui courent moins vite, et moins longtemps que leurs parents ne le faisaient au même âge. Depuis les années 1970, tous les 10 ans, les enfants ont perdu en moyenne 5% de leurs capacités cardio-vasculaires. Des résultats valables pour les filles comme pour les garçons, quel que soit l'âge et (avec quelques menues variations toutefois) quel que soit le pays ».
Grant Tomkinson précise : « Nous n'avons pas de données complètes avant 1975, mais cela semble être le point de basculement où les choses ont commencé à empirer. Les deux principaux coupables semblent être l'augmentation du poids des enfants et leur moindre pratique d'une activité physique prolongée et vigoureuse. […] De 30 à 60% de la perte d'endurance à la course peut être expliquée par l'augmentation de la masse graisseuse ».
Le journal remarque toutefois que « la situation semble être moins mauvaise en France qu'ailleurs ». Le chercheur australien indique ainsi que « nos données françaises, sur plus de 7000 enfants dont les performances ont été mesurées entre 1987 et 2000, montrent que leurs capacités ont diminué d'environ 2% par décennie ».
Le Figaro livre la réaction du Pr François Carré, cardiologue du sport à l'université Rennes-I, qui estime que « c'est un cri d'alarme. Il faut que l'on arrive à refaire bouger les gens, sinon notre génération ou la génération qui nous suit vivra peut-être moins longtemps que les précédentes ».
Le quotidien rappelle notamment qu’« en France, 1 enfant sur 2 seulement respecte les recommandations des autorités de santé, qui préconisent 1 heure d'activité physique par jour. […] C'est d'autant plus dommageable que bouger dans l'enfance permet de constituer un «capital santé», en évitant le surpoids, […] l'augmentation de la pression artérielle, la glycémie, le cholestérol, et en favorisant la solidité des os et la force musculaire »