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Voir la version complète : Les grandes manœuvres en vue de la présidentielle de 2014 ont commencé



fekri92
01/12/2012, 19h40
Au lendemain de l’annonce des résultats des élections locales, les états‑majors des partis au pouvoir sont en ébullition. Le FLN a, en apparence, obtenu une victoire mais le grand vainqueur de ce scrutin pourrait bien être Ahmed Ouyahia.

Non seulement, le RND talonne le FLN en nombre de sièges obtenus mais celui qui apparaît comme son principal allié pour la présidentielle de 2014, à savoir le MPA, fait une percée spectaculaire. Agréé il y a à peine quelques mois, le parti d’Amara Benyounes devient la troisième force politique du pays.
Lire sur TSA : Elections locales : les résultats par parti

Paradoxalement, en dépit de ce succès, Ahmed Ouyahia ne devrait pas rester à la tête du RND. Officiellement, c’est sous la pression du mouvement de redressement dirigé par Yahia Guidoum. Le mouvement vient en effet de se renforcer par l’adhésion de nouveaux poids lourds du parti. Selon nos informations, Abdelkader Bensalah, Mohamed Cherif Abbès, Abdeslam Bouchoureb et Chiheb Seddik ont rejoint les redresseurs.

La présence de proches parmi les proches d’Ouyahia, comme Bouchouareb et Chiheb, peut fournir deux lectures. Ou ils ont compris que leur champion est fini, ou le mouvement de redressement fait partie d’une stratégie visant à isoler les vrais opposants à Ouyahia. Prudent, Cherif Rahmani, véritable opposant de longue date à Ahmed Ouyahia, reste pour l’instant à l’écart des redresseurs.


Amar Tou à la tête du FLN ?

Au FLN, les manœuvres s’accélèrent également. Cette fois, le départ d’Abdelaziz Belkhadem semble acquis. Il avait lui‑même promis de partir s’il ne remportait pas le scrutin dans 1 000 communes. Or, même si le FLN remportait toutes les communes où il est en ballottage favorable, il en obtiendrait difficilement 500. « C’est le nombre de communes que le FLN avait obtenu aux municipales de 1990 face à l’ex‑FIS », fait remarquer un cadre du parti.

Mais le choix du successeur de Belkhadem s’avère une entreprise difficile. Le parti est une puissante machine électorale, présente dans tout le pays. Il va jouer un rôle de premier plan dans l’élection présidentielle de 2014. Le choix de son secrétaire général sera déterminant. Plusieurs noms circulent à l’intérieur du parti. Pour l’heure, Amar Tou, ministre des Transports, semble le mieux placé.