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Voir la version complète : La France complice de l'assassinat de Yasser Arafat



jim63
10/11/2013, 16h26
Neuf ans après la mort du dirigeant palestinien en France, des experts suisses confirment qu'il a bien été empoisonné au polonium. Le quotidien nationaliste panarabe Al-Quds Al-Arabi se demande si en 2004 les Français n'ont pas maquillé la vérité

Des experts suisses ont donc confirmé que l'ancien président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat a bien été empoisonné. Désormais, il faut lancer une commission d'enquête internationale, comme on l'avait fait après l'assassinat de l'ancien Premier ministre du Liban Rafic Hariri [en 2005
C'est la chaîne satellitaire [qatarie] Al-Jazira (http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/09/al-jazira-et-arafat-faux-scoop-ou-vraie-enigme) qui a révélé le contenu du rapport des experts suisses. Ceux-ci ont conclu qu'Arafat a été empoisonné (http://www.courrierinternational.com/breve/2013/11/07/arafat-aurait-ete-empoisonne) par du polonium. En étudiant des échantillons prélevés sur la dépouille, ils ont constaté des doses de polonium dix-huit fois plus élevées que la normale.
Ces conclusions ne sont pas une surprise pour personne. Tout le monde sait qu'Israël voulait se débarrasser de celui qui ne cessait de travailler et de recevoir des militants internationaux pour dénoncer les crimes israéliens, et cela alors même qu'il était assiégé depuis des années par l'armée israélienne dans son quartier général, la fameuse Mouqataade Ramallah.
Il n'y a que les pays nucléaires qui possèdent du polonium
Pourtant, Israël s'est empressé de déclarer n'avoir aucun lien avec l'assassinat d'Arafat et de faire porter la responsabilité aux dirigeants palestiniens. Et d'affirmer que ceux-ci "avaient intérêt à l'assassiner dans le contexte de la lutte pour la succession". C'est oublier qu'il n'y a que les pays nucléaires qui possèdent du polonium, Israël étant un des rares pays au monde à faire partie de ce clan. C'est oublier aussi que le Mossad avait essayé, au moins à treize reprises, de l'assassiner.
La question qui se pose désormais est de savoir pourquoi on n'a pas su la vérité dès 2004, année du décès d'Arafat dans un hôpital parisien. Les médecins français qui l'ont veillé ont dû recevoir des instructions de la part des autorités françaises, en collaboration avec les Américains et les Israéliens, afin de cacher la vérité.