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harroudiroi
28/10/2013, 12h06
« L'aspirine, future arme anticancer ? »
Le Monde


Le Monde s’interroge en effet dans son cahier « science & médecine » : « Cette molécule dérivée d’un remède ancestral pourrait-elle être utilisée pour prévenir la survenue de cancers digestifs, pour réduire le risque de métastases ou de rechutes ? ».
Le journal observe que l'acide acétylsalicylique « embarrasse la communauté médicale. Ses effets dans la prévention de cancers digestifs semblent aujourd'hui admis. Mais alors que des recommandations internationales devraient être bientôt publiées, les experts s'interrogent encore : les "promesses anticancer" de l'aspirine surpassent-elles le risque de saignement lié à ce médicament ? Et, si oui, dans quels groupes de personnes ? ».
Le quotidien cite le Pr Peter Rothwell, qui a rédigé en juillet un éditorial sur le sujet dans les Annals of Internal Medicine. Le spécialiste, qui « a fondé l'Unité de recherche sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux, à l'université d'Oxford (Royaume-Uni) », remarquait qu’en 25 ans, « plus de 150 études de cas-témoins et environ 50 études de cohortes ont montré de façon constante une association entre la prise régulière d'aspirine et une réduction substantielle du risque de cancers du côlon, de l'œsophage et de l'estomac ».
Mais « les preuves doivent venir des essais cliniques randomisés », ajoutait le Pr Rothwell. Le Monde note ainsi que le Pr Rothwell est « l'auteur de nombreuses études marquantes sur l'aspirine dans la prévention des cancers. En mars 2012, deux d'entre elles ont fait date. Dans The Lancet, la première regroupait les données de 51 essais cliniques randomisés, sur plus de 77.500 patients, étudiant les effets de l'aspirine en prévention cardio-vasculaire ».
Le Monde indique que ce travail « confirme une baisse de la mortalité par cancer d'environ 37%, après 5 ans sous aspirine. Ensuite, dans les essais où l'aspirine était donnée quotidiennement à faibles doses (75 mg par jour), on observe une diminution de 20% de l'incidence des cancers dans les groupes traités 3 ans, et de 37% dans les groupes traités 5 ans ou plus. Cet effet protecteur apparaît 8 à 10 ans seulement après le début du traitement ».
Peter Rothwell précise que « l'aspirine prévient le développement tumoral très précoce. Or un long délai s'écoule entre ce stade précoce et la révélation clinique du cancer ».
Le quotidien ajoute que « la seconde étude […] révélait un effet inattendu, à court terme, de l'aspirine. Après un suivi moyen de 6,5 ans, celle-ci réduit de 36% le risque d'apparition de métastases. Cette réduction atteint 46% pour les adénocarcinomes (cancers du sein, de la prostate, du côlon, du poumon...). Et même 74%, pour un cancer colorectal ».
Le Monde souligne toutefois que « les essais randomisés qui ont établi un effet anticancer de l'aspirine ont été menés avec pour objectif principal de prévenir les maladies cardio-vasculaires. Et les experts le savent : c'est un biais possible pour l'analyse des effets sur le cancer. Mais surtout, l'aspirine n'est pas un remède anodin. Tous le soulignent : elle peut entraîner de graves hémorragies digestives et cérébrales, même à faibles doses ».
Le quotidien ajoute que « cet automne, pourtant, un groupe d'experts internationaux a terminé la rédaction de recommandations sur le sujet. Coordonné par le Pr Jack Cuzick, directeur du Centre de prévention des cancers de l'école de médecine Barts, à Londres, ce travail est soumis à publication ». Le Pr Rothwell indique que ces recommandions devraient « être en faveur de l'utilisation de l'aspirine dans la prévention des cancers du côlon et d'autres cancers digestifs » chez certains patients à risque.
Le Monde cite en outre le Pr Fabien Calvo, directeur de la recherche à l'Institut national du cancer : « Ma perception personnelle est que l'aspirine pourrait devenir une arme de prévention primaire de certains cancers, utile à l'échelon international ».

enzo
28/10/2013, 12h18
Ce n'est pas la 1° fois que je lis de l'aspirine comme protection anti cancer, deja largement utilisèe comme soulignè dans l'article pour les maladie vasculaires.
Reduction de 74% pour le cancer colorectal, sa tient du "miracle" Je vous laisse une paire d'heures, je court chez mon pharmacien ;)

harroudiroi
28/10/2013, 15h48
Cours cours, je te rattraperai :grin:, toute fois elle a de réelle vertueuse pour le colorectal, et le vasculaire.