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Voir la version complète : Bagdad dévastée par douze attentats à la voiture piégée



soltan009
01/10/2013, 17h27
Quarante-sept personnes au moins ont été tuées et plus de 120 blessées lundi matin à Bagdad, selon des sources sécuritaires et médicales.

Douze voitures piégées ont explosé dans neuf quartiers de la capitale - six majoritairement chiites, un mixte et deux sunnites - lors d'attentats qui n'ont pas été revendiqués.

Les deux attentats les plus meurtriers ont eu lieu dans les quartiers chiites de Kazimiya (7 morts et 19 blessés) et Choula (6 morts et 14 blessés), dans le nord de Bagdad.

A Bagdad al-Jadida, dans l'est de la capitale, une bombe a explosé dans un parking, tuant quatre personnes. Plusieurs véhicules ont brûlé tandis que les vitres des maisons et d'une clinique pour femmes toute proche ont volé en éclats, selon un correspondant de l'AFP.

Ces attentats n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat, mais depuis plusieurs mois, des groupes liés aux insurgés sunnites d'Al-Qaïda attaquent des mosquées, des marchés, des funérailles et même des terrains de football fréquentés par la communauté chiite.

Dimanche, un attentat suicide avait fait au moins 40 morts et une cinquantaine de blessés à l'intérieur d'une mosquée chiite de Moussaïab, à 60 kilomètres au sud de Bagdad.

Plus de 4600 morts
Le recours à la violence s'est accru ces derniers temps de la part des sunnites fondamentalistes à l'encontre des chiites. Ces derniers ainsi que le personnel employé à la sécurité du gouvernement et les membres de la milice sunnite «Sahoua» appuyée par les pouvoirs publics sont prioritairement visés par Al Qaïda et les insurgés sunnites.

Le différend entre les deux communautés musulmanes s'est accentué avec la guerre civile en Syrie voisine, mettant en danger l'équilibre fragile mis en place en Irak entre factions chiites, kurdes et sunnites.

Les violences ont fait plus de 840 morts depuis le début septembre et plus de 4600 morts depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources sécuritaires et médicales.

Ces violences s'accompagnent également de mouvements d'exode de populations chiites et sunnites dans le pays. Selon l'ONU, 5000 personnes ont été chassées de chez elles cette année en raison des «attaques et tensions confessionnelles».

Spirale «infernale»
La mission de l'ONU en Irak a lancé il y a une dizaine de jours une mise en garde contre une spirale «infernale» de représailles entre sunnites et chiites. «Les représailles ne peuvent qu'entraîner de nouvelles violences, et il est de la responsabilité des dirigeants de prendre des mesures fermes pour éviter que la violence empire», avait dit le représentant adjoint de l'ONU en Irak,

Gyorgy Busztin.