safir97
27/09/2013, 09h51
L’avocat à abattre face à ses agresseurs
Sulfureux pénaliste radié du barreau, Karim Achoui s’était décrit comme « l’avocat à abattre » dans un livre.
http://www.leparisien.fr/images/2013/09/17/3143171_11-0-3682062767_545x341.jpg
Paris, septembre 2011.Après dix ans de déboires judiciaires, Karim Achouise dit aujourd’hui « très apaisé » et « très serein »
On le croyait perdu pour tout, mais le voilà de retour sur la scène médiatique de manière tonitruante. Inépuisable et jamais à court d’arguments. Le banni du barreau — pour ses accointances avec le grand banditisme — va retrouver aujourd’hui la cour d’assises de Paris (http://actualites.leparisien.fr/paris.html), en tant que victime.L’ex-avocat (http://actualites.leparisien.fr/avocat.html) du milieu, Karim Achoui, 46 ans, fera face à six hommes jugés (http://actualites.leparisien.fr/juges.html) pour avoir commandité et participé à sa tentative d’assassinat. Les faits remontent au 22 juin 2007 dans le VII e arrondissement de la capitale.
Très sérieusement blessé de deux balles de calibre 11,43 mm — celui utilisé pour mettre un terme aux carrières des « grands » bandits —, Karim Achoui s’est remis de ses blessures physiques, avant de chuter à nouveau.Car le parcours de cet homme d’origine algérienne, né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), n’a rien d’un long fleuve tranquille. Au faîte de sa gloire, Karim Achoui, dont le goût pour les belles choses n’a d’égal que la fascination pour certains membres du milieu, a défendu, comme il l’avouera lui-même, le « top 10 des grands bandits »
.Il a créé la Ligue de défense judiciaire des musulmans
Du célèbre braqueur Antonio Ferrara en passant par la fratrie Hornec, parrains présumés de la pègre parisienne, cet homme aux traits fins, à la voix posée et au phrasé juste, a gravi les marches de la notoriété du petit monde des prétoires et des médias, quatre à quatre. Devenu incontournable, il finit par faire de l’ombre à des ténors du barreau, alors que les clients affluent dans le salon d’attente de son cabinet, teinté entièrement de rouge, situé boulevard Raspail.Et puis, les premières condamnations contre lui tombent.
La plus importante concerne sa complicité présumée dans l’évasion de « Nino » Ferrara de la prison de Fresnes en 2003. Cinq ans plus tard, Karim Achoui écope, en première instance, de sept ans de prison. Incarcéré 52 jours, il est libéré puis acquitté en appel en 2010.
Mais il n’en a pas encore fini avec ses déboires judiciaires.Suspendu cinq ans d’exercice de la robe, il tente de se relancer en reprenant un groupe de presse, spécialisé sur l’univers du luxe. Il exploite aussi un restaurant avant d’être vu, au mois de janvier 2012, en tant que simple « observateur », à l’inauguration du QG de campagne de Dominique de Villepin, alors candidat à la présidentielle.
Quelques mois plus tard, sa radiation à vie du barreau de Paris est prononcée pour, notamment, selon le bâtonnier, « de nombreux manquements déontologiques » et une « volonté de rester en marge des principes régissant la profession d’avocat ».Achoui, qui se dit « très apaisé » et « très serein », reconnaît que les dix dernières années n’ont « pas été drôles ». « Je me suis reconstruit et aiguisé, confie-t-il.
Je me dirige vers de nouveaux combats qui, j’espère, me permettront de vivre les dix prochaines années de manière positive. »Son avenir ? L’ex-avocat du milieu officialisait, hier soir, le lancement de la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM). Un groupe d’avocats et de juristes œuvrant pour les « victimes musulmanes dans le cadre de l’expression de leur religiosité ». Karim Achoui pourrait, à nouveau, revêtir la robe d’avocat après son inscription au barreau d’Alger.
VIDEO. 2008 : la contre-attaque de «l’avocat à abattre»
<strong><strong>
http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-avocat-a-abattre-face-a-ses-agresseurs-17-09-2013-3143171.php?&t=18s
L?avocat à abattre face à ses agresseurs - 17/09/2013 - leParisien.fr (http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-avocat-a-abattre-face-a-ses-agresseurs-17-09-2013-3143171.php?&t=18s)
Sulfureux pénaliste radié du barreau, Karim Achoui s’était décrit comme « l’avocat à abattre » dans un livre.
http://www.leparisien.fr/images/2013/09/17/3143171_11-0-3682062767_545x341.jpg
Paris, septembre 2011.Après dix ans de déboires judiciaires, Karim Achouise dit aujourd’hui « très apaisé » et « très serein »
On le croyait perdu pour tout, mais le voilà de retour sur la scène médiatique de manière tonitruante. Inépuisable et jamais à court d’arguments. Le banni du barreau — pour ses accointances avec le grand banditisme — va retrouver aujourd’hui la cour d’assises de Paris (http://actualites.leparisien.fr/paris.html), en tant que victime.L’ex-avocat (http://actualites.leparisien.fr/avocat.html) du milieu, Karim Achoui, 46 ans, fera face à six hommes jugés (http://actualites.leparisien.fr/juges.html) pour avoir commandité et participé à sa tentative d’assassinat. Les faits remontent au 22 juin 2007 dans le VII e arrondissement de la capitale.
Très sérieusement blessé de deux balles de calibre 11,43 mm — celui utilisé pour mettre un terme aux carrières des « grands » bandits —, Karim Achoui s’est remis de ses blessures physiques, avant de chuter à nouveau.Car le parcours de cet homme d’origine algérienne, né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), n’a rien d’un long fleuve tranquille. Au faîte de sa gloire, Karim Achoui, dont le goût pour les belles choses n’a d’égal que la fascination pour certains membres du milieu, a défendu, comme il l’avouera lui-même, le « top 10 des grands bandits »
.Il a créé la Ligue de défense judiciaire des musulmans
Du célèbre braqueur Antonio Ferrara en passant par la fratrie Hornec, parrains présumés de la pègre parisienne, cet homme aux traits fins, à la voix posée et au phrasé juste, a gravi les marches de la notoriété du petit monde des prétoires et des médias, quatre à quatre. Devenu incontournable, il finit par faire de l’ombre à des ténors du barreau, alors que les clients affluent dans le salon d’attente de son cabinet, teinté entièrement de rouge, situé boulevard Raspail.Et puis, les premières condamnations contre lui tombent.
La plus importante concerne sa complicité présumée dans l’évasion de « Nino » Ferrara de la prison de Fresnes en 2003. Cinq ans plus tard, Karim Achoui écope, en première instance, de sept ans de prison. Incarcéré 52 jours, il est libéré puis acquitté en appel en 2010.
Mais il n’en a pas encore fini avec ses déboires judiciaires.Suspendu cinq ans d’exercice de la robe, il tente de se relancer en reprenant un groupe de presse, spécialisé sur l’univers du luxe. Il exploite aussi un restaurant avant d’être vu, au mois de janvier 2012, en tant que simple « observateur », à l’inauguration du QG de campagne de Dominique de Villepin, alors candidat à la présidentielle.
Quelques mois plus tard, sa radiation à vie du barreau de Paris est prononcée pour, notamment, selon le bâtonnier, « de nombreux manquements déontologiques » et une « volonté de rester en marge des principes régissant la profession d’avocat ».Achoui, qui se dit « très apaisé » et « très serein », reconnaît que les dix dernières années n’ont « pas été drôles ». « Je me suis reconstruit et aiguisé, confie-t-il.
Je me dirige vers de nouveaux combats qui, j’espère, me permettront de vivre les dix prochaines années de manière positive. »Son avenir ? L’ex-avocat du milieu officialisait, hier soir, le lancement de la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM). Un groupe d’avocats et de juristes œuvrant pour les « victimes musulmanes dans le cadre de l’expression de leur religiosité ». Karim Achoui pourrait, à nouveau, revêtir la robe d’avocat après son inscription au barreau d’Alger.
VIDEO. 2008 : la contre-attaque de «l’avocat à abattre»
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