xeres
10/09/2013, 19h41
Une journaliste a enquêté sur des groupes Facebok et Yahoo! dont l'objectif est de mettre en liaison des parents qui veulent échanger leurs enfants.
Dans un reportage web, diffusé du 9 au 11 septembre (http://www.reuters.com/investigates/adoption/#article/part1), Megan Twohey explique en quoi consiste le "private re-homing" (changement de foyer privé). La journaliste de l'agence de presse Reuters a analysé plus de 5 000 messages publiés sur des forums Facebook (http://www.maghreb-sat.com/tags/facebook) et Yahoo! (http://www.maghreb-sat.com/tags/yahoo) pendant cinq ans, de septembre 2007 à septembre 2012.
Pour la plupart des familles d'accueil, cette solution présente l'avantage d'être beaucoup moins onéreuse qu'une adoption en bonne et due forme, qui peut s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros. "Si vous ne voulez pas payer 35 000 euros pour un enfant, vous saisissez votre chance", explique Nicole Eason, une mère de famille.
"Né en octobre 2000, ce charmant garçonnet Rick est arrivé d'Inde (http://www.maghreb-sat.com/tags/inde), il y a un an. Il est obéissant et facile à éduquer, car il ne demande qu'à plaire", explique ainsi une annonce, citée dans l'enquête. Une femme, qui prétend vivre dans le Nebraska publie de son côté une annonce évoquant son fils adoptif de 11 ans, d'origine guatémaltèque : "Je suis morte de honte de le dire, mais je hais réellement cet enfant", écrit-elle sur un site en juillet 2012.
Aucun encadrement judiciaire
La journaliste raconte aussi le cas de la jeune Libérienne, Quita. Ses parents adoptifs, Todd et Melissa Puchalla ont décidé de lui trouver de nouveaux parents, à la suite de problèmes de comportement de l'adolescente et ont ainsi publié une annonce sur Internet. Le message a été lu par Nicole et Calvin Eason, un couple de trentenaires résidant dans l'Illinois.
Attendris par la photo de la jeune femme de 16 ans, ils ont décidé de recueillir Quita, en dépit des avertissements de l'annonce révélant les problèmes médicaux et comportementaux de la jeune fille. Quelques semaines plus tard, les parents adoptifs de Quita ont conduit l'adolescente à Westville, où résident Nicole et Calvin. Le transfert de responsabilité a eu lieu dans un parc. Aucun juge ni aucun service de protection de l'enfance n'étaient présents lors de cet étrange transfert. Les parents de Quita ont simplement signé un acte notarial leur déléguant sa responsabilité.
Cauchemar
Seulement, en l'absence d'encadrement, ces pratiques peuvent vite se transformer en cauchemar. Il se trouve que, très vite, Reuters s'est aperçue que les Eason étaient sujets à des problèmes psychiatriques sérieux, avec des tendances violentes. Leurs deux enfants biologiques leur avaient été retirés quelques années plus tôt et ils avaient été accusés d'abus sexuel sur des enfants pour lesquels ils faisaient du baby-sitting. La police a été avertie.
L'enquête sur ce "private re-homing" a été portée à la connaissance de Yahoo! La société a alors immédiatement fermé un groupe de discussion, créé en 2007 et intitulé "Adopting-from-Disruption" (adoption après des dysfonctionnements). L'enquête avait permis d'identifier 184 membres dans ce groupe de discussion, juste avant sa fermeture.
Dans un reportage web, diffusé du 9 au 11 septembre (http://www.reuters.com/investigates/adoption/#article/part1), Megan Twohey explique en quoi consiste le "private re-homing" (changement de foyer privé). La journaliste de l'agence de presse Reuters a analysé plus de 5 000 messages publiés sur des forums Facebook (http://www.maghreb-sat.com/tags/facebook) et Yahoo! (http://www.maghreb-sat.com/tags/yahoo) pendant cinq ans, de septembre 2007 à septembre 2012.
Pour la plupart des familles d'accueil, cette solution présente l'avantage d'être beaucoup moins onéreuse qu'une adoption en bonne et due forme, qui peut s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros. "Si vous ne voulez pas payer 35 000 euros pour un enfant, vous saisissez votre chance", explique Nicole Eason, une mère de famille.
"Né en octobre 2000, ce charmant garçonnet Rick est arrivé d'Inde (http://www.maghreb-sat.com/tags/inde), il y a un an. Il est obéissant et facile à éduquer, car il ne demande qu'à plaire", explique ainsi une annonce, citée dans l'enquête. Une femme, qui prétend vivre dans le Nebraska publie de son côté une annonce évoquant son fils adoptif de 11 ans, d'origine guatémaltèque : "Je suis morte de honte de le dire, mais je hais réellement cet enfant", écrit-elle sur un site en juillet 2012.
Aucun encadrement judiciaire
La journaliste raconte aussi le cas de la jeune Libérienne, Quita. Ses parents adoptifs, Todd et Melissa Puchalla ont décidé de lui trouver de nouveaux parents, à la suite de problèmes de comportement de l'adolescente et ont ainsi publié une annonce sur Internet. Le message a été lu par Nicole et Calvin Eason, un couple de trentenaires résidant dans l'Illinois.
Attendris par la photo de la jeune femme de 16 ans, ils ont décidé de recueillir Quita, en dépit des avertissements de l'annonce révélant les problèmes médicaux et comportementaux de la jeune fille. Quelques semaines plus tard, les parents adoptifs de Quita ont conduit l'adolescente à Westville, où résident Nicole et Calvin. Le transfert de responsabilité a eu lieu dans un parc. Aucun juge ni aucun service de protection de l'enfance n'étaient présents lors de cet étrange transfert. Les parents de Quita ont simplement signé un acte notarial leur déléguant sa responsabilité.
Cauchemar
Seulement, en l'absence d'encadrement, ces pratiques peuvent vite se transformer en cauchemar. Il se trouve que, très vite, Reuters s'est aperçue que les Eason étaient sujets à des problèmes psychiatriques sérieux, avec des tendances violentes. Leurs deux enfants biologiques leur avaient été retirés quelques années plus tôt et ils avaient été accusés d'abus sexuel sur des enfants pour lesquels ils faisaient du baby-sitting. La police a été avertie.
L'enquête sur ce "private re-homing" a été portée à la connaissance de Yahoo! La société a alors immédiatement fermé un groupe de discussion, créé en 2007 et intitulé "Adopting-from-Disruption" (adoption après des dysfonctionnements). L'enquête avait permis d'identifier 184 membres dans ce groupe de discussion, juste avant sa fermeture.