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Voir la version complète : Dictionnaire des idées reçues sur l'Algérie



soltan009
12/08/2013, 06h35
Bien souvent, pour parler de l'Algérie, certains mots et expressions sont employés, qui n'ont pas toujours le sens que le Petit Robert leur donne.


A comme Amours interdites
Air peut-être ou air ahchili : Surnom affectueux donné par les Algériens à leur compagnie d'aviation nationale, Air Algérie, réputée pour ses départs indécis et ses prix faramineux, ses vols inch'Allah, et ses arrivées improbables.

Administration : Le mot désigne l’ensemble des activités dont le but est de répondre aux besoins d’intérêt général de la population (ordre public, marche des services publics) par une seule réponse : revenez demain. Un demain qui dure longtemps.

Alger : Capitale de l’Algérie. Appelée la «Blanche» par les pieds-noirs, la ville a été classée par le magazine britannique The Economist, parmi les 10 villes les moins viables au monde. Mégapole surpeuplée le jour, elle se transforme à la tombée de la nuit en cimetière marin et on n’y décèle alors aucune trace de vie.

Algérie : Pays inventé le 14 octobre 1839 par le général Antoine Virgile Schneider pour désigner le territoire qu’on appelait auparavant la Côte des Barbaresques. L'Algérie se composait avant d'un ensemble de tribus Berbères, des Royaumes et de zaouias.

Allemagne : Pays européen très puissant, battue par l’Algérie, 2 à 1, lors de la coupe du monde d’Espagne en 1982. Depuis, le match est très souvent rediffusé en direct par la chaîne nationale.

Armée : Selon un adage populaire « tous les pays du monde ont une armée, mais en Algérie, l’armée a un pays. »

Amour : Maladie honteuse. Affection bénigne ou chronique qui affecte la virilité de l’homme ou détruit la réputation de la femme. Etre amoureux est considéré comme un renoncement à la toute puissance phallique et s’inscrit dans un rapport d’égalité et d’échange avec la femme. L’homme amoureux est de facto considéré comme «efféminé» et la femme comme «prostituée».
La passion amoureuse se vit comme un secret défense absolu. Pour beaucoup d'Algériens offrir une rose à une femme relève de l'ignominie.

B comme Barreaudage anti-terroristes

Bar : Etablissement souvent protégé des regards par un rideau de fer. On y boit exclusivement de la bière et rarement du vin. L’Algérien qui boit beaucoup passe par trois phases, l’allégresse (il chante à la première bière); l’agressivité (à la cinquième bière, il a envie de se battre avec tout le monde); la tendresse (à la dixième bière, il fait le tour des tables et embrasse tout le monde, assurant à chacun qu’il l’aime à la folie).

Ben Laden : Personnage monté de toute pièce par la CIA (USA) qui a fini par tomber à l’eau.

Bled Mikki : De l’arabe « bled mikki » (pays de Mickey), expression utilisée très souvent pour exprimer la colère par rapport à la situation du pays.

Barreaudage : Du verbe algérien barreauder, né durant les années noires. Action de condamner toutes les issues d’un appartement ou d’un local avec de lourdes grilles en fer forgé et de remplacer les portes en bois par des plaques en acier pour empêcher l’irruption de terroristes. Ce phénomène a considérablement bouleversé le paysage architectural. Les façades d’immeubles ressemblent à des fourgons cellulaires. Le verbe barreauder est du premier groupe.

Ben Bella : Auteur d’un hold-up spectaculaire, joueur de foot, et adjudant de l’armée française. Il devient "premier" président de l’Algérie. Pour éradiquer le sous-développement, il coffre tous les enfants cireurs d’Alger en une nuit. Pour renflouer les caisses de l’Etat, il instaure le "sandouk atadamoun" (la cagnotte de l'entraide) dépouille toutes les algériennes de leurs bijoux. Il meurt de sénilité au Crillon. Convaincu d'avoir été le seul adversaire digne de la France de 1830 à 1962 (période coloniale) occultant au passage l'Emir Abdelkader et tout les autres révolutionnaires.

Boumediene : Colonel putschiste, convaincu que l'Algérie est un pays très riche qui n'a besoin de personne, il interdit toutes les importations, mais comme les Algériens ne produisaient rien, il leur fit connaitre treize années de pénurie au point ou l'Algérien faisait la queue là ou il en voyait une ignorant très souvent ce qu'on y vendait. Grand amateur de cigare et de liquidations physiques des proches dont l'avis était différent du sien, il finit par se faire à son tour empoisonner par on ne sait qui.

Bouteflika : Orateur disciple de Bescherelle, convaincu d'être du même gabarit que Bonaparte. Durant son interminable règne, il ferme les yeux sur tous les crimes des terroristes qu'il amnistie, mais respecte scrupuleusement les règles de l'imparfait du subjonctif. Malade, il a exigé d'avoir pour stèle la mosquée la plus haute du monde qui coutera 1 milliard de dollars. Véritable juda des temps modernes, ses disciples et lui se croient tout permis.

Boudiaf : le seul Président qui a failli faire du bien à l'Algérie avant d'être assassiné par ceux qui l'ont ramené de l'exil.

C comme Chinoiseries algériennes

Cavi : terme apprécié des Algérois surtout pour designer le rural.

Café : Espaces lacaniens conçus pour faire croire aux Algériens que la femme n’existe pas.

Casbah : Jeu de massacre. Quartier historique classé patrimoine mondial par l’Unesco mais considéré par les autorités algériennes comme une zone insalubre à raser en priorité.

Chadli : Troisième président algérien. Surnommé « homme qui comptait jusqu’à 12 ", car au delà du double six des dominos, son jeu favori, il ne savait pas compter. Chadli Bendjedid devenu président par hasard à la mort de Boumediene laisse un bilan faste: des blagues par milliers, la suppression de l’autorisation de sortie et l’ouverture de l’économie algérienne sur le marché sans renoncer à son étatisme soviétique, enfin l'initiateur du Programme Anti-Penurie et du maquam echahid qui nous coutèrent très chers.

Charia : La vie mode d’emploi. Ensemble de traités religieux rédigés il y a mille ans et qui sont censés indiquer à chaque croyant la conduite à tenir pour faire plaisir à Dieu. Par exemple : on doit impérativement entrer dans les toilettes avec le pied gauche et s’abstenir de pisser ou de déféquer face à la Mecque.

Chkoupi : expression algéroise qui viendrait de l'espagnol et qui signifie daube ou foutaise.L'expression est la métaphore même du climat général qui règne dans le pays.

Chinois : Têtes de turc. La communauté chinoise réalise la plupart des grands chantiers en Algérie, barrages, logements, autoroutes. Ils sont 14.000 Chinois à faire le travail pour 30 millions d’Algériens. Ces «émigrés» sont victimes d'un racisme quotidien violent et de ratonnades fréquentes. Ils sont désignés par les sobriquets : les bridés, les mangeurs de chiens ou les Ali Baba.

Chriki ou chrikti : nouveau terme qui veut dire mon associé(e) venu remplacé "ya kho"

Cinéma : En 1962, le pays comptait 400 salles de cinéma. Il n’en subsiste que 15. Jugées trop sombres les salles ont été converties en lumineuses pizzerias.

Cybercafé : Trip. Visa du pauvre, les «cybers» permettent aux jeunes encagés de surfer sur la toile, en se faisant passer aux yeux des filles étrangères pour des correspondants suédois.

D comme Drague machiste

Dégoutage : Expression qui désigne l’état de s'ennuyer fermement à ne rien faire. Ce substantif désigne essentiellement le mal être collectif. « Nous sommes tués par le dégoutage ».

Drague : Art de détester publiquement la femme qu'on désire. Un jeune Algérien aborde une fille dans ses termes: «Bonjour, la vieille», «Salut, la moche», «Alors, c'est pour quand les funérailles?», «Va te cacher, va !», etc.

Dinet : Orientaliste français, venu à la peinture par hasard et convertit à l’islam par amour pour un amant arabe. Son œuvre peut être considérée dans son ensemble comme une tentative d’extinction de la lumière du désert. Aux yeux de l’auteur, cette œuvre est à classer parmi les méchantes séquelles du colonialisme.

E comme Ecole d'analphabebêtes bilingues

Ecole : Ensemble d’établissements scolaires qui engloutissent 30% du budget du pays pour lui permettre de compter en 2011, 6,4 millions d'analphabètes, c’est-à-dire 20% de lapopulation. N'oublions pas l'école fondamentale que les Algériens appellent ironiquement " école fawdamenle " (l'école du chahut)

Egypte : Pays lointain et sous-développé peuplé d’habitants qui se nourrissent exclusivement de fèves, de mouloukhiya bel'anareb et de danse du ventre. Battu par l’Algérie au Soudan, 1 à 0. Match décisif décrit par certains journalistes comme aussi décisif que le 5 juillet 1962 (jour de l'indépendance de l'Algérie). En fait, la date véritable de l'indépendance de l'Algérie est le 3 juillet, la date du 5 juillet a été instituée juste pour la faire coincider avec le jour de la capitulation du Dey Hussein (Hussein Dey)

Enseignes commerciales : pour cela, je conseillerai à tous de lire le livre de Tewfik Hakem "l'enseigne en folie". Certains commerçants n'ont aucune relation avec la langue de Molière ni une autre d'ailleurs. Un exemple: très souvent on voit sur les devantures d'ateliers de vulcanisation "VULGANISATEUR" et bien d'autres aberrations