PDA

Voir la version complète : Tunisie



soltan009
26/07/2013, 00h06
La Tunisie qui sombre doucement ...

Reportage – Tunisie : climat délétère après l’assassinat de Mohamed Brahmi, Ennahda pointée du doigt (http://www.algerie-focus.com/blog/2013/07/tunisie-climat-deletere-apres-lassassinat-de-mohamed-brahmi-ennahda-pointee-du-doigt/)

Par La rédaction (http://www.algerie-focus.com/blog/author/MoiMeme/) | juillet 25, 2013 10:12
http://www.algerie-focus.com/wp-content/uploads/2013/07/ahmed_khasskhoussi_mohamed_brahmi.jpg



La Tunisie est sous le choc après le meurtre de Mohamed Brahmi. Le deuxième assassinat politique en moins de six mois. A l’hôpital où son corps a été transporté, l’ambiance pré-insurrectionnelle augure de jours difficiles pour le régime d’Ennahda. Le parti islamiste est la cible de toutes les critiques.Pour eux, il n’y a pas l’ombre d’un doute : les meurtriers de Mohamed Brahmi sont les mêmes que ceux de Chokri Belaïd. Eux ? Des centaines d’anonymes, et quelques députés, rassemblés à l’hôpital de l’Ariana où a été examiné dans un premier temps le corps de Mohamed Brahmi, second responsable politique assassiné en moins de six mois.Entre Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd, de nombreuses similitudes. Deux élus de gauche, réputés pour leur franc parler et leurs charges virulentes contre le régime. Ils ont été abattus de la même façon : un tueur en scooter les a pris pour cible devant leur domicile et a rageusement vidé son chargeur. Trois balles à bout portant pour Chokri Belaïd. 11 cartouches pour Mohamed Brahmi.De quoi raviver la colère des Tunisiens qui estiment que la Révolution leur a été confisquée. Pointé du doigt : le parti majoritaire Ennahda accusé a minima de ne pas assurer la sécurité des citoyens, a maxima de semer la terreur pour faire taire les voix dissidentes. A l’hôpital de l’Ariana, une quinquagénaire voilée peine à retenir ses larmes : « Ils ont tué Chokri, maintenant Mohamed, pourquoi ? Pourquoi faire de ses enfants des orphelins ? »Ses enfants, justement, enchaînent les interviews. La dignité comme réponse à la tyrannie. Sa fille, présente à l’hôpital, promet que justice sera rendue à son père, de gré ou de force. « Papa n’est pas mort, papa reste vivant dans nos coeurs » répète-elle au micro de Shems FM. Musulman laïc, Mohamed Brahmi se voyait qualifié de mécréant par ses détracteurs. « Grâce à Dieu, mon père est mort alors qu’il jeûnait, objecte sa fille. Nous lui avons lu la chahada (témoignage de foi) alors qu’il agonisait. Personne ne peut l’accuser de ne pas être un bon musulman. »35 degrés à l’ombre et la foule se fait toujours plus nombreuse. Elle est déterminée à accompagner la dépouille de Mohamed Brahmi, qui doit être transférée vers l’hôpital central de Tunis pour une autopsie. La garde nationale, positionnée tout autour de l’hôpital, craint des débordements. Une voiture officielle manque de se faire retourner lorsqu’elle pénètre dans l’enceinte. Une vieille dame jette sa bouteille sur le pare-brise de la Mitsubishi blanche : « Ce sont ces chiens d’Ennahda à l’intérieur ! » « Ils ne se battent plus pour nous depuis longtemps. Ils se battent pour leurs places, pour leurs salaires, pour leurs confortables sièges » reprend une autre. Et voilà les manifestants qui reprennent en coeur : « Gannouchi[1] (http://www.algerie-focus.com/blog/2013/07/tunisie-climat-deletere-apres-lassassinat-de-mohamed-brahmi-ennahda-pointee-du-doigt/#_ftn1), assassin ! » Les plus connectés d’entre eux ont lu sur Twitter qu’un local d’Ennahda ainsi que la wilaya ont été incendiés à Sidi Bouzid, cette ville berceau de la Révolution dont était originaire le député Brahmi.Aux alentours de 16h30, la veuve de Mohamed Brahmi quitte l’hôpital. A son bras, Besma Khalfaoui, l’épouse de feu Chokri Belaïd. Les deux femmes se tiennent droite, comme pour signifier que l’assassinat de leurs proches ne mettra pas fin à leur combat. Des tunisiens et des tunisiennes les escortent, les suppliant de ne pas baisser les bras et de ne pas se laisser intimider. Les deux veuves brandissent le V de la victoire. « Je ne céderai jamais » avait prévenu Besma après le meurtre de son époux. Elle en fait la preuve ce jeudi.C’est au tour d’une ambulance rouge de se diriger vers la sortie. Des sanglots retentissent, des hommes qui faisaient les fiers quelques minutes avant peinent désormais à retenir leurs larmes. Le corps de Mohamed Brahmi va être transféré. Les drapeaux sont hissés, l’hymne national retentit, les manifestants encerclent l’ambulance. Malgré la faim, la soif et la chaleur, ils sont désormais des centaines à marcher vers l’hôpital Charles Nicole, à une bonne vingtaine de kilomètres de là. D’autres font le choix de rejoindre l’avenue Habib Bourguiba, où un rassemblement spontané s’est formé devant le ministère de l’Intérieur.Tandis que la réponse officielle du gouvernement se prépare, via une conférence de presse du Premier ministre, un ami commun de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi prévient : « La première fois, on n’a sous-réagi. Cette fois, on ne se laissera pas faire. » Ennahda est prévenue.


See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/20....8pKwHQJN.dpuf (http://www.algerie-focus.com/blog/2013/07/tunisie-climat-deletere-apres-lassassinat-de-mohamed-brahmi-ennahda-pointee-du-doigt/#sthash.AHU7a6FJ.8pKwHQJN.dpuf)

edenmartine
28/12/2014, 10h52
La Suisse refuse de restituer à la Tunisie les capitaux du clan Ben Ali
http://www.afrik.com/local/cache-vignettes/L460xH307/arton44888-d69ba.jpg


Alors que la Tunisie a un nouveau Président, Ben Ali fait a nouveau parler de lui. En effet, l’argent de l’ex-Président tunisien déchu placé par sa famille en Suisse, ne reviendra pas en Tunisie. C’est du moins la décision de la haute juridiction helvétique.


Tension entre la Tunisie et la Suisse. Et pour cause, la restitution des fonds cachés en Suisse par Zine el Abidine Ben Ali et son clan ne va pas se faire. En effet, la plus haute juridiction suisse a rendu son verdict en faveur de Ben Ali et ainsi bloqué le processus de restitution de la somme à la Tunisie.


Preuves insuffisantes
Le tribunal fédéral, par manque de preuves, a donc rendu cette décision. Les preuves figurant dans le dossier ne peuvent démontrer que l’argent acquis par le clan Ben Ali et placé en Suisse est d’origine frauduleuse. De ce fait, l’institution judiciaire a cassé la décision prise au pénal. Les 35 millions d’euros appartenant au clan Ben Ali demeureront en Suisse, selon RFI.

A l’issue d’une procédure entamée depuis 2011, le clan Ben Ali a gagné la bataille judiciaire. Néanmoins, l’argent du beau-frère de Ben Ali, Belhassen Travelsi reste bloqué. Ce dernier reste suspecté dans plusieurs affaires, notamment pour blanchiment d’argent.

Le clan Ben Ali avait pris la fuite en 2011 après la révolution. Ben Ali s’est réfugié en Arabie Saoudite, tandis que les autres membres de sa famille ont trouvé refuge au Canada ainsi qu’aux Emirats Arabes Unies. Avant la chute de Ben Ali, le Conseil fédéral avait ordonné le blocage de ses avoirs.



Arrestation du blogueur Yassine Ayari

http://www.afrik.com/local/cache-vignettes/L460xH274/arton44893-2fce5.jpg




Le blogueur Yassine Ayari, revenu de France, a été arrêté à l’aéroport de Tunis. Il est accusé d’avoir porté atteinte à l’armée tunisienne, et est désormais entre les mains de la justice.


Yassine Ayari, blogueur connu pour son opposition à la censure, notamment sous Ben Ali, a maille à partir avec la justice tunisienne. Accusé de plusieurs délits, il encourt la prison. Par ailleurs, la justice tunisienne l’avait déjà condamné par contumace, en novembre dernier.


Condamnation par contumace
Accusé de diffamation à l’encontre d’officiers et de cadres du ministère de la Défense, ainsi que de publications de rumeurs pouvant provoquer la confusion au sein des unités militaires, Yassine Ayari a été condamné à trois ans de prison ferme, le 18 novembre 2014, par le Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis. Le blogueur nie avoir été tenu au courant de ces poursuites ainsi que de cette condamnation.


Selon un communiqué du ministère public, le jugement a été rendu à la suite d’une enquête et du témoignage des victimes. Ces derniers avaient déposé une plainte pour diffamation à l’encontre du blogueur qui, selon eux, les a injurié et les a impliqué dans des faits non réels.


Selon son avocat Samir Ben Amor, qui compte faire appel du jugement, il s’agit uniquement d’une affaire d’opinion. « On veut le punir pour ses opinions, car il a annoncé son soutien aux partis de la révolution », a-t-il martelé. Le procès en appel est prévu le 6 janvier prochain. Un procès qui donnera l’occasion à Yassine Ayari de se défendre et ainsi apporter les preuves de son éventuelle innocence.

zadhand
14/08/2015, 18h47
14 AUGUST 2015


LE PRÉSIDENT TUNISIEN ANNONCE L’INTERDICTION DU VOILE DANS LES ÉCOLES

Lors de la cérémonie de célébration de la fête de la femme, jeudi 13 août 2015, Béji Caïd Essebsi, président de la République, a annoncé qu’il est inacceptable d’imposer le voile aux filles âgées de 4 ans ou celles qui sont encore dans des écoles primaires. Selon lui, ce genre de pratique est contre les règles du code du statut personnel et contre les droits des enfants. Il a, dans ce contexte, appelé les responsables à appliquer la loi.
(Source : New Tunisia TV)
Vidéo d’illustration
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**

djafar1
15/08/2015, 08h26
avec tout les problems que rencontre les tunisiens ils viennent leur parler du voile avec ou sans voile ....la misere persiste (entre nous je prefere etre miserable voilé)

chenoui70
22/01/2016, 14h28
La Tunisie sous couvre-feu_22/01/16 - 13h31

http://static0.7sur7.be/static/photo/2016/17/14/2/20160122133000/media_xll_8339687.jpg http://static3.7sur7.be/static/photo/2016/4/14/3/20160122112523/media_xll_8339313.jpg

Les autorités ont décrété vendredi un couvre-feu nocturne dans toute la Tunisie après plusieurs jours d'une contestation sociale partie du centre défavorisé pour s'étendre à de nombreuses villes du pays.

"Au vu des atteintes contre les propriétés publiques et privées et de ce que la poursuite de ces actes représente comme danger pour la sécurité de la patrie et des citoyens, il a été décidé de proclamer à partir d'aujourd'hui (vendredi) un couvre-feu sur tout le territoire de 20h00 à 05h00", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

"Toute personne contrevenant à cette décision s'expose à des poursuites, à l'exception des cas d'urgence médicale et des personnes travaillant de nuit", a précisé le ministère, en appelant "tous les citoyens et les citoyennes à respecter le couvre-feu".

Les autorités avaient auparavant appelé au calme alors que la contestation se poursuit et que 16 personnes ont été arrêtées en lien avec des "saccages et pillages" dans un quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis, selon un haut responsable de la gendarmerie.

Cinq ans après la révolution de 2011, ce mouvement contre la misère et pour la justice sociale, parti de la région défavorisée de Kasserine (centre) après le décès samedi dernier d'un jeune chômeur, s'est propagé à de nombreuses villes.


Sujet déplacé et fusionné.

zadhand
23/01/2016, 11h44
A la une/International_Tunisie-Un couvre-feu a été décrété hier
le 23.01.16 | 10h00


La contestation s’élargit en Tunisie

La situation sécuritaire s’est dangereusement dégradée
en Tunisie durant les 48 dernières heures.

21084
Ainsi, dans les faubourgs de la capitale, à la cité Ettadhamen (5 kilomètres de Tunis, sur la route de Bizerte), les protestations ont repris hier matin après une nuit chaude qui a vu le pillage d’une banque et de trois magasins d’électroménager. Hier,
des manifestants ont barré, avec des pneus brûlés, la route principale reliant le centre commercial
Géant à la cité Ettadhamen et El Mnihla.
A Kasserine, les manifestants ont réessayé, hier-matin, une fois de plus d’occuper le siège du gouvernorat, en criant «Dégage !» contre le gouverneur. Mais l’unité de l’Armée nationale, présente sur les lieux, les a empêchés de pénétrer au gouvernorat. A Tajerouine, dans le gouvernorat du Kef, un poste de police a été incendié avant-hier et des magasins de la ville ont été saccagés.
A Gabès, la nuit d’avant-hier a été marquée par de violents affrontements entre les manifestants
et les forces de l’ordre. Les protestations se sont également poursuivies dans
plusieurs délégations de Sidi Bouzid, Rgueb,Meknassi, Jelma et Bir Lahfay.
Les manifestants, réclamant du travail et du développement, ont mis le feu à des pneus.
Rechercher le chaos
La dégradation rapide de la situation sécuritaire en Tunisie, qui vient de fêter le 5e anniversaire de sa révolution, a alerté les partis politiques du danger qui guette la transition démocratique et les institutions de l’Etat en général.
Depuis hier, les propos politiques ont changé de ton, y compris ceux qui viennent de l’opposition. Adnene Mansar, le porte-parole du parti El Irada, de l’ex-président Moncef Marzouki, parle d’un congrès de «Salut national». Le Front populaire de Hamma Hammami appelle à faire des manifestations pacifiques et ne pas s’attaquer aux administrations ni aux forces de l’ordre.
Le fait que les manifestations pour l’emploi se soient transformées en des actes de pillage a alerté les autorités et même la société civile et les partis politiques. Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a affirmé que des informations sont parvenues au ministère concernant un plan pour semer la zizanie entre les citoyens et les forces de l’ordre et créer la gabegie.
De son côté, le chargé de l’information de la Garde nationale, le colonel-major Khalifa Chibani a attiré hier l’attention sur le fait que ces personnes cagoulées qui incendient les biens publics et privés ainsi que des postes de sécurité n’ont rien à voir avec les mouvements de protestation pour le développement, le droit au travail et la dignité.
«Ces personnes qui sortent cagoulées la nuit pour voler en usant d’armes blanches et qui incendient les postes de sécurité ne peuvent être que des ennemis de la Tunisie», a-t-il martelé, en annonçant l’arrestation
de 16 personnes en flagrant délit de vol dans la Cité Ettadhamen la veille.
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, est venu confirmer ces doutes de manipulations en déclarant que les actes de vandalisme commis dans plusieurs régions du pays sont l’œuvre d’intrus. Il se base sur les informations remontées par les bureaux régionaux et locaux de la centrale syndicale, qui rapportent que l’objectif de ces manœuvres
serait de relâcher la pression sur les terroristes retranchés dans les montagnes.
Sami Tahri confirme également l’existence de paiements destinés à financer le chaos et à le faire perdurer.

Tensions politiques
La Tunisie fait certes face depuis la chute de Ben Ali à une crise socio-économique qui se prolonge, sans qu’il y ait de véritables perspectives de solutions. Les politiques n’ont fait que se renvoyer la balle sur les manipulations des uns et des autres pour occuper le devant de la scène. Il n’empêche que les manifestations populaires ont scellé l’échec de tout le processus de transition socioéconomique et rendu très urgent de faire un bilan.
Dans ce sens, le secrétaire général de l’UGTT, Hassine Abassi, a dénoncé le dernier remaniement ministériel du gouvernement Habib Essid, qui a été mis en place, selon lui, sous la pression d’une crise politique sans précédent. Hassine Abassi a ajouté que le remaniement ministériel devrait être effectué après la résolution de la crise à Nidaa Tounes, non avant.
M. Abbassi a exprimé son mécontentement que des ministres compétents, ayant obtenu des résultats concrets, aient été écartés. Il cite les ministres de l’Intérieur, du Commerce et des Affaires religieuses, alors que
des ministres aux faibles rendements sont restés au gouvernement.
En attendant, le bilan des victimes de ces incidents est de 2 morts, le jeune Kasserinois de 28 ans, décédé samedi dernier, et un agent des forces de l’ordre, et plus de 80 blessés dont 43 parmi les agents des forces de l’ordre. Le bilan relatif aux forces de l’ordre s’explique par l’ordre strict du nouveau ministre de l’Intérieur de ne pas user de violence à l’encontre des manifestants.

Mourad Sellami

zadhand
30/07/2016, 23h10
Le Parlement retire sa confiance au gouvernement


Tunisie
31.07.2016 00:04



Deux ans avoir été désigné à la tête du gouvernement tunisien,
Habib Essid vient de se voir désavouer par le Parlement.

25408
Selon l’AFP qui rapporte l’information, le Parlement vient, en effet, de retirer
sa confiance au gouvernement de Habib Essid qui devrait normalement
quitter ses fonctions. Ce qui laisse présager une période d’incertitudes dans
un pays qui n’arrive pas à retrouver sa stabilité depuis la Révolution du Jasmin.
Avec 118 voix contre, 3 pour et 27 abstentions, les députés tunisiens ont
majoritairement désavoué le gouvernement qui est sous pression depuis que
le président Béji Caïd Essebsi a souhaité un cabinet d’union nationale.
Ce vote devrait ouvrir la voie à la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.

kobayachi
31/07/2016, 11h19
La Tunisie ça n'est qu'un sketch, chacun n'est intéressé que par sa place!!!

Nidaa Touness avec la complicité et le silence d'Ennahdha veut prendre le contrôle du gouvernement!!!!

zadhand
06/08/2016, 00h36
Chahed veut un gouvernement de compétences nationales

Tunisie
le 05.08.16 | 10h00


Le chef du gouvernement désigné en Tunisie, Youssef Chahed, a entamé hier des
consultations sur le futur cabinet d’union qu’il doit former dans les 30 jours.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**
Le nouveau Premier ministre tunisien Youssef Chahed aux côtés
du président de la Tunisie Beji Caïd Essebsi


Chahed, 40 ans, jusqu’ici ministre des Affaires locales, s’est d’abord entretenu
avec les représentants de trois petits partis. Il doit ensuite recevoir des
responsables du parti islamiste Ennahdha, première force au Parlement, et
du syndicat UGTT. Ce matin, Chahed doit rencontrer les représentants de son
propre parti, Nidaa Tounes, fondé par le président Béji Caïd Essebsi.
La nomination de Youssef Chahed intervient après que le Parlement a retiré sa
confiance au gouvernement de Habib Essid, tout juste 18 mois après sa
nomination. Ce cabinet de coalition comprenait Nidaa Tounes, Ennahdha et d
eux autres formations. Le chef de l’Etat s’était dit le 2 juin en faveur d’un
gouvernement d’union nationale face aux critiques contre le cabinet Essid,
accusé d’inefficacité. Youssef Chahed avait affirmé mercredi que «le nouveau gouvernement sera un gouvernement politique et de compétences nationales
loin de toute logique de quota». Il s’agit, également, d’un gouvernement de
jeunes compétences où la femme sera bien représentée, a-t-il assuré à l’issue
de son entretien avec le président Essebsi.
IMPULSION
Il a aussi affirmé que le gouvernement s’engagera à exécuter le programme
contenu dans l’Accord de Carthage et se focalisera sur cinq principaux axes
la lutte contre le terrorisme et la corruption, l’impulsion du rythme de
développement, la création d’emplois, le rétablissement des équilibres financiers
et les questions environnementales, la propreté en premier lieu. Le programme
du gouvernement et sa composition seront présentés à l’Assemblée des
représentants du peuple dans les plus brefs délais, a-t-il assuré. S’adressant à
l’ensemble des Tunisiens, le nouveau chef du gouvernement désigné a sollicité
l’appui et le soutien des citoyens, exhortant «toute la classe politique, les
représentants des médias et les organisations nationales à assumer leurs
responsabilités en cette conjoncture délicate». Si Chahed et son équipe
obtiennent la confiance du Parlement, il deviendra le plus jeune chef de
gouvernement depuis l’indépendance de la Tunisie en 1956.


Faten Hayed

zadhand
09/08/2016, 01h18
Nouveau gouvernement de Youssef Chahed en Tunisie

L’appétit dévorant de Nidaa Tounes et d’Ennahdha
le 08.08.16|10h00


A peine nommé, Youssef Chahed, le nouveau chef du gouvernement, essaie de réunir
autour de lui un spectre politique et associatif le plus large possible.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**
Youssef Chahed,
le nouveau chef du gouvernement tunisien
Toutefois, la majorité parlementaire de Nidaa Tounes et Ennahdha essaie
de le contraindre à les satisfaire. A peine quatre jours après sa nomination,
Youssef Chahed a déjà fait plus d’une trentaine de rencontres avec les partis
politiques, les instances constitutionnelles et la société civile. Au compteur,
les partis Ennahdha, Afek Tounes, Al Moubadara, l’actuel ministre des
Affaires étrangères, le président de l’Instance de lutte contre la corruption,
le président du Syndicat des journalistes et d’autres personnalités politiques
et représentants du monde associatif. Il est clair que Chahed essaie de
brasser large et d’associer le plus possible de monde pour avoir des chances
de succès avec son gouvernement. Ce qu’on sait aussi de Youssef Chahed,
depuis sa nomination par le président de la République, c’est qu’il a cinq
priorités. D’abord, gagner la bataille contre le terrorisme ; vient en second lieu
la guerre à la corruption et aux corrompus ; le relèvement de la cadence de
la croissance pour créer de l’emploi arrive en troisième position. Il y a ensuite
la maîtrise des équilibres financiers globaux. Enfin, le volet propreté et
environnement. Il a également indiqué que son gouvernement allait être
politique et de compétences et non de quotas partisans, les jeunes et les
femmes y seront bien représentés.
Pressions
Maintenant, face aux pressions de tous bords des partis politiques cherchant
à placer leurs hommes, notamment Nidaa Tounes et Ennahdha, dont le
gouvernement a besoin pour son investiture au Parlement, Youssef Chahed
est dans l’obligation de composer. Il est toutefois conscient des risques
encourus de sortir avec un gouvernement de quotas partisans, conforme au
cabinet sortant. Chahed sait néanmoins qu’il bénéficie du soutien des deux
«vieux», le président Béji Caïd Essebsi et le leader d’Ennahdha,
Rached Ghannouchi. Ce dernier a toutefois réclamé que son parti soit présent
«avec ses jeunes et ses femmes» dans le gouvernement d’union nationale,
d’une manière reflétant les résultats des élections de 2014 où les islamistes
d’Ennahdha (69 sièges) sont arrivés derrière Nidaa Tounes (86 sièges).
Ghannouchi s’est toutefois défendu de prôner un gouvernement de quotas
partisans. La position de Ghannouchi, contre les quotas et encourageant les
femmes et les jeunes, n’est pas partagée par les vieux routiers d’Ennahdha,
ministres des deux gouvernements de la troïka en 2012 et 2013, qui veulent
revenir aux commandes. Il s’agit des anciens ministres Abdellatif Mekki (Santé), Abdelkarim Harouni (Transports), Mohamed Ben Salem (Agriculture) qui
constituent l’aile dure du mouvement et qui se sont exprimés dans les médias,
demandant de leur donner «une nouvelle chance». Du côté de Nidaa Tounes,
l’autre gros calibre de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la situation
n’est pas meilleure. Il y a déjà eu une grande querelle pour s’entendre sur la
composition de la délégation de Nidaa Tounes qui négociera, à partir d’aujourd’hui,
avec Youssef Chahed les propositions du parti pour le prochain gouvernement.
Le combat autour des postes bat son plein à Nidaa Tounes. Les actuels ministres appartenant au parti dirigent les Affaires étrangères, l’Education, le Tourisme,
la Santé, les Transports et les Finances, en plus des Affaires locales qui était dirigé
par le chef de gouvernement. Les six ministres veulent faire partie du nouveau gouvernement. D’autres dirigeants de Nidaa Tounes postulent, eux aussi, à des portefeuilles ministériels. Cette querelle ne saurait être réglée que par le palais de Carthage. De toute façon, comme Youssef Chahed a besoin des voix de ces
mastodontes de la vie politique tunisienne, la solution ne saurait être qu’une
présence suffisamment convaincante de Nidaa Tounes et d’Ennahdha pour
garantir le vote de confiance à l’ARP.
Veto
Les problèmes ne se limitent pas à ce niveau de proposition de noms et de
querelles autour des départements, il y a aussi les veto avec lesquels il faut
composer. Lesquels veto viennent notamment des organisations nationales et
des institutions. Ainsi, le ministre des Affaires sociales ne doit pas faire l’objet
d’un veto de l’UGTT ou de l’Utica, du moment qu’il va gérer un département qui
réglemente le monde du travail. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfayedh,
l’a clairement dit hier dans un meeting ouvrier à Hammamet
«Le ministre des Affaires sociales doit être une personnalité neutre.» Cela va sans
dire que sa «neutralité» est évaluée par l’UGTT. Les choix dans les départements
de l’Economie et de l’Industrie se font généralement de concert avec l’Utica et les
patrons, qui veulent de grosses pointures en matière d’encouragements à la libre entreprise. Par ailleurs, si Youssef Chahed a rencontré Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, c’est parce que le chef du
gouvernement considère stratégique la lutte contre ce fléau et cherche l’avis de
Me Tabib à propos de la stratégie à suivre en la matière, voire des noms de potentiels candidats à un département devant s’occuper de cette mission. La lutte contre
la corruption vient juste après le terrorisme dans les priorités de Chahed. Le chef du gouvernement nommé est certes encore au début des prospection. Il a demandé
aux partis politiques concertés de faire des propositions. Le plus dur est à venir avec
la phase du choix des noms et du respect des équilibres politiques.

Mourad Sellami

zadhand
05/12/2016, 16h48
Manifestations de rue et grèves dans plusieurs secteurs


La Tunisie dans le tourbillon de la contestation sociale
le 05.12.16|10h00


Pressé par les syndicats, d’un côté, et les exigences du Fonds
monétaire international (FMI) pour l’obtention d’un prêt de
2,8 milliards de dollars, de l’autre, le gouvernement tunisien
ne dispose quasiment d’aucune solution pour dégonfler le ballon de
la contestation sociale.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**


La Tunisie est traversée depuis quelques jours par une vague
de grèves qui touchent plusieurs secteurs d’activité dans le
public et le privé, alors que les discussions entre le
gouvernement et la puissante centrale syndicale, l’Union générale
des travailleurs tunisiens (UGTT), autour des augmentations
salariales, sont toujours dans l’impasse. La rencontre de samedi
entre le secrétaire général de l’UGTT, Hocine Abassi, et le
président Béji Caïd Essebsi n’a donné aucun résultat, le
gouvernement refusant de revoir sa copie concernant la loi de
finances 2017 qui ne prévoit aucune augmentation des salaires,
encore moins le versement des primes promises dans le cadre d’un
accord conclu en 2015, dans lequel l’ancien exécutif de Habib Essid
s’était engagé par écrit en faveur d’une révision des salaires et
certaines primes. Hier matin, Hocine Abassi est revenu à la charge
pour rappeler que la grève prévue pour le 8 décembre est toujours maintenue, en l’absence d’un accord avec le gouvernement. Profitant
de la commémoration de l’assassinat le 5 décembre 1952 de Farhat
Chahed, une des figures du syndicalisme tunisien à l’époque coloniale,
les travailleurs ont rappelé leur détermination à aller jusqu’au bout
de leurs revendications et à user de tous les moyens légaux pour faire reculer un gouvernement aux abois et en manque de solutions.“Le peuple
veut la justice sociale”, “le peuple veut la justice fiscale”, ce sont entre autres les slogans scandés par les adhérents de l’UGTT, dont des collègues sont en grève ouverte depuis samedi au niveau du ministère
du Commerce, lit-on sur la page officielle de la centrale syndicale.
Les fonctionnaires et les cadres supérieurs tiennent aussi un
rassemblement devant le siège de ce ministère et au niveau des antennes locales du secteur du commerce, pour exiger une revalorisation de leurs salaires. Aussi, dans le secteur industriel, les travailleurs de l’une
des plus importantes cimenteries du pays à Kairouan sont en grève depuis
le 1er décembre pour cinq jours. Il s’agit de leur troisième grève en
deux mois, en raison de l’échec des négociations sur l’amélioration des conditions de travail et sur les rémunérations qu’ils jugent dérisoires. Dans le secteur privé, la colère monte chez le syndicat des pharmaciens
qui ont voté le principe d’une grève, en raison d’une augmentation de 6% des taxes sur les médicaments importés. De leur côté, les avocats
tunisiens entameront une grève générale ouverte dans tous les tribunaux
à partir d’aujourd’hui pour protester contre la loi de finances 2017 dans son volet dédié à la fiscalité du barreau, a annoncé le conseil de
l'Ordre national des avocats (Onat). Une marche nationale vers la Casbah sera également organisée mardi, a indiqué Lotfi Arbi, président de la section de l'Onat de Tunis, cité par l'agence TAP. Cette vague de protestation intervient quelques jours seulement après la tenue d’une rencontre internationale sur l’investissement “Tunisie 2020”, durant laquelle de nombreux pays, comme le Qatar et la France ont promis des
aides conséquentes pour la relance de l’économie tunisienne.

Lyès Menacer

kobayachi
07/12/2016, 11h23
Par contre ce pseudo-gouvernement a eu les moyens d'organiser un festival de cinéma en invitant au frais du peuple des pseudos stars et acteurs.

Que d’hypocrisie ce gouvernement!!!

:pissedoff: :lll._.:

zadhand
18/12/2016, 19h20
Tunisie
des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire


Publié le 18/12/2016

Les auditions publiques des victimes de la dictature en Tunisie ont repris vendredi soir et se poursuivront samedi 17 décembre, date anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi
qui avait déclenché la révolution. De premiers témoignages ont été entendus les 17 et 18
novembre dans le cadre de ces auditions organisées par l'Instance Vérité et Dignité (IVD),
créée fin 2013 pour faire la lumière, en cinq ans maximum, sur les multiples violations des
droits de l'Homme de ces dernières décennies.
Mehrezia El Abed raconte la torture
Dans un local destiné aux avocats, près de Tunis, Mehrezia El Abed, qui a été emprisonnée
pour son appartenance au parti islamiste Ennahda, sous le régime du président Zine
El Abidine Ben Ali, commence son récit dans un silence total. "Il n'y pas un jour qui passe
sans que je me rappelle ce que j'ai vécu dans la chambre de torture au ministère de l'Intérieur
(...), j'ai connu toutes les formes de torture au point de souhaiter ma mort", a-t-elle raconté.
"La liberté n'est pas une chose facile! Nous respirons maintenant Liberté! vous devez la
préserver!, dit-elle en larmes au public, des hommes politiques, des représentants de la société
civile et des proches de victimes, très émus.
Le calvaire de Salem Kardoun
Après le témoignage de Najoua Rezgui, 44 ans, torturée elle aussi sous le régime de Ben Ali,
Salem Kardoun, un ancien haut cadre militaire, a raconté son calvaire dans les locaux des
services de la Sûreté de l'Etat. Il était accusé d'être impliqué dans l'affaire dite de
"Baraket Essahel" du nom d'une localité à 45 km de Tunis et qui remonte à 1991 lorsque des
officiers supérieurs se seraient réunis pour préparer un coup d'Etat présumé contre Ben Ali.
Un travail sur la mémoire
Les témoignages, retransmis en direct par la chaîne nationale Watanya 1, ont continué avec
ceux de deux victimes de violations de droit de l'Homme, dont le frère d'un enseignant tué par
balle en janvier 1984 lors des violentes émeutes provoquées par le doublement du prix du pain.
"Je ne vais pas pardonner! Ma famille ne va pas pardonner! Ma mère veut savoir qui a tué son
fils! Il faut qu'il y ait une poursuite (judiciaire) et jugement des coupables!", clame le frère.
Ces auditions publiques de victimes s'inscrivent dans un travail de mémoire rendu possible par
la révolution ayant fait plus que 300 "martyrs", selon un bilan officiel. Plus de 15.000 victimes
ont déjà été entendues à huis clos par l'IVD, qui a étudié les expériences d'autres pays ayant
mis en oeuvre de telles structures comme l'Afrique du Sud et le Maroc.
Réhabiliter les victimes
La deuxième partie des auditions reprendra samedi, six ans jour pour jour après l'immolation,
le 17 décembre 2010, d'un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi. Cet incident avait donné le
coup d'envoi de la révolte contre le régime Ben Ali ayant abouti à sa chute le 14 janvier 2011
et sa fuite avec sa famille en Arabie Saoudite. Créée durant la transition démocratique née de
la révolution de 2011, point de départ du printemps arabe, l'IVD, une instance autonome, est
chargée aussi de réhabiliter les victimes et de leur octroyer réparation. La période sur laquelle
elle enquête s'étend de juillet 1955 à fin 2013. L'IVD dispose de très larges pouvoirs et a -en
principe- un accès total aux archives publiques. Les crimes dont elle peut être saisie vont de
l'homicide volontaire à la torture, en passant par le viol, les exécutions extrajudiciaires, la
privation de moyens de subsistance et la violation de la liberté d'expression.Malgré le caractère historique du rendez-vous, ni le président Béji Caïd Essebsi ni le chef du gouvernement Youssef Chahed n'ont assisté à ces nouvelles séances publiques de l'IVD.

kobayachi
20/12/2016, 12h10
Tunisie
des victimes de la dictature sous Ben Ali racontent leur calvaire


Publié le 18/12/2016

Les auditions publiques des victimes de la dictature en Tunisie ont repris vendredi soir et se poursuivront samedi 17 décembre, date anniversaire de l'immolation de Mohamed Bouazizi
qui avait déclenché la révolution. De premiers témoignages ont été entendus les 17 et 18
novembre dans le cadre de ces auditions organisées par l'Instance Vérité et Dignité (IVD),
créée fin 2013 pour faire la lumière, en cinq ans maximum, sur les multiples violations des
droits de l'Homme de ces dernières décennies.
Mehrezia El Abed raconte la torture
Dans un local destiné aux avocats, près de Tunis, Mehrezia El Abed, qui a été emprisonnée
pour son appartenance au parti islamiste Ennahda, sous le régime du président Zine
El Abidine Ben Ali, commence son récit dans un silence total. "Il n'y pas un jour qui passe
sans que je me rappelle ce que j'ai vécu dans la chambre de torture au ministère de l'Intérieur
(...), j'ai connu toutes les formes de torture au point de souhaiter ma mort", a-t-elle raconté.
"La liberté n'est pas une chose facile! Nous respirons maintenant Liberté! vous devez la
préserver!, dit-elle en larmes au public, des hommes politiques, des représentants de la société
civile et des proches de victimes, très émus.
Le calvaire de Salem Kardoun
Après le témoignage de Najoua Rezgui, 44 ans, torturée elle aussi sous le régime de Ben Ali,
Salem Kardoun, un ancien haut cadre militaire, a raconté son calvaire dans les locaux des
services de la Sûreté de l'Etat. Il était accusé d'être impliqué dans l'affaire dite de
"Baraket Essahel" du nom d'une localité à 45 km de Tunis et qui remonte à 1991 lorsque des
officiers supérieurs se seraient réunis pour préparer un coup d'Etat présumé contre Ben Ali.
Un travail sur la mémoire
Les témoignages, retransmis en direct par la chaîne nationale Watanya 1, ont continué avec
ceux de deux victimes de violations de droit de l'Homme, dont le frère d'un enseignant tué par
balle en janvier 1984 lors des violentes émeutes provoquées par le doublement du prix du pain.
"Je ne vais pas pardonner! Ma famille ne va pas pardonner! Ma mère veut savoir qui a tué son
fils! Il faut qu'il y ait une poursuite (judiciaire) et jugement des coupables!", clame le frère.
Ces auditions publiques de victimes s'inscrivent dans un travail de mémoire rendu possible par
la révolution ayant fait plus que 300 "martyrs", selon un bilan officiel. Plus de 15.000 victimes
ont déjà été entendues à huis clos par l'IVD, qui a étudié les expériences d'autres pays ayant
mis en oeuvre de telles structures comme l'Afrique du Sud et le Maroc.
Réhabiliter les victimes
La deuxième partie des auditions reprendra samedi, six ans jour pour jour après l'immolation,
le 17 décembre 2010, d'un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi. Cet incident avait donné le
coup d'envoi de la révolte contre le régime Ben Ali ayant abouti à sa chute le 14 janvier 2011
et sa fuite avec sa famille en Arabie Saoudite. Créée durant la transition démocratique née de
la révolution de 2011, point de départ du printemps arabe, l'IVD, une instance autonome, est
chargée aussi de réhabiliter les victimes et de leur octroyer réparation. La période sur laquelle
elle enquête s'étend de juillet 1955 à fin 2013. L'IVD dispose de très larges pouvoirs et a -en
principe- un accès total aux archives publiques. Les crimes dont elle peut être saisie vont de
l'homicide volontaire à la torture, en passant par le viol, les exécutions extrajudiciaires, la
privation de moyens de subsistance et la violation de la liberté d'expression.Malgré le caractère historique du rendez-vous, ni le président Béji Caïd Essebsi ni le chef du gouvernement Youssef Chahed n'ont assisté à ces nouvelles séances publiques de l'IVD.



Normal que Caîd Essebsi n’assiste pas à ça vu qu'il était un des acteurs du système de ZABA.

zadhand
27/12/2016, 16h10
Le Premier ministre Youssef Chahed
appelle à une loi « en urgence » contre le racisme


Tunisie
mardi, 27 décembre 2016 06:00

Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a appelé hier le Parlement de son pays
à examiner en «urgence» un projet de loi pénalisant le racisme.
**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**


Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale.Il intervient au lendemain d’une manifestation à Tunis d’étudiants africains dénonçant de « multiples cas d’agressions ». Une centaine de personnes dont des Tunisiens ont pris part à la protestation, selon des médias électroniques tunisiens qui se sont par ailleurs inquiétés de la multiplication d’actes d’agressions à connotation raciste dans le pays. Le débat sur la nécessité d’une législation tunisienne contre le racisme est d’actualité depuis plusieurs mois déjà quand de nombreux militants associatifs se sont alarmés de la multiplication d’actes racistes notamment dans les transports publics. En juin dernier, des associations et des organisations de la société civile avaient présenté une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination. Leur initiative a bénéficié du soutien de députés de la majorité. Elle bénéficie maintenant de l’encouragement de l’Exécutif, quelques jours après que trois personnes aient été sauvagement agressées à Tunis. Samedi dernier, trois Congolais, deux femmes et un homme, ont été agressés par un Tunisien, en plein centre-ville, au lieu-dit le « Passage ». Les deux femmes ont été égorgées, le jeune étudiant, en essayant de les aider, aurait reçu un coup de couteau dans la main, selon les récits de presse. L’une des deux femmes agressées est toujours à l’hôpital et ne devrait le quitter que dans trois à quatre jours, selon des sources de presse. D’après l’Association malienne des étudiants et stagiaires en Tunisie - AMEST, l’agresseur aurait été rapatrié de France après des déboires avec son ex-compagne congolaise. « S’il remarque que tu parles le niguala, il t’agresse », rapporte cette association. Devant être présenté hier à la justice, son père a affirmé sur la radio Mosaïque FM qu’il souffrait de « troubles psychologiques ». « Nous réclamons justice », a déclaré, pour sa part, Rachid Ahmad Souleimane, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat). Dans un discours hier, à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale, le Premier ministre tunisien a déclaré qu’ « il faut une stratégie nationale afin de changer les mentalités, [et] une loi qui criminalise la discrimination ». Youssef Chahed a ajouté que « l’initiative législative présentée il y a presque deux ans au Parlement est une étape vers (...) la poursuite des auteurs de ces crimes : je demande à ce que les députés en débattent en urgence. Il faut aussi lancer des campagnes de sensibilisation », a-t-il poursuivi.
Selon le Premier ministre tunisien, il est du « devoir » de son gouvernement « d’entamer la discussion (...) sur ces sujets tabous », car « la discrimination raciale constitue une atteinte aux droits de l’Homme ». Il a indiqué vouloir faire de cette « Journée nationale » du 26 décembre un « rendez-vous annuel » pour dénoncer et condamner toutes les violations de ces droits ainsi que les actes de racisme et de xénophobie. Le ministre chargé des droits de l’Homme, Medhi Ben Gharbia, a, pour sa part, appelé également à « briser le silence ». « Un grand travail nous attend afin de changer les mentalités », a-t-il jugé. Selon des juristes, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse. La célébration de la Journée nationale contre la discrimination raciale et l’appel du Premier ministre Youssef Chahed à la promulgation en urgence d’une loi contre le racisme relancent le débat sur la réalité du racisme en Tunisie.

kobayachi
27/12/2016, 17h47
Le Premier ministre Youssef Chahed
appelle à une loi « en urgence » contre le racisme


Tunisie
mardi, 27 décembre 2016 06:00

Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a appelé hier le Parlement de son pays
à examiner en «urgence» un projet de loi pénalisant le racisme.
***Hidden content cannot be quoted.***


Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale.Il intervient au lendemain d’une manifestation à Tunis d’étudiants africains dénonçant de « multiples cas d’agressions ». Une centaine de personnes dont des Tunisiens ont pris part à la protestation, selon des médias électroniques tunisiens qui se sont par ailleurs inquiétés de la multiplication d’actes d’agressions à connotation raciste dans le pays. Le débat sur la nécessité d’une législation tunisienne contre le racisme est d’actualité depuis plusieurs mois déjà quand de nombreux militants associatifs se sont alarmés de la multiplication d’actes racistes notamment dans les transports publics. En juin dernier, des associations et des organisations de la société civile avaient présenté une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination. Leur initiative a bénéficié du soutien de députés de la majorité. Elle bénéficie maintenant de l’encouragement de l’Exécutif, quelques jours après que trois personnes aient été sauvagement agressées à Tunis. Samedi dernier, trois Congolais, deux femmes et un homme, ont été agressés par un Tunisien, en plein centre-ville, au lieu-dit le « Passage ». Les deux femmes ont été égorgées, le jeune étudiant, en essayant de les aider, aurait reçu un coup de couteau dans la main, selon les récits de presse. L’une des deux femmes agressées est toujours à l’hôpital et ne devrait le quitter que dans trois à quatre jours, selon des sources de presse. D’après l’Association malienne des étudiants et stagiaires en Tunisie - AMEST, l’agresseur aurait été rapatrié de France après des déboires avec son ex-compagne congolaise. « S’il remarque que tu parles le niguala, il t’agresse », rapporte cette association. Devant être présenté hier à la justice, son père a affirmé sur la radio Mosaïque FM qu’il souffrait de « troubles psychologiques ». « Nous réclamons justice », a déclaré, pour sa part, Rachid Ahmad Souleimane, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (Aesat). Dans un discours hier, à l’occasion de la Journée nationale contre la discrimination raciale, le Premier ministre tunisien a déclaré qu’ « il faut une stratégie nationale afin de changer les mentalités, [et] une loi qui criminalise la discrimination ». Youssef Chahed a ajouté que « l’initiative législative présentée il y a presque deux ans au Parlement est une étape vers (...) la poursuite des auteurs de ces crimes : je demande à ce que les députés en débattent en urgence. Il faut aussi lancer des campagnes de sensibilisation », a-t-il poursuivi.
Selon le Premier ministre tunisien, il est du « devoir » de son gouvernement « d’entamer la discussion (...) sur ces sujets tabous », car « la discrimination raciale constitue une atteinte aux droits de l’Homme ». Il a indiqué vouloir faire de cette « Journée nationale » du 26 décembre un « rendez-vous annuel » pour dénoncer et condamner toutes les violations de ces droits ainsi que les actes de racisme et de xénophobie. Le ministre chargé des droits de l’Homme, Medhi Ben Gharbia, a, pour sa part, appelé également à « briser le silence ». « Un grand travail nous attend afin de changer les mentalités », a-t-il jugé. Selon des juristes, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse. La célébration de la Journée nationale contre la discrimination raciale et l’appel du Premier ministre Youssef Chahed à la promulgation en urgence d’une loi contre le racisme relancent le débat sur la réalité du racisme en Tunisie.


Je l'admets les tunisiens sont racistes. Ils sont très méprisent sur les gens de couleur.

kobayachi
28/12/2016, 16h34
Tunisie : ce que l’on sait sur l’assassinat de Mohamed Zouari
L’assassinat dans des conditions mystérieuses jeudi 15 décembre d’un ingénieur tunisien en lien avec le Hamas agite la Tunisie. Une affaire digne d'un film noir.

L’assassinat de l’ingénieur tunisien Mohamed Zouari, jeudi 15 décembre, (http://www.jeuneafrique.com/385176/politique/tunisie-hamas-accuse-israel-davoir-tue-lun-de-cadres-a-sfax/) par six balles tirées par des inconnus à quelques mètres de son domicile à El Aïn (Sfax), a suscité une vive polémique en Tunisie. Une mort mystérieuse qui rappelle d’autres assassinats politiques perpétrés depuis 2013 en Tunisie mais qui « n’est pas en lien avec la sphère politique locale », assurent les autorités tunisiennes dans une conférence de presse organisée le lundi 19 décembre.
Digne d’un film d’espionnage, cette affaire préoccupe les structures sécuritaires de l’État.
Qui est Mohamed Zouari ?
Ingénieur en génie mécanique, Mohamed Zouari, 49 ans, a été formé à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax (ENIS), mais il a obtenu son diplôme à Damas, en Syrie, où il s’est réfugié pour fuir la répression des islamistes par Ben Ali en 1991 après être passé par la Libye et le Soudan. Marié à une Syrienne, il a vécu en Turquie avant de revenir en Tunisie en 2011 à la faveur de l’amnistie générale prononcée après la chute de Ben Ali.
Depuis, il a mené en apparence une vie de bon père de famille qui voyageait souvent pour ses affaires dans le domaine de l’aéronautique et du génie mécanique. Il venait de rentrer d’Istanbul lorsqu’il a été exécuté ce jeudi 15 décembre. Cet homme tranquille sans activité politique connue aurait été une figure du Hamas. Du moins, c’est ce qu’affirme l’organisation islamiste palestinienne qui lui a rendu un vibrant hommage funèbre le samedi 17 décembre.
Quelle est la version tunisienne ?
La thèse du crime terroriste a été écartée par l’enquête des autorités tunisiennes, qui confirme par ailleurs l’implication de parties étrangères sur la base des premières arrestations effectuées. Dix personnes en lien direct ou indirect avec cette affaire sont actuellement en garde à vue. Officiellement, l’assassinat de Zouari aurait été prémédité et organisé depuis Vienne, en Autriche, où deux individus, dont un d’origine arabe, auraient recruté, en juin 2016, via internet, trois Tunisiens – une femme et deux hommes – sous couvert de production de documentaires pour une chaîne de télévision malaisienne.
Ils leur auraient servi à monter deux plans en parallèle pour approcher et abattre Zouari. Le plan B étant éventé, ils auraient eu recours au plan A, dans le cadre duquel la jeune femme, croyant préparer un tournage, aurait mis en place toute la logistique nécessaire, dont la location de deux voitures. À la date de l’assassinat, les commanditaires lui auraient demandé d’aller à Vienne et de laisser les voitures à Sfax à des emplacements définis au préalable. Une autre équipe composée de deux hommes, en apparence des étrangers, aurait ensuite exécuté Zouari.
Quel rôle pour le Hamas et le Mossad ?
Quelques jours après cet assassinat, le journaliste tunisien Borhane Bsaïes met le feu aux poudres en l’attribuant au Mossad. Il a fait de Zouari, désigné par le Hamas comme l’un de ses dirigeants, un martyr. Tandis que la chaîne de télévision israélienne, la 10, a rejeté toute implication du Mossad. Rien ne prouve l’implication des renseignements israéliens dans les faits. Mais certaines versions, non officielles, indiquent que Mohamed Zouari aurait été le pivot d’un commerce d’armes et aurait fait de l’ombre à des concurrents. La version de la responsabilité du Mossad dans son assassinat n’aurait été élaborée que pour camoufler l’implication de personnalités connues dans un réseau de trafic d’armes.
Le samedi 17 décembre, un étrange journaliste a fait son apparition dans cette affaire. Sous l’identité de Meav Vardi et porteur d’un passeport allemand le présentant comme écrivain, un homme, en provenance de Rome, a passé 24 heures en Tunisie où il a tourné une vidéo sur le crime diffusée par la chaîne israélienne, la 10. Son intervention intrigue autant que son rôle.
Quelles ont été les réactions à cet assassinat ?
En Tunisie, où la question palestinienne a toujours bénéficié d’une large sympathie (http://www.jeuneafrique.com/152263/politique/tunisie-mahmoud-abbas-et-moncef-marzouki-discutent-de-la-r-conciliation-palestinienne/), les réactions politiques ne se sont pas faites attendre. Dans un communiqué diffusé vendredi 16 décembre, le parti islamiste Ennahda a estimé que ce meurtre « touche à la stabilité du pays ». L’opinion publique est très émue par cette affaire qui lui rappelle l’assassinat du dirigeant palestinien Abou Jihad (http://www.jeuneafrique.com/139298/politique/comment-isra-l-a-liquid-abou-jihad-en-1988/) en 1988 à Sidi Bou Saïd par des agents infiltrés du Mossad. Le statut de martyr attribué par certains à Zouari a néanmoins provoqué des polémiques dans la mesure où le Hamas est en lien avec des activités terroristes. « Si le Mossad a monté ce stratagème sophistiqué, c’est que Zouari était un personnage important. Mais il reste à savoir pourquoi », fait remarquer un avocat qui préfère garder l’anonymat.