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morocco
23/07/2013, 17h50
Réflexions sur la conception de l’éducation et de l’enseignement







Les qualités du savant




Le Coran et la Sunna démontrent l’importance de la science et ses mérites. Cependant, posséder la science ne suffit pas, le savant doit posséder certaines qualités pour que ses connaissances soient bénéfiques.



Les qualités du savant
I La pureté de l’intention
Si la pureté de l’intention du savant est absente, le mérite de son savoir disparaît et il devient néfaste. Il ne doit pas chercher la science pour en tirer un quelconque profit, exceptée la récompense d’Allah.
Le Prophète http://www.aslim-taslam.net/images/saws.gif a dit : "Celui qui apprend une science et ne l’enseigne qu’en vue d’acquérir un bien de ce monde ne sentira jamais l’odeur du Paradis.". (Abou Daoud).
http://www.aslim-taslam.net/IMG/perspectives_savant.jpgDans un autre hadith sûr, le Prophète http://www.aslim-taslam.net/images/saws.gif a dit sept fois : "Malheur à tout savant qui ne profite pas de son savoir.", puis à trois reprises : "Malheur à celui qui ne sait rien car si Allah voulait, il lui enseignerait.".
Un poète a écrit : "Si Allah n’aide pas le savant, son savoir est vain.".
II Le comportement
Le savant doit toujours chercher à améliorer ses actes et ses paroles. Il doit être le premier à appliquer ce qu’il dit afin de donner l’exemple. Il éduque par les actes avant d’éduquer par les paroles. Tout comme l’éducation par la force ne peut être faite que par un homme physiquement capable, l’éducation par le discours ne peut être faite que par un homme de savoir juste. Comment celui qui a une volonté faible et des efforts insuffisants pourrait-il éduquer ? Généralement, la moindre erreur commise par le savant peut constituer un obstacle pour lui. Un poète a dit : "Le défaut d’un ignorant solitaire est caché, le défaut d’un notable est connu". La même idée est présente dans l’exemple suivant : la lunule de l’ongle est négligée alors qu’une excroissance dans la sclérotique de l’œil est immédiatement remarquée. C’est une règle générale et une tradition d’Allah concernant l’être humain : la punition est équivalente à la récompense. Par exemple, la fornication commise par un homme marié est punie plus sévèrement que celle commise par un célibataire.

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« Alors Nous t’aurions certes fait goûter le double (supplice) de la vie et le double (supplice) de la mort ; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous. »,
Sourate 17, Al ’Isrâ’ (Le voyage nocturne), verset 75 (http://callisto.si.usherb.ca/%C2%A0amus/coran/17.html#75).

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« Ô femmes du Prophète ! Celle d’entre vous qui commettra une turpitude prouvée, le châtiment lui sera doublé par deux fois ! Et ceci est facile pour Allah. Et celle d’entre vous qui est entièrement soumise à Allah et à Son messager et qui fait le bien, Nous lui accorderons deux fois sa récompense, et Nous avons préparé pour elle une généreuse attribution. »,
Sourate 33, Al ’Ahzâb (Les coalisés), versets 30-31 (http://callisto.si.usherb.ca/%C2%A0amus/coran/33.html#30).

III La volonté
http://www.aslim-taslam.net/IMG/perspectives_conference.jpgL’imam Ibn Jawzi a dit dans son livre "Saïd al khater" : "Une immense volonté rend les étapes mineures par rapport à l’objectif final". Il a dit (Qu’Allah l’agrée) : "La fierté, dans le sens positif, est nécessaire. Une personne fière méprise ce qui est inachevé. Si elle a la possibilité d’être un préfet, elle ne peut se satisfaire d’être maire. Si elle peut être un roi, elle ne peut accepter d’être un sujet. On entend par cela, qu’il doit atteindre son objectif avec son âme, dans la mesure de ses capacités, tant au niveau du savoir et que du travail".
L’imam ibn Al Qayyim a dit : "J’ai entendu mon maître Ibn Taymiya dire : "Dans la tradition divine, Allah a dit :
"Je ne regarde pas les paroles du savant mais sa volonté"
". Il a dit également : "La plupart des gens disent que la valeur d’une personne sont ses actes exceptées quelques personnes qui disent que la valeur d’une personne est dans ce qu’il souhaite"". Par ces paroles, on comprend que si la volonté est liée à la vérité d’une façon pure, sincère et totale alors elle est illimitée. Une personne accomplie possède deux qualités : savoir distinguer le vrai du faux et préférer le bien au mal. Les gens se différencient selon ses deux aptitudes, qu’Allah a privilégiées et dont Il a gratifié Ses prophètes.

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« Et rappelle-toi Abraham, Isaac et Jacob, Nos serviteurs puissants et clairvoyants. »,
Sourate 38, Sâd, verset 45 (http://callisto.si.usherb.ca/%C2%A0amus/coran/38.html#45).
La puissance (al aidi) est la force dans la réalisation de la vérité. La clairvoyance (al absar) est le savoir dans la religion. Allah a décrit les prophètes par une totale connaissance de la vérité et sa réalisation complète.
Dans ce domaine, les gens se divisent en quatre groupes :


Ceux qui ont le savoir et son application sont les meilleurs et Allah les aime.
Ceux qui n’ont pas le savoir, ni la volonté pour son application. Il s’agit de la majorité des individus.
Ceux qui ont le savoir mais n’ont pas la volonté nécessaire pour son application. Il s’agit des croyants faibles. Or le croyant fort est meilleur et aimé d’Allah. Le Prophète http://www.aslim-taslam.net/images/saws.gif a dit : "Le croyant est au regard d’Allah, meilleur et plus aimé que le croyant faible." (Mouslim).
Ceux qui ont une volonté immense mais ne possèdent pas la science. Ils ne différencient pas le vrai du faux. Ils croient comme dit le proverbe arabe que tout ce qui est noir est une datte et tout ce qui est blanc est de la graisse.


De ces quatre catégories de personnes, aucune ne mérite d’être un guide spirituel exceptée la première. Allah a dit :

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« Et Nous avons désigné parmi eux des dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets. »,
Sourate 32, Sajda (La prosternation), verset 24 (http://callisto.si.usherb.ca/%C2%A0amus/coran/32.html#24).
Allah a précisé dans ce verset que ces gens n’ont pu atteindre la guidance spirituelle qu’avec deux critères : l’endurance (sabr), signe de détermination et la certitude (yaqin).
Hélas, de nos jours dans le monde de la prédication et du savoir, il y a des gens qui ont les capacités, les connaissances culturelles et scientifiques mais avec une faible volonté d’agir. Ils voient la vérité mais ne travaillent pas pour l’atteindre. Ils voient les dangers mais ne s’en éloignent pas. Ils sont "savants" à condition de ne pas avoir à agir. Lorsqu’ils doivent œuvrer, ils s’associent aux ignorants dans l’inactivité même s’ils se différencient par leurs connaissances.
Un poète a dit :

"Le sermon d’une personne ne sera accepté que s’il est conscient, convaincu de son discours.
Ô gens ! Il n’y a pas une personne plus injuste qu’un prédicateur qui n’applique pas ce qu’il dit.".

Au sein des prédicateurs, il existe également des gens ayant une grande capacité de travail mais avec de faibles connaissances. Ils adorent Allah sans savoir. Or l’adoration des ignorants se trouve au niveau des cuisses et lorsqu’ils se lèvent, elle tombe. Il s’agit donc d’une adoration éphémère.
Le problème de cette catégorie de personnes provient de leur ignorance alors que celui de la première, les savants, provient de la paresse et du manque de volonté.

Abdelfattah F.