Anniversaire de Bruce Lee [Archives]

xeres

20/07/2013, 20h38

Ce samedi 20 juillet 2013 rappelle une triste date : le quarantième anniversaire du décès accidentel du Petit Dragon, alias Bruce Lee (http://www.cinemovies.fr/personnalite/bruce-lee_e317405) : star incontestée et incontestable des arts martiaux disparue à l'âge de 32 ans. Son souvenir est encore très présent, chez les pratiquants des sports de combat, mais aussi chez de nombreux cinéphiles, amateurs ou non du genre. Son influence sur l'industrie cinématographique a été considérable. Même s'ils s'en défendent, certains, conscients de son aura, n'hésitent pas à utiliser son image, à l'égal d'une campagne de publicité pour une marque de whisky qui fait scandale actuellement en Chine. Le support est visible en toute fin de notre article. On aurait pu s'en passer. Ce quarantième anniversaire est surtout l'occasion de revenir sur un parcours fulgurant.

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Enfance

Fils de Lee Hoi Chuen, un célèbre chanteur d'opéra cantonais, Bruce Lee naît Lee Jun Fan à San Francisco à une époque où le monde est proche du chaos. Ses parents désireux d'élever l'enfant au sein de sa culture décident de retourner en Chine un an après sa naissance. La famille s'installe donc à Kowloon (la partie continentale de Hong Kong). Passionnés par le cinéma, les parents inscrivent le nourrisson dans une agence. Bruce Lee fait ainsi sa toute première apparition sur le grand écran dans le film Golden Gate Girl (1941) du réalisateur Esther Eng. Il n'a pas deux ans.

Passage à tabac

L'expérience apparemment concluante pour les Lee, à l'âge de cinq ans, l'enfant rejoint une agence de casting qui le fait tourner dans The Birth of Mankind (1946), puis dans les années 50, dans une dizaine de productions chinoises (majoritairement des films de genre). A 12 ans, l'adolescent est passé à tabac, dans la rue, par un gang. Afin qu'il puisse dorénavant se défendre, son père l'inscrit aux cours d'arts martiaux du maître Yip Man (http://www.cinemovies.fr/film/the-grandmaster_e451621). Durant cinq années, Lee Jun Fan suit l'enseignement intensif du wing chun kung fu. En parallèle, l'athlétique disciple se passionne encore pour la danse. A 18 ans, il remporte d'ailleurs un fameux concours à Hong Kong.

Départ pour les USA

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Mais le jeune garçon est turbulent, aime se battre. Après de multiples ennuis avec la police, Lee Jun Fan est contraint par sa famille de quitter Hong Kong. Plein de rêves, devenu dorénavant lui-aussi un maître du kung fu, le jeune homme retourne à San Francisco en 1959 où il enquille les petits boulots, notamment serveur dans un restaurant dans le quartier chinois. Il déménage ensuite pour Seattle et entre à l'Université pour étudier la philosophie. Sa pratique des arts martiaux est toujours prépondérante. Lee Jun Fan crée d'ailleurs une école de kung fu (située au 4750 University Way). Cette même année 1963, il rencontre sa future épouse, Linda Emery (le couple donnera naissance à deux enfants : Brandon Lee et Shannon Lee). En parallèle, le futur Bruce Lee fortifie ses contacts avec certaines figures des arts martiaux : notamment l'Américain Ed Parker et le maître de taekwondo Jhoon Rhee.

Championnat du monde

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Le 2 août 1964, l'acteur qui a laissé sa prime carrière en stand-by (faute de contacts), s'inscrit au Championnat du monde de karaté de Long Beach en Californie. Ses prestations éblouissent l'assistance. Le combattant en rajoute même en exécutant des pompes sur deux doigts. Il est remarqué par le producteur de télévision William Dozier, présent dans le public, qui connaît à l'époque le succès avec la série Batman (http://www.cinemovies.fr/serie/batman_e455571). Conquis par les performances physiques de Lee Jun Fan, Dozier l'engage sur quelques épisodes du programme. Lee Jun Fan devient ainsi Bruce Lee en interprétant le rôle de Kato. Le personnage est gardé pour une nouvelle série : Le Frelon Vert (http://www.cinemovies.fr/serie/le-frelon-vert_e456846). Aux côtés de l'acteur Van Williams, Bruce Lee participera à 26 épisodes. Détail notable : l'acteur touche un cachet de 400 dollars par épisode.

Le consultant

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En parallèle, il fonde une deuxième école, à Oakland, où il s'est installé avec sa petite famille. Si la série Le Frelon Vert ne connaît pas le succès, Bruce Lee reçoit néanmoins de nombreux courriers de fans. Ces qualités physiques sont aussi remarquées par d'autres professionnels qui l'engagent comme professeur ou consultant sur de nombreux films. Bruce Lee donnera ainsi des cours de karaté aux acteurs Steve McQueen (http://www.cinemovies.fr/personnalite/steve-mcqueen_e268760) et James Coburn (http://www.cinemovies.fr/personnalite/james-coburn_e271081). Jusqu'à la fin des années soixantes, il joue encore dans quelques programmes TV (voir les séries : L'homme de fer (http://www.cinemovies.fr/serie/l-homme-de-fer_e455656), Blondie, Here Come the Brides) mais aussi dans un film : La valse des truands (http://www.cinemovies.fr/film/la-valse-des-truands_e448634) diffusé en 1969. Durant cette période, basé sur ses premiers enseignements, il crée son propre style : le Jeet Kune Do (la voie du poing).

La gloire

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Pécule en poche, Bruce Lee décide de partir pour un voyage d'agrément à Hong Kong. Sa popularité l'a précédé ! Durant son séjour, il est contacté par le producteur Raymond Chow qui lui offre le rôle de Cheng Chao-an dans Big Boss (http://www.cinemovies.fr/film/big-boss_e444326) (1971). Malgré des conditions de tournage déplorables en Thaïlande, le film, très violent, est un succès immense auprès de la jeunesse chinoise (Raymond Chow a tout de suite compris que Bruce Lee valait de l'or). Les autorités aiment aussi cette histoire qui conte la révolte de petits ouvriers face à un patron despote. La carrière du petit dragon est lancée. Suit La Fureur de vaincre (http://www.cinemovies.fr/film/la-fureur-de-vaincre_e444331), toujours réalisé par Wei Lo, où Bruce Lee, porteur de la conscience de son peuple, joue le jeune Chen Zhen luttant contre l'envahisseur japonais. Toujours en 1972, Bruce Lee devient producteur et réalisateur avec La Fureur du dragon (http://www.cinemovies.fr/film/la-fureur-du-dragon_e70348) (basé en partie sur ses souvenirs du Chinatown de San Francisco). La scène finale avec le septuple Champion du monde de karaté (et futur acteur) Chuck Norris (http://www.cinemovies.fr/personnalite/chuck-norris_e1263) participe encore à la construction du mythe. A nouveau, le film pulvérise le box-office.

Son décès

1973 ! Cette fois, Hollywood entre en piste via la Warner pour financer Opération dragon (http://www.cinemovies.fr/film/operation-dragon_e83247). Le tournage commence. Bruce Lee s'implique, dans la réalisation, dans le financement, dans le montage, dans le jeu, dans les combats. Dans les semaines qui suivent, l'équipe sent que la star n'est pas à son meilleur. De fréquents maux de têtes l'assaillent. Le 20 juillet 1973, présent dans l'appartement de l'actrice Betty Ting Pe, Bruce Lee, pris de nouveaux maux de tête, ingurgite dans la soirée une tablette de médicaments. L'acteur perd conscience. Un médecin est appelé. L'acteur est amené d'urgence dans un hôpital. Trop tard. Dans la soirée, son décès est officialisé : oedème cérébral dû aux dits médicaments. Les fans sont traumatisés. Plus de 30 000 personnes défileront devant son cercueil exposé à Hong Kong (des images de l'événement sont d'ailleurs visible dans Opération dragon qui sera, lui-aussi, un succès phénoménal, en Chine, mais aussi aux Etats-Unis). Le corps de Bruce Lee est ensuite rapatrié à Seattle où il est inhumé au cimetière de Lake View. Les acteurs Steve McQueen, James Coburn et Dan Inosanto portaient le cercueil...