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11/07/2013, 01h11
Sébastien Cauet fait aujourd'hui face à des accusations suite à une enquête du très sérieux organisme UFC-Que choisir. C'Cauet, son émission de libre antenne, durant laquelle les auditeurs ont une tribune quotidiennement entre 21h et minuit, est accusée de bidonner certains témoignages. Les équipes feraient régulièrement appel à des auditeurs à qui ont attribuerait un scénario à réciter. Un moyen de préparer l'émission et d'établir un conducteur précis des interventions en amont, avec des sujets éclectiques. C'est le témoignage d'une de ces "fausses auditrices" qui fait l'effet d'une bombe, pour l'émission leader sur cette tranche horaire. Souhaitant garder l'anonymat, cette jeune femme explique cette gigantesque mascarade qui a lieu quotidiennement sur la première radio musicale de France. "La standardiste m'appelle à l'avance et m'explique mon rôle : ma pseudo-copine, qui habite en réalité à 500 km et que je n'ai jamais vue, va téléphoner et me dire qu'elle a couché avec mon père. Je dois m'énerver, et puis, à un moment, je lui balance que, moi, j'ai couché avec sa soeur. Évidemment, on s'insulte, on s'énerve..." Des scénarii dignes du Jerry Springer Show, que les standardistes de l'émission auraient le plus grand mal à recueillir de la part de véritables intervenants. NRJ est loin d'être la seule à user de ce subterfuge : cette pratique serait monnaie courante chez plusieurs radios proposant des libres antennes, le soir. Un témoin affirme toucher des rémunérations anecdotiques : "10 euros par intervention ou bien un CD, pas plus", promet-il. Cependant, selon nos informations, les cadeaux proposés aux auditeurs seraient parfois conséquents. Outre le cadeau offert à l'antenne dans la foulée (qui ne serait pas toujours envoyé à en croire un témoin cité par UFC-Que Choisir), être "faux auditeur" permet à ces comédiens en herbe d'être prioritaires sur certains jeux à l'antenne, donnant accès à des dotations d'un autre ordre : voyages, lecteurs DVD, home-cinema, chèques-cadeaux ou même des lots en cash. Les standardistes se constituent, en effet, un carnet d'adresses d'auditeurs "bons clients". Vadim Forest, directeur général adjoint de Be Aware, la société qui produit l'émission, avoue avoir déjà eu recours à de faux participants, "surtout au démarrage de l'émission". Pourtant, ces pratiques seraient encore d'actualité aujourd'hui.