PDA

Voir la version complète : Comment le FBI espionne vos communications privées



paci
10/06/2013, 13h52
Dans une longue enquête produite par le Washington Post (http://www.washingtonpost.com/investigations/us-intelligence-mining-data-from-nine-us-internet-companies-in-broad-secret-program/2013/06/06/3a0c0da8-cebf-11e2-8845-d970ccb04497_story.html), le journal américain a révélé ce jeudi des liens particulièrement inquiétants entre les principaux acteurs de l’économie numérique et les agences de sécurité de l’administration américaine, le FBI (http://www.tomsguide.fr/actualite/FBI-imessage-apple,20828.html)et la NSA.
L’enquête du Washington Post révèle en effet que les deux agences « piochent directement dans les serveurs centraux de neuf entreprises majeures d’Internet pour récupérer des discussions audio ou vidéo, des photographies, des e-mails, des documents ou des rapports de connexion que permettent aux analystes de tracer des cibles étrangères ». Les entreprises concernées ne sont pas des acteurs mineurs d’Internet mais rien de moins que Micrsoft, Google, Yahoo, Facebook, la messagerie instantanée Paltalk, Youtube, Skype, AOL et Apple.

http://media.bestofmicro.com/E/0/388008/original/prism-slide-4.jpg

L'un des documents publiés par le Washington Post.Si l’Agence de Sécurité Nationale et le FBI pouvaient d’ores et déjà accéder à ce type d’information à l’aide d’un mandat, le point le plus problématique du programme PRISM est que les deux agences n’ont plus besoin d’accéder à de telles demandes mais peuvent piocher comme elles le souhaitant au sein des serveurs de ces sites Internet sans même avoir à demander la permission de chaque service. Lancé en 2007, ce programme s’appuie sur l’idée d’immunité des entreprises coopérant avec la NSA et le FBI en cas d’utilisation de leur service à des fins criminels. Ainsi, si Microsoft coopère avec le FBI pour démanteler un trafic de drogue organisé sur Skype, la firme de Redmond ne craindra rien, contrairement à Twitter, qui n’est pas partenaire du programme et pourra donc être mis en cause.


Une telle organisation est également possible du fait qu’elle ne touche que les personnes étrangères et non pas les citoyens américains, protégés juridiquement des surveillances sans ordonnance. Ainsi, comme le souligne Numerama, « le programme PRISM […] permet aux États-Unis d'obtenir de la part des grands acteurs du web des informations sur tout internaute étranger qui utilise leurs services, où que soient situés les serveurs. Y compris en France ».