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Voir la version complète : Serena, légende vivante



adm1
09/06/2013, 20h24
http://i.eurosport.fr/2013/06/08/1024633-16535762-640-360.jpg (http://www.eurosport.fr/ace_blog18/ace_post181791/blogpostfull.shtml)






Comment ne pas rendre hommage à cette grande championne qu'est Serena Williams ? Il y a un peu plus de deux ans, elle était entre la vie et la mort à l'hôpital en luttant contre une embolie pulmonaire. En 2012, elle était sortie au premier tour par Virginie Razzano et la voici un an plus tard vainqueur de cette Coupe Lenglen. Je ne sais pas si le mot "détermination" est suffisamment fort pour illustrer ce que vient de réaliser l'Américaine. Elle a remporté l'un de ses plus grands défis en parvenant à s'imposer ici de nouveau, avec onze ans d'écart entre le premier et le dernier titres en date. C'est non seulement exceptionnel, mais c'est surtout du jamais-vu. Bien sûr, Martina Navratilova a bien gagné Wimbledon avec douze ans d'intervalle entre le premier (1978) et le dernier titres (1990), mais il y a eu sept autres victoires au milieu. Ce qui donne à cette victoire une importance bien plus grande que ce qu'on peut lui donner.

Serena Williams n'a pas fini de défier le temps. A 31 ans et quelque, jusqu'où l'Américaine ira-t-elle ? Encore loin, sans doute si elle reste aussi déterminée qu'elle le dit. Patrick Mouratoglou, qui l'a prise sous son aile après son retentissant échec l'an passé, n'est sans doute pas étranger à ce retour en fanfare : depuis le début de leur collaboration, l'Américaine a remporté 74 matches sur les 77 qu'elle a disputés. La série en cours de 31 matches sans défaites est sa plus longue en carrière. Elle sera en tout cas assurée de rester numéro un mondiale jusqu'à Wimbledon. Et sans doute même au-delà : sur gazon, qui pourrait lui contester un sixième titre après le festival qu'elle réalise depuis un an ? Sans cette dynamique-là l'an passé, elle s'était imposée en perdant trois sets. Cette année, les paris sont ouverts. S'il y en a un qui est prêt à les prendre, c'est bien Patrick Mouratoglou. Elle est encore loin du record de Steffi Graf et ses 22 titres majeurs, mais elle est incontestablement l'une des cinq plus grandes joueuses que ce sport ait connues. La plus grande ? L'histoire nous le dira.

CE QU'ON A AIME

La détermination des deux finalistes. D'entrée de jeu, les deux championnes étaient dans leur match. Serena a eu beau mettre la pression, la Russe a tout de suite montré du répondant, rendant cette finale bien plus belle que les pronostics ne le laissaient supposer. Bien sûr, il y avait le spectre de cette finale olympique, expédiée 6-1, 6-0 par l'Américaine, mais Sharapova a été combative jusqu'au bout, sans pouvoir réaliser de miracle.

Henri Leconte qui déboule dans les coulisses du Chatrier. Le consultant d'Eurosport n'a rien perdu de sa verve. Encore moins son culot pour lancer "un bon anniversaire" à gorge déployée à Patrick Mouratoglou alors qu'il raccompagnait Serena aux vestiaires. Si cela a fait sourire le principal visé qui fête de belle manière son 43e anniversaire, cela a un peu décontenancé la famille de Serena qui se demandait bien ce qu'il se passait.

La langue française parlée à la remise des trophées. Maria Sharapova s'était essayée à l'exercice l'an passé, Serena Williams, qui s'entraîne en France depuis un an, lui a emboîté le pas en faisant son intervention au micro tout du long en français dans le texte. Un effort que le public a apprécié.

CE QU'ON N'A PAS AIME

La nouvelle défaite des Bleus en finale du double messieurs. Cela fait 29 ans que Noah attend également des successeurs dans cette discipline qu'il avait remportée avec Henri Leconte en 1984. Ce n'était donc pas pour cette année non plus. La paire Llodra et Mahut s'est inclinée face à la référence du double : les frères Bryan. Une performance tout de même intéressante car c'est la première fois que les deux Français disputaient un tournoi du Grand Chelem ensemble...