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Voir la version complète : Coupe de France: Brandao, l’indispensable



yazidnic
15/04/2013, 19h48
http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2013-03/2013-03-17/article_psgok.jpgLe défenseur du PSG Mamadou Sakho au duel face à l'attaquant stéphanois Brandao, le 3 novembre 2012, au Parc des Princes. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

FOOTBALL - Partout où il est passé, l’attaquant brésilien a été raillé. Et pourtant, il a toujours brillé...

Il n’a pas l’élégance d’un Ibrahimovic, ni même la technique d’un Valbuena, et encore moins le démarrage d’un Lavezzi. Au fond, il n’a d’ailleurs pas grand-chose pour lui. Dégaine improbable et talent douteux, Brandao (http://fr.wikipedia.org/wiki/Evaeverson_Lemos_da_Silva) est un paradoxe à lui tout seul. Raillée à en crever, le tracteur brésilien a pourtant réussi partout où elle est passée. Que ce soit au Shaktar Donetsk, en Ukraine, à Marseille, où plus récemment à Saint-Etienne (http://www.20minutes.fr/thematique/saint-etienne), Brandao sait se rendre indispensable. Et il le sera une fois de plus mardi en quart de finale de Coupe de France face à Lorient.
«Sur le terrain, c’est quelqu’un de très important, avance son ancien coéquipier à l’OM, le gardien lensois Rudy Riou (http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudy_Riou). Il pèse, il use mentalement et physiquement ses adversaires. Il est chiant à jouer.» Et, contrairement à ce que ses célèbres ratés laissent à penser, il n’est pas si maladroit. Derrière Ibrahimovic et Gameiro, il est même le troisième attaquant le plus rentable de Ligue 1 avec un but toutes les 130 minutes (http://www.lfp.fr/joueur/lemos-da-silva-evaeverson), pour dix au total.
«Ce n’est pas un hasard quand un joueur gagne des trophées»
Et puis il a ce truc en plus. «Beaucoup de personnes changeraient d’avis s’ils avaient la chance de bosser avec lui, raconte Riou. Quand tu vois le travail qu’il fait au quotidien à l’entraînement, tu le vois courir comme un fou, tu te demandes quand est-ce qu’il va s’arrêter. Bah jamais… J’ai connu des gars qui avaient la gagne en eux, mais ils ne faisaient pas la moitié des efforts de Brandao. Il est en permanence sur ton dos, il ne lâche jamais.»
C’est comme ça qu’en Ligue des champions face à l’Inter Milan ou deux saisons de suite en Coupe de Ligue avec l’OM, il est allé chercher la qualification avec les dents. «Il s’investit d’une mission d’être une locomotive, enchaîne son coach actuel, Christophe Galtier. Cela crée une vraie dynamique. Ce n’est pas un hasard quand un joueur gagne des trophées, c’est qu’il a quelque chose en plus dans la détermination, la concentration et l’envie.»
«Je ne suis pas un porte-bonheur, juste un joueur qui se donne à 100% au sein d'une équipe», coupe l'attaquant, histoire de confirmer que la chance n’a rien à voir avec son solide palmarès, lui qui a été champion d’Ukraine (3 fois), de France et double vainqueur de la Coupe de la Ligue (http://www.20minutes.fr/thematique/coupe_de_la_ligue). Et s’il n’en ajoute pas une troisième samedi soir face à Rennes en finale, personne dans le Forez ne lui en voudra. Riou: «Quand tu es supporter et que tu vois un mec qui s’arrache à 200% quoi qu’il arrive, qu’il soit bon ou pas bon, que l’équipe gagne ou pas, tu préfères en avoir onze comme lui que cinq talentueux et six branleurs.»
B.V.